4.4.6 Mécanisme de
coordination :
La coordination des actions du programme sera assurée
par la DRPSS de l'Assaba. Les Circonscriptions sanitaires des moughataas,
à leur tête, les médecins chefs des centres de santé
et les sages femmes seront chargées de l'exécution des
activités programmées à leur niveau. Le point focal
régional SR jouera le rôle de leader dans le suivi, et la
supervision. Les médecins spécialistes, particulièrement
le gynécologue/obstétriciens et éventuellement le
pédiatre au niveau de l'hôpital régional auront un
rôle crucial dans l'amélioration de la qualité des
prestations par la formation et la supervision formative qu'ils auront à
assurer au niveau des structures de santé de niveau primaire, sous
l'égide de l'équipe régionale de formateurs en soins
obstétricaux et néonataux d'urgence. Le PNSR assurera un suivi
de la mise en oeuvre par le biais de la supervision et s'assurera de
l'application des normes et procédures. La coordination avec les
différents intervenants, que se soit les bailleurs de fonds ou les ONG
sera assurée par la DRPSS avec l'appui de l'équipe d'appui
technique de l'UNFPA en Assaba.
4.5 Les déterminants de la qualité des
services au niveau nattional
Dans le cadre de la mise en oeuvre de l'objectif la
santé pour tous en 2000 et au-delà, l'Etat Mauritanien avait
choisi une politique de dissémination du système de recouvrement
des coûts des médicaments et prestations de santé. Mais en
raison de l'affaissement de certains indicateurs au cours de ces
dernières années, le ministère de la santé voulait
aller au-delà de la simple disponibilité géographique des
médicaments et du personnel. Ainsi en collaboration avec le
système des nations unies, les départements impliqués dans
la mise en oeuvre de la luute contre la pauvreté en Mauritanie ont
dressé une liste de contrôle permettant de juger le processus mise
en oeuvre de la politique de santé. Une attention particulière a
été orientée sur la mesure des déterminants de
qualité des services de santé et des actions apparentées
au domaine de la santé.
L'augmentation des besoins de santé des populations, les
progrès techniques et scientifiques, les coûts croissants dans un
contexte de ressources limitées et la demande sécuritaire des
patients sont à l'origine de l'intérêt grandissant pour
l'évaluation et l'amélioration de la qualité des soins
dans les services de santé du pays. En Mauritanie, l'objectif de «
la santé pour tous » s'est traduit par une utilisation
préférentielle des maigres ressources financières et
humaines qualifiées à fin d'extension de la couverture sanitaire
au détriment de l'amélioration de la qualité des services.
Or la simplicité des soins dispensés dans le cadre des soins de
santé primaires et le recours fréquent à des agents peu
qualifiés rendent indispensables un contrôle permanent de la
qualité. La qualité insuffisante des services de premier recours
entraîne en effet un dysfonctionnement du système de santé
qui se traduit par une sous-utilisation des services
périphériques et un engorgement des hôpitaux. L'impact
négatif de l'introduction du système de recouvrement des
coûts peut être vu comme la conséquence d'une moindre
qualité des services proposés par les structures publiques.
L'expérience des structures confessionnelles montrent à
l'évidence que les populations peuvent payer quand ils
perçoivent un bon niveau de qualité dans les structures
auxquelles ils font appel Les motivations semblent plus être
rattachées à la présence de personnel de qualité
notamment sur le plan technique, de la disponibilité de
médicaments, et moins à l'infrastructure et à la
qualité de la relation soignant/soigné. L'étude concerne
les centres de santé de trente six (36) formations sanitaires du pays.
Les centres de santé et les postes de santé présentent
d'importantes différences structurelles. Les centres de santé
périphériques assurent la majorité des consultations et
des activités de prévention. Ils fonctionnent cependant de
manière assez isolée pour des raisons d'accessibilité et
de lacunes dans leur encadrement. Cette étude a pour objectifs
d'évaluer la qualité des soins de santé primaire
délivrés dans les formations sanitaires du pays en vue
d'identifier les facteurs déterminants de la qualité
mesurée en terme de résultats, de promouvoir la mise en oeuvre
d'une démarche d'assurance qualité, de définir des
critères opérationnels d'évaluation de la viabilité
des centres de santé permettant de rendre accessible aux équipes
cadre de moughaatas cette évaluation en routine
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