4. CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Les singes bleus de Schouteden
(Cercopithecusmitisschoutedeni) comptent actuellement une aire de
répartition très élargie en territoire d'Idjwi. Dans le
milieu non protégé, ces singes vivent dans des conditions
difficiles comme à Bulolero, Mafi et Lwamikobe. Ils sont victimes de
plusieurs menaces et il se remarque qu'ils sont pourchassés par l'homme
et par les carnivores dont les chiens sauvages surtout. Il s'observe que ces
singes vivent en état de stress dans les sites d'importation vu
l'exiguïté de leur milieu de vie et de changement des conditions de
vie à l'occurrence de l'eau de la source qui n'existe jamais dans les
deux îlots et qui influencerait négativement sur la coexistence de
cette espèce.
Cependant le plan conservation de singes bleus d'Idjwi
nécessite un cadre de réflexion qui impliquerait les
différentes couches de la population des différents domaines afin
de répondre au besoin de la conservation.
Cette étude effectuée surla distribution des
singes bleus d'Idjwi(Cercopithecusmitisschoutedeni)et leur
étant de conservation en territoire d'Idjwi permet de retenir ce qui
suit :
ü La grande partie des indices des singes sont
retrouvés dans leurs milieu naturel de Bulolero, suivi de Shushu vient
ensuiteNyambi;
ü Ces singes sont en danger car même certains
supposés conservés sont sur une petite superficie entourée
des eaux du lac et ceux qui sont supposés sur la terre ferme vivent sur
une superficie très insignifiante (9,3ha) occupée par plus de 88
individus supposés observés et sur laquelle les
différentes menaces sont enregistrées dont la carbonisation, le
piégeage de quelques petits animaux, la collecte des produits forestiers
non ligneux, l'agriculture, les chiens sauvages,...
ü Les singes bleus d'Idjwi ont une forte aire de
distribution causée par les menaces alors qu'ils se reproduisent. Le
conflit homme-faune demeure un facteur délicat qui explique les menaces
et la dispersion des singes d'Idjwi.
ü Les résultats de ce travail sont très
alarmants quant aux enjeux de la conservation de la biodiversité et des
primates d'Idjwi en particulier.
ü Ainsi, nous en appelons à toutes les parties
prenantes (gouvernement national, autorités politico-administratives
locales, organisations non gouvernementales, institutions de recherche,
universités,...) de coopérer pour développer des
activités de conservation de la biodiversité de l'île Idjwi
en général et des singes bleus de Schouteden en particulier,
développer un cadre des sensibilisations et de suivi régulier de
ces espèces en danger d'extinction pourtant endémique.
Nous ne prétendons pas avoir appréhendé
l'intégralité de ce thème de recherche, moins en encore
avoir trouvé la solution aux problèmes de conservation des singes
bleus de Schouteden, nous n'avons lancé que les premiers jalons pouvant
éclairer non seulement les futurs chercheurs dans leurs investigations,
mais également les décideurs en matière de la conservation
de la biodiversité.
Ainsi, nous recommandons :
Ø Aux futurs chercheurs :
ü De poursuivre les investigations pour dégager
les résultats génétiques et morphologiques des singes
bleus vivant dans les petits ilots et ceux vivant à Buloleroafin de
dégager leurdissemblances et leurressemblanceet proposer des nouvelles
stratégies holistiques de conservation de ces singes.
ü De mener d'autres études sur la relation entre
les singes bleus de Schouteden et les autres espèces animales vivants
dans le site de Lwamikobe.
Ø Aux Gouvernement Congolais et aux organisations de la
société civile :
ü De s'investir dans le dialogue pacifique avec la
population paysanne occupant le site Nyamusisi en général et les
Sites Bulolero, Mafi et Lwamikobe en particulier afin de la convaincre de
céder ces espaces pour la conservation des singes bleus de
Schouteden ;
ü De conjuguer les efforts de la reforestation de ces
sites avec les espèces forestières reliques trouvées dans
le milieu ou ailleurs pourvues qu'elles fassent partie du régime
alimentaire des singes bleus.
Ø Aux gestionnaires de ces différents
sites :
ü De créer un outil de biomonitoring pour le suivi
régulier de ces singes,
ü Appuyer et encourager les organisations locales de
conservation in situ afin d'approprier aux communautés riveraines les
actions de la conservation.
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