3.2 Revue de littérature :
LES INDICATEURS :
Dans le système de recouvrement des coûts utilise
les indicateurs suivants :
L'ACCESSIBILITE :
Trois paramètres sont mesurés à partir de
cet indicateur : accessibilité géographique,
accessibilité financière, accessibilité
thérapeutique.
LA COUVERTURE :
Deux paramètres sont mesurés à partir de
cet indicateur : couverture adéquate et la couverture effective.
LA DISPONIBILITE :
Elle mesure de la fonctionnalité effective des
structures à partir de l'existence des ressources et leur
capacité satisfaire l'offre optimale des prestations.
L'UTILISATION :
Elle apprécie la fréquence à laquelle les
formations sanitaires sont sollicitées pour l'offre des prestations et
permet également d'évaluer la charge de travail des
employés.
EDUCATION POUR LA SANTE :
L'EPS est un ensemble d'actions consistant à informer,
à transmettre des informations grâce une communication efficace,
permettant de promouvoir un changement de comportements favorables à la
santé. Le but des actions entreprises ou à entre prendre doit
permettre de modifier les comportements et habitudes néfastes
personnelles ou collectives, pour rester en bonne santé et lutter contre
les maladies.
En novembre 1986, s'est tenue à Ottawa la
première conférence internationale pour la promotion de la
santé ou éducation pour la santé, dont l'issue a
été sanctionnée par la charte dite d'Ottawa.
Considérations
générales :
Pour les experts de la santé
publique « Une participation active
des usagers au pouvoir décisionnel et à la gestion des ressources
du système de santé permet d'augmenter la responsabilité
et la transparence des services publics, d'améliorer la gestion et
d'inciter la communauté à s'identifier au système de
santé ». Cela crée un sentiment
d'appropriation et d'appartenance indispensables à la mobilisation des
ressources communautaires et assure au système une viabilité
à long terme. »
Selon l'UNESCO « La
participation et l'implication des communautés ne sont pas seulement un
élément clé de la réussite des projets à
base communautaire. « L'engagement de la
communauté dès la phase d'élaboration et de planification
est aussi une condition essentielle pour qu'elle s'approprie le projet, se
mobilise et participe pleinement à la réalisation des objectifs
poursuivis. Pour répondre aux différents besoins des
communautés, une approche globale et à multiples facettes est
généralement nécessaire. Elle doit être sensible aux
problèmes du genre, adaptée au contexte et faire sens au plan
individuel, et également prévoir une diversité
d'interventions en éducation non formelle, en alphabétisation ou
en formation aux compétences nécessaires dans la vie courante, en
fonction des domaines d'action retenus. »
LA SANTE :
Pour l'OMS, la
santé « est un état de bien
être sur les plans physiques, mental et social et non pas seulement
l'absence de maladie ou de d'infirmité ».
Elle définissait la santé publique ainsi
« la santé publique, c'est la science et l'art de
prévenir les maladies, de prolonger la vie, d'améliorer la
santé physique et mentale des individus par les moyens d'actions
collectives pour :
Assainir le milieu (Hygiène du milieu),
Enseigner l'hygiène corporelle,
Lutter contre les épidémies,
Organiser les services de santé,
En 1973, elle élargissait la notion de santé
publique en évoquant les problèmes concernant la santé de
la population, l'état sanitaire d'une collectivité, les services
de santégénéraux et l'administration des services de
soins.
Selon G. Canguilhem, la santé
« c'est la capacité de surmonter les
crises ». Nous nous inscrirons dans cette perspective, pour le
temps de ce travail, pour ce qu'elle contient d'espoir et de dynamique, pour ce
qu'elle révèle de la question de la vie comme d'un cheminement
qui ne va pas forcément de soi, qui prend souvent sens au décours
de périodes de « crise » où vont se jouer les
ambivalences et les contradictions qui nous habitent, la solidité des
processus qui nous construisent.
Selon J.Bury, il existe quatre abords du
concept de santé
· L'abord perceptuel de la santé s'accorde avec la
notion de bien-être mais la rend plus accessible en la définissant
comme « une attitude joyeuse envers la vie et l'acceptation des
responsabilités que la vie impose. ».
· L'abord fonctionnel de la santé ou abord
bio-médical qui définit la santé comme la capacité
de l'individu à fonctionner. C'est tout ou rien. Il s'agit d'un point de
vue statistique de la santé.
· Un abord qui conjugue les deux précédents
où les notions bio-médicales et psychologiques de bien-être
s'entrecroisent.
· L'abord adaptatif dit abord socio-écologique qui
développe une approche de la santé à partir de la
capacité pour un individu de s'adapter à son environnement et
à ses déficiences.
Selon Yvan ILLICH (Némésis médicale),
« c'est l'environnement général, le mode de
vie qui déterminent en premier l'état de santé globale
d'une population ». il conclut en disant que la
santé c'est la capacité à faire des projets, à
créer des liens, à communiquer.
Selon un dicton pulaar (Peul) :
« Cellal wonii afoo ngaalu »
signifie littéralement : « La santé
est l'aîné de la
prospérité ».
La santé est fréquemment citée pour
apprécier diverses situations par exemple : « une
économie en bonne santé ».
La santé n'est pas un concept absolu ni une idée
statique .Sa perception change continuellement d'un endroit à l'autre et
d'une époque à l'autre. Les efforts destinés à
définir la santé se heurtent à une difficulté
principale qui vient du fait qu'une compréhension juste de la
santé «reflète des circonstances culturelles, sociales et
économiques, aussi bien que les perceptions individuelles et
médicales de ce qui est normal, habituel et accessible».
Elle est difficilement transférable comme telle dans
l'arène des droits de la personne. Elle doit être traduite sous
forme de droits et d'obligations de l'ensemble des acteurs, étatiques ou
non étatiques. Cette traduction juridique du concept de santé ne
préjuge pas des modes de mise en oeuvre du droit à la
santé. De plus, le recours à la méthode juridique permet
de mettre en contexte le droit à la santé, de le sortir d'une
abstraction pour tenir compte des variables politiques, environnementales,
économiques, culturelles et sexuelles. En mettant au centre des
discussions relatives à la santé et aux soins de santé la
personne, il devient possible d'examiner les causes et les conséquences
de la privation de l'atteinte du meilleur état de santé possible,
compte tenu non seulement des circonstances personnelles mais aussi des
particularités socio-économiques, culturelles et politiques dans
lesquelles évoluent les personnes.
Sur le terrain africain, la question de la santé est
perçue comme essentielle au développement des personnes et des
peuples. La traduction du droit à la santé en besoins de
santé réfère en l'espèce à
l'accessibilité, à la qualité, à
l'adaptabilité culturelle et à la quantité des services de
santé primaires.
C'est probablement là le seul constat unanimement
partagé par l'ensemble des acteurs. Car, rapidement, se posent le
problème de la livraison des services de santé primaires
dans un contexte d'extrême rareté et la question
de la participation démocratique des populations concernées
à la détermination de leurs besoins en matière de
santé.
Ainsi nous déduisons à partir de ces
différentes définitions pour maintenir une bonne santé
tant individuelle que collective, il faut la symbiose des sciences humaines,
environnementales médicales, politiques juridiques et
bioéthiques. Dés lors il appartient aux individus, aux familles
et aux communautés de faire en sorte de promouvoir et de
préserver leur santé.
Le leadership de la formulation de la mise en oeuvre des
stratégies de santé, est confié à l'état
avec l'entière participation des bénéficiaires.
La traduction politique des enjeux liés à la
mise en oeuvre de la santé soulève des questions directement
issues de la problématique de la livraison des services de santé:
la disponibilité des ressources, l'affectation des ressources, la
détermination des services, l'accessibilité physique,
géographique et économique des services. C'est pour cette raison
que le PIDESC détermine quatre éléments
interdépendants et essentiels au respect du droit à la
santé :
La disponibilité des soins, c'est-à-dire un
nombre suffisant d'unités de livraison des soins dans l'État;
· L'accessibilité des soins, elle-même
divisée en quatre points : la non-discrimination,
· l'accessibilité physique, l'accessibilité
économique et l'accessibilité de l'information;
· L'acceptabilité des soins ou l'assurance que les
installations et les soins seront appropriés sur un plan médical
et culturel; et,
· La qualité des soins
En 2000, l'OMS a défini un cadre conceptuel du
système de santé dans le but d'en définir les objectifs et
les fonctions et de pouvoir en mesurer les performances .La mesure de plusieurs
objectifs a permis de comparer les 191 systèmes de santé du monde
entier. Selon ce nouveau cadre conceptuel, tout système de santé
a trois les objectifs intrinsèques suivants :
· Améliorer l'état de santé des
populations
· Répondre aux attentes de divers partenaires
· Etablir équitablement la contribution
financière
La réalisation de ces trois objectifs passe par les
quatre fonctions essentielles :
· Les prestations des services
· La production des ressources humaines et
matérielles
· Le financement
· L'administration générale
(régulation et pilotage)
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