3.1.2. Résultats de l'enquête sur la
population
3.1.2.1. Identité des enquêtés
L'enquête a été menée auprès
de 22 personnes parmi lesquelles on trouve 9 femmes soit 41% et 13 hommes soit
59% (figue 3 Q1=Question n°1). La grande partie de cette population
était composée des personnes de 38 à 47ans (27%). Cette
tranche d'âge est suivie par celle de 48 à 57 ans (23%), la
dernière catégorie est celle de personnes de moins de 18 ans (5%)
et celle de 68 ans ou plus (5%) à en croire la figure 5 Q2.
Figure 5 Q1 : Fréquence des
enquêtés selon leurs sexes Figure 6 Q2 : Fréquence
des enquêtés selon l'âge
La figure 7ci-dessous démontre que la grande partie des
enquêtés ont franchi l'école secondaire (soit 36%) vient
ensuite les analphabètes soit (32%) alors que 23% seulement ont franchi
l'école primaire, et 9% l'université. Par ailleurs, l'ensemble de
la population enquêtée appartient à trois religions :
adventiste protestante et catholique. En effet, 41% de cette population
fréquentent la religion adventiste, 41% l'église protestante et
18% constitué par les catholiques (figure 8).
Figure7 Q3 : Fréquence des
enquêtés selon le niveau d'études. Figure8 Q4 :
Fréquence des enquêtés selon leur religion
Les résultats ci-dessous dans la figure 9
démontrent que la grande partie de la population enquêtée
est de Kisheke (9 personnes). Ce nombre élevé s'explique par le
fait que la grande partie de l'échantillon (les propriétaires de
terre) sont de Kisheke.Vient ensuite l'îlot Shushu (4 personnes) suivi de
celle de Nyambi (3 personnes) et de Lukonde (2 personnes), le reste des
villages ne comptentqu'une personne chacun. En outre la grande partie de la
population enquêtée est constituée des cultivateurs (45%)
vient ensuite les gardes des sites (32%) suivi des enseignants. Les
élèves ne représentent que 5% à en croire la
figure10, Q6.
Figure9 Q5 : Population enquêtée par
village. Figure10 Q6 : Profession de la
populationenquêtée
3.1.2.2. Questions en
rapport avec les singes
Tableau N°5.
Perception de la population sur quelques animaux encore
disponibles dans le milieu (Fréquence %)
Animaux
|
Bulolero
|
Lwamikobe
|
Shushu
|
Mafi
|
Nyambi
|
Singe bleu
|
100%
|
27%
|
68%
|
36%
|
73%
|
Chacal
|
14%
|
86%
|
0%
|
50%
|
0%
|
Chauve-souris
|
14%
|
68%
|
18%
|
0%
|
5%
|
Rat
|
100%
|
55%
|
27%
|
55%
|
14%
|
Serpent
|
82%
|
9%
|
14%
|
77%
|
5%
|
Au vu de ces résultats (tableau 5. Q 10) 100% de la
population enquêtée ont cité que les singes et les rats
sont disponibles à Bulolero. Les serpents sont placés
troisième position (82%) alors que 14% seulement des
enquêtés confirment l'existence des chacals et chauves-
souris à Bulolero.Pour le site de Lwamikobe,les chacals ont
été plus cités (86%) par rapport aux chauves-souris (68%),
aux rats (55%), aux singes (27%) et aux serpents (9%).
Pour Shushu, 68% de nos enquêtés ont
confirmé la présence des singes bleus dans ce milieu, 18% pour
les chauves-souris, 27%ont cité la présence des rats et 14% ont
cité la Shushu comme un écosystème ayant les serpents.
Notons qu'au vu de ces résultats, aucun de nos enquêtés n'a
reconnu la présence des chacals à l'Ilot Shushu.
36% de nos enquêtés ont reconnu la
présence des singes à Mafi, 50% y ont reconnu la présence
des chacals, 55% pour les rats et 77% la présence des serpents. Notons
qu'aucune personne n'a cité la présence des chauves-souris
à Mafi.
Dans l'ilot de Nyambi et Shushu, aucun de nos
enquêtés n'a confirmé la présence des chacals. Alors
que pour les singes bleus, 73% de la population enquêtée reconnait
l'existence des singes à Nyambi. Notons que lors de notre prospection
dans le site de Nyambi, nous n'avons observé q'un individu de singe
bleu. Notons ensuite que le chef de gardes de cet îlot nous a
rassuré que nous serions le premier chercheur à mener la
recherche sur cette îlot sur les singes bleus en particulier et sur sa
biodiversité en général. Dans ce même site
d'étude, nous constatons que 5% ont cité la présence des
chiroptères, 14% la présence des rongeurs et 5% ont cité
la présence des squamates.
Figure 11. Q.10 : Fréquence des
réponses de la population sur la durée d'observation des singe
bleiu.
En effet, 55% de la population enquêtée ont
confirmé qu'ils ont vu les singes il y a une semaine contre 18% qui ont
confirmé qu'ils ont vu les singes dans l'intervalle de un à trois
mois. 9% n'ont pas vu les siges il y a un an.
Figure12. Q 11. Connaissance sur la présence des
singes dans milieux
Les résultats de la figure 13 nous affirment que 95% de
la population enquêtée est informée de la présence
des singes bleus dans leur milieu alors que 5% n'ont pas reconnu leur
présence dans leur milieuet qui ne lesperçoivent que dans les
rocheux.
Tableau n° 9. Q. n° 12. Différents
groupes des singes observés par la population riveraine des
sites.
Site
|
Moyenne de singes par site
|
Bulolero
|
88
|
Lwamikobe
|
2
|
Mafi
|
2
|
Nyambi
|
25
|
Shushu
|
87
|
Total
|
204
|
Ce tableau n°9montre les moyennes de différents
des singesobservés par la population dans les différents sites
d'étude. Ces résultats sont issus des enquêtes
menées dans les villages adjacents aux habitats des singes bleus de
Shouteden.Les sitesBulolero(88 individus) et Shushu (87 individus)viennent
respectivement en première position par rapport au nombre des
singes.Viennent ensuite le site Nyambi (25 individus) et denier lieu Mafi et
Lwamikobe avec 2 individus chacun.En somme, la population d'Idjwi estime en
moyenne 204 individus dans les différents groupes observés. Pour
confirmer ce chiffre il faudra utiliser des méthodes empiriques qui sont
scientifiques afin de comparer les résultats obtenus à partir des
estimations des enquêtes de la population. Signalons que pour les
îlots Shushu et Nyambi, les singes qui y vivent ont été
importés dans le temps de l'ancienne Réserve de
Nyamusisitémoignent les personnes rencontréesdans ces sites.
Figure13. Q.13. Attitudes des paysans face aux
singes
Dès que les singes sont vus dans les différents
milieux et surtout non habituels, les membres de la population humaineont
différentes attitudes ; 36% de personnes ont tendance à
informer les organisations locales de conservation, 41% veulent protéger
les singes dans leur milieu juste pour l'intérêt touristique, 23%
ont tendance de les chasser et 9% les jugent offensifs, à en croire les
résultats de la figure 14.
Figure 15. Q.14. Fréquence de la populationFigure
16. Q. 15. Conception de la population sur les Soutenant l'idée de la
conservation des singes bleus. Inconvénients de la conservation des
singes à Idjwi.
La figure 15 montre que 59% de la population d'Idjwi acceptent
de contribuer l'espace pour la conservation des singes contre 41% qui refusent
à en croire la figure 15. Les causes de ce refus sont multiples :
23% de la population enquêtée craignentla famine, 9%
présentent les conditions socioéconomiques très difficiles
comme motif, 5% craignent les maraudages des cultures par les singes et 5% ont
peur de la confiscation éventuelle de leurs champs
Fig. 17. Q. 16. Appréciation de la population
Fig. 18. Q. 17. Choix d'activités alternatives
sur la conservation des singes.
Au vu de ces résultats, la conception de la population
sur la conservation des singes à Idjwi est admirée par excellence
à 5%, très bien admirée à 23%. Cependant 32%
considère la conservation comme bonne alors que 23% la considère
dangereuse. Le résultat de cette enquête prouve que 5% se sont
abstenus et 14% considèrent la conservation des singes comme dangereux.
En effet, si nous faisons la somme de ceux qui ne sont pas pour la conservation
des singes, nous remarquons que 37% sont ceux qui la perçoivent
dangereuse et donc mauvaise contre 60% de ceux qui la considère bonne,
à en croire les résultats de la figure 17.
Quant aux activités alternatives dans le cadre de la
conservation, la pêche a été la première
préférence des enquêtés car étant cité
six fois, vient en deuxième lieu le commerce et l'élevage qui ont
été citées 4fois chacune. La compensation des terres a
été citée deux fois et vient en fin l'emploi, apiculture,
Mototaxi et scolarité des enfants qui n'ont été
cités qu'une seule fois chacun.
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