WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Distribution des singes bleus d'Idjwi (Cercopithecus Mitis Schoutedeni) et leur etat de conservation dans le territoire d'Idjwi


par Trésor HERI MWEMA
Institut supérieur pédagogique d'Idjwi - Licence 2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2. Discussion

Dans le Territoire d'Idjwi précisément dans les sites Bulolero, Mafi, LwamikobeShushu et Nyambi,l'espèce est toujours très présente, malgré les fortes pressions anthropiques telles que les exploitations forestières et la chasse existant dans cette région et la prédation dominée par les carnivores en particulier les chiens sauvages dans le site Lwamikobe et Mafi. De plus, en dehors des missions de terrain, quelques individus C.mitisont été rencontrés de façon opportuniste en voisinage de Lwamikobe, essentiellementde janvier à mars de l'année 2022,pour la plupart en alimentation dans des arbres deBrideliabridelifolia très appréciés des C.mitis et en train d'être chassé par les chiens sauvages (observation personnelle). En effet, les singes bleus dans le territoire d'Idjwi sont en difficulté lorsqu'ils se trouvent dans un écosystème rétréci où certains carnivores prennent refuge.Pluslesprédateurs ne sontidentifiés dans un milieu, les singesadoptent un comportement élusif. Alors que lorsque les menaces sont réduites, plus des singes sont observables.

Kingdon, (2008) a déterminé l'aire de répartition des singes bleus de Schouteden et a déterminé que cette sous espèce est disponible à Idjwi et à Shushu. Notre travail de terrain a permis d'ajouter l'îlot Nyambi comme nouvelle aire de répartition de singe bleu de Schouteden dans le territoire d'Idjwi non signalé dans le temps.

Le model de la conservation de singes bleus en territoire d'Idjwi est encore inefficace car les activités anthropiques se font observer dans le milieu écologique de cette sous espèce moins encore dans la réserve naturelle toujours envahie par l'homme suite à la famine ainsi que les conditions socioéconomiques.

Les îlots Shushu et Nyambi sont deux sites les plus protégés de part de leur faune et flore, et le modèle de conservation à Nyambi resterait à recommander pour la conservation des singes bleus d'Idjwi. Néanmoins, les singes de Shushu et Nyambi sont importés de la forêt de Nyamusisi et ne sont donc pas dans leur niche écologique. Et donc, ne sont pas des sites écologiques car importés. En effet, les singes de Bulolero étant dans leur niche écologique nécessitent un grand effort de conservation pour éviter les différentes menaces.

Lawes et al (1990) ont décrit l'écologie de cette espèce de singe (C. mitis) et ont trouvé qu'elle est présente dans de nombreux types de forêts différentes, y compris les forêts tropicales humides de plaine et de montagne, forêt fluviale et galerie, forêt de delta et forêt de bambous. Notre recherche a aussi trouvé que le C. mitis en territoire d'Idjwi s'adapte plusles sites encore couverts par les arbres forestiers et rarement dans les brousses.

Selon les observations faites par Basabose, (2015), et relayées par Cigangu, 2019, les singes bleus de Schouteden sont estimés entre 60 et 100 individus se promenant en de petits groupes de 20 à 50 individus. Notre travail vient d'ajouter que les singes bleus sur l'ensemble du territoire d'Idjwi sont estimés à 204 sur base de nos enquêtes couplées avec les observations sur terrain.

Les résultats de l'enquête effectuée sur 22 propriétaires terriens dont 15 grands concessionnaires riverains des sites de singes à Bulolero et 7 gardes de site dont 4 à Shushu et 3 à Nyambi ont montré que ces singes sont excessivement menacés, en premier lieu par l'agriculture, et en deuxième lieu par la recherche des produits forestiers non ligneux. Il s'observe un conflit entre homme et singes, car, selon, eux,les singes sont la source de la confiscation de leurs champs sans compensation. Cela étant, la population a tendance de les chasser. Or, le traumatisme causé par le bruit de l'homme affecte négativement la reproduction de nombreux processus biologiques chez les singes, car obligés de vigiler chaque fois au moindre bruit (Cords, 1995).

L'accumulation de toutes ces menaces durant une longue période affecte négativement la vie paisible des singes et les pousse à chercher des endroits favorables pour leur survie (Nassima, 2008).

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme