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Caractérisation hydrologique du micro-bassin versant de la ravine Boulmier (6ème section, Cayes, Haà¯ti)


par Bob E Saint Fleur
Faculté d'Agronomie et de Médecine Vétérinaire (FAMV), Université d'Etat d'Haïti (UEH) - Ingénieur-Agronome du Génie Rural 2015
  

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IV.- METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Ce travail qui contribue à la caractérisation hydrologique du micro bassin versant de la ravine Boulmier sous l'influence de la variabilité pluviométrique et de l'état de son bassin versant a résulté d'un ensemble d'étapes méthodologiques. Il s'agit entre autres de : la recherche bibliographique, les visites d'exploration, la collecte des données, la vérification des données, la cartographie et la photo-interprétation, l'analyse des données pluviométriques, l'évaluation du ruissellement et l'analyse de l'expression des débits théoriques au niveau de la section de contrôle.

4.1. Méthode de travail

4.1.1. Recherche bibliographique

À ce niveau, un ensemble de documents disponibles sur le bassin versant ont été consultés. Il s'agit notamment du mémoire de fin d'études de B. Grellier, document relatif à l'évaluation de l'érosion au niveau du MBVB; des documents d'hydrologie (Complément d'hydrologies par Dr. Gonomy; Introduction et traitement de données en hydrologie par Ch. Obled et al.); le bassin versant et son complexe etc. Aussi, des documents relatifs à ces termes dans d'autres pays ou continents ont été également consultés. Cette étape a permis de rassembler les informations générales relatives à ce travail.

4.1.2. Visite d'exploration

Étant donné qu'il s'agit d'un travail de recherche à but exploratoire, sa réussite dépend en grande partie d'une bonne connaissance du milieu d'étude et de la collaboration active des habitants de la zone. De ce fait, on a parcourue la zone d'étude du micro bassin versant afin d'avoir une vue globale de la zone. On a eu des entretiens informels avec des résidents ainsi que le coordonnateur de terrain, l'Ing.-Agr. Gédéon BERTRAND. Cette étape a permis d'avoir certaines informations sur l'histoire de la zone, et de confronter les données cartographiques aux réalités du terrain.

4.1.3. Collecte de données

Les données climatologiques sont en général recueillies par des organismes publics tels que le SNRE/MANRDR, le FIC. Des données pluviométriques ont été collectées auprès

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du MARNDR, et du DDAS ainsi que des données cartographiques auprès du CNIGS. Les données d'actualisation des cartes ont été collectées sur le terrain. Ces données ont permis de situer le MBVB, le délimiter et de faire des analyses afin d'avoir une meilleure compréhension du comportement hydrologique du MBVB.

4.1.4. Vérification des données

En général, les mesures sont effectuées avec soin. Néanmoins, il convenait normalement de procéder à une vérification de l'homogénéité des données recueillies afin d'éliminer ou de corriger les relevés défectueux.

Ceci se faisait en comparant les relevés de la station aux données connues de la région. Pour les pluies, il a fallu examiner les totaux mensuels et annuels. Par la suite, on vérifie la constance de la relation des relevés de la station étudiée par rapport à une station voisine suffisamment fiable pour être prise comme référence. La méthode utilisée, la plus usitée, fut la méthode des doubles masses qui peut porter sur des données relevées sur des intervalles de temps divers tels que l'année, le mois, la décade, la semaine.

En négligeant ces vérifications, on risquerait de travailler sur une série non homogène, comportant des éléments de plusieurs populations statistiques, et les conclusions seraient erronées.

4.1.5. Cartographie et photo-interprétation

4.1.5.1. Réalisation des cartes et extraction du réseau hydrographique

Une carte topographique et des ortho photos ont été utilisées pour obtenir une vision globale sur la zone d'étude de manière à recueillir les premières informations. La délimitation du micro bassin et la réalisation des cartes (géomorphologie, occupation de sol, etc.) sont effectuées sur le logiciel ArcGIS.

4.1.5.2. Détermination des paramètres physiographiques du MBVB

Certains paramètres descriptifs tels que le périmètre, l'aire, des altitudes (maximale, moyenne et médiane), la longueur de la rivière principale et celle des cours d'eau secondaires sont directement déterminées à partir du logiciel ArcGIS. Les autres paramètres tels que l'indice de compacité de Gravélius, la pente moyenne du micro

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bassin, la pente moyenne de la rivière principale, la densité de drainage et la densité hydrographique sont calculés à partir des formules présentées dans le tableau suivant. Tableau 6 : Symbole et formules des paramètres descriptifs du MBVB

Caractéristiques

Symbole

Formules

Superficie du micro bassin :

A

-

Périmètre du micro bassin :

P

-

Longueur totale des courbes de niveau équidistant de 5 m :

? ?? ??

Lc1 + Lc2 +....+ Lcn

Indice de Compacité de Gravélius :

KG

0.28??

v??

Longueur du rectangle équivalent :

L

KGvA (1.12 2

[1 v1 ) ]

+ -

1.12 KG

Largeur du rectangle équivalent

L

KGvA (1.12 2

[1 v1 ) ]

- -

1.12 KG

Altitude maximale :

Altmax

-

Altitude moyenne :

Hmoy

-

Altitude médiane :

Altmed

-

Pente moyenne du micro bassin :

imoy

??. ????

??

Pente moyenne du cours d'eau principal :

Pmoy

?????????

??

Densité de drainage :

Dd

? ????

??

Densité hydrographique :

F

? ????

??

Longueur du bassin versant :

Lbv

-

Longueur du cours d'eau principale :

L

-

Autres

 
 

Lc : Longueur d'une courbe de niveau ; Li : Longueur d'un cours d'eau ; Ni : Nombre de cours d'eau

4.1.6. Analyse et traitement des données pluviométriques

Cette étape a permis de définir la variabilité de la pluie dans le temps au niveau de ce bassin versant. Il se faisait sur une période plus ou moins longue des dernières pluies mensuelles moyennes et maximales incidentes au niveau du MBVB.

4.1.6.1. Choix du type de données

Le choix du type de données est une étape très importante dans les projets hydrologiques. Ce choix dépend surtout de l'objectif poursuivi. Dans le cadre de cette étude réalisée pour le PMDN, dont l'objectif concerne surtout la protection des versants

L'ajustement est valide pour une probabilité au dépassement de la valeur calculée du ÷2 supérieure à la valeur du seuil classique de rejet recommandé en Hydrologie, qui est de

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et si possible la construction de retenue sur le BV, les échantillons d'intérêt sont ceux des pluies maximales et des pluies moyennes.

4.1.6.2. Choix des lois statistiques et leurs tests d'ajustement

Le traitement des données en hydrologie fait appel à un ensemble de familles de lois. Le choix d'une loi est une opération assez méthodologique en ce sens qu'il faut tester quelle loi interprète idéalement la tendance de l'échantillon. Ça passe par l'appréciation de l'attachement plus ou moins fidèle entre la courbe de la distribution empirique de l'échantillon et celle de la distribution théorique de la loi appliquée à cet échantillon-là. Il s'agit d'un test d'ajustement de cette loi. Ainsi, on a procédé à des tests sur plusieurs lois. Suite au jugement des faits, on a retenu la loi normale de « Gauss » pour les pluies moyennes et celle des extrêmes de « Gumbel » pour les pluies maximales.

4.1.6.3. Test d'adéquation des lois choisies

Le test d'adéquation de la loi est réalisé pour voir si l'échantillon peut raisonnablement être considéré comme tiré d'une population ayant une certaine distribution de probabilité de cette loi. Si c'est le cas, (si l'hypothèse est vérifiée) cette distribution de probabilité pourra être facilement utilisée pour calculer des valeurs x de probabilité donnée ou les probabilités associées à des valeurs de x fixées (Obled, 2010).

Pour réaliser ce test, on a choisi le Test Chi 2 de Pearson. Ce test consiste à comparer l'histogramme empirique de l'échantillon à l'histogramme que donnerait la loi à tester. La définition de l'histogramme se fait en divisant l'échantillon en k classes, en définissant la position et la probabilité au dépassement à leurs bornes.

On calcule Vi = N [F(x) - F(x-1)], l'effectif donné par cette loi pour la classe j. Avec F(x), la fonction de répartition de la loi à tester et N la taille de l'échantillon. On a défini par la

suite une distance D = ÷2 = ? (????-íi) 2

?? entre les deux histogrammes. Avec nj, le

??=0 íi

nombre d'éléments de la classe j. il advient que cette distance est d'autant plus grande que l'écart est grand entre les deux distributions (Obled, 2007).

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5% pour X = k-1-p degrés de liberté. Avec k, le nombre de classe, et p le nombre de paramètres de la loi choisie.

4.1.6.4. Traitement statistiques des données

Le traitement statistique des données consistait surtout, par l'application des lois qualifiées à l'échantillon, à la détermination les valeurs des pluies pour des fréquences de 5 ans, 10 ans, 25 ans, 50 et 100 ans et la construction des courbes IDF correspondantes.

Normalement, la construction des courbes IDF se fait en traitant des séries de pluies journalières ainsi que leur durée, enregistrées sur une longue période (Dr. Gonomy, Com. Pers.). Malheureusement ces données y font défaut. Puisqu'on ne dispose pas de données suffisantes sur la pluviométrie journalière et le temps des pluies, notre construction est basée sur une analyse statistique des pluviométries mensuelles et des nombres de jours de pluies par mois disponibles. La pluie journalière est obtenue en divisant la hauteur de la pluie mensuelle par le nombre moyen d'épisodes pluvieux par mois. Les séries de pluies mensuelles moyennes et maximales ont été traitées en utilisant les lois statistiques de Gauss et de Gumbel pour la détermination des valeurs de pluies a des fréquences de 5 ans, 10, 25, 50 et 100 ans habituellement adoptées pour la construction d'ouvrages hydrauliques. L'hypothèse qu'une hauteur de pluie de fréquence donnée pouvait avoir lieu à partir d'intensités de pluies différentes a été considérée. Pour la construction de la courbe IDF, des durées de pluies différentes ont été choisies, soit de 15 min, 30 min, 1 h 3h, 6 h, 12 h, 18 h et 24 h.

4.1.7. Évaluation des ruissellements

L'évaluation du ruissellement a été faite dans le but d'étudier la réaction du MBVB face à une sollicitation. Cette évaluation a été faite par la détermination d'un coefficient de ruissellement pondéré en fonction de l'étendue des sous-micros BV, de la couverture végétale dominante et la pente dominante au niveau de chaque sous-micro BV. Pour se faire, deux approches ont été utilisées; l'une basée sur les données expérimentales et l'autre basée sur les recommandations qui permettent de fixer le coefficient de ruissellement en fonction de l'état de surface et de la pente. La détermination du

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coefficient de ruissellement expérimental a été faite en divisant le volume qui ruisselle réellement par le volume d'eau que reçoit le micro BV au cours de l'épisode.

4.1.8. Estimation des débits de pointes de pluies périodiques

En fonction des formules mettant en relation le débit (Q) et la hauteur de la précipitation (P), on a pu déterminer les débits susceptibles d'être générés par les pluies périodiques

(P5, P10, P25, P50, P100). Le calcul a été fait suivant la formule ????(????

????(??)* ????*??(????)

????

?? ) =

où, PT est la pluie mensuelle de période de retour T et, Cr, A et tp sont respectivement le coefficient de ruissellement pondéré du micro BV, l'aire du micro BV et la durée de la pluie. Du fait qu'on n'a eu à notre disposition que des pluies mensuelles dont la plupart est issue d'extrapolations, on a du considérer un certain nombre de jours pluvieux par mois. Ce choix a été surtout basé sur l'historique d'une série de 14 années de pluies au niveau de la région des Cayes (2000-2013). Entre temps, pour les débits de pointe des pluies moyennes, on a considéré la moyenne des nombres moyens de jours pluvieux par mois entre les années. Alors que pour les débits de pointe des pluies maximales, on a utilisé la moyenne du nombre minimal de jour pluvieux par mois (les plus fortes intensités possibles). Compte tenu du fait qu'il peut exister une multitude de possibilités concernant le temps de la pluie, on se contentait d'y affecter des durées variables supérieures au temps de concentration théorique. On a considéré des temps de 15, 30, 45, 60,120 et 180 minutes.

4.1.9. Construction de la courbe de tarage hauteur-débit

La disposition d'une courbe de tarage hauteur-Débit caractérisant le comportement hydrologique du BV est très importante pour l'analyse des rapports entre les pluies probables et les hauteurs correspondantes au niveau de la section de contrôle. La construction de cette courbe a été réalisée, grâce à l'application des formules de détermination des vitesses de Manning, en faisant varier la hauteur (h) aux centimètres près au niveau de la section de contrôle, ce qui engendre une variation proportionnelle du débit (Q).

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4.1.10. Analyse de l'expression des débits théoriques à la section de contrôle

Grace à la courbe de tarage hauteur-débit et de l'échelle limnimétrique au niveau de la section de contrôle à l'exutoire du micro BV, une relation assez étroite y a été établie entre la hauteur de l'écoulement et le débit transité. Le débit maximal correspondant à la hauteur maximale de la section a été estimé de façon à identifier ceux pour lesquels il y aurait débordement. Donc, même après un épisode pluvieux, il reste possible d'identifier le débit de pointe qui y passait grâce à la lecture de la marque de l'eau sale sur l'échelle limnimétrique, encore mieux grâce à un limnigraphe.

4.2. Matériels utilisés

4.2.1. Les équipements de terrain

Ø Un pluviomètre à auget basculeur ;

Ø Une sonde à pression pour la mesure des hauteurs de l'écoulement ;

Ø Une échelle limnimétrique pour l'appréciation des hauteurs d'eau ;

Ø Un courantomètre électronique3 pour la mesure des vitesses des écoulements ;

Ø Un ruban métrique, ficelle et marqueur, un cahier, crayons et plumes ;

Ø Un théodolite et accessoires pour l'évaluation de la pente moyenne du réseau ;

Ø Un récepteur GPS Garmin et une caméra numérique.

4.2.2. Les équipements de bureau

Ø Un ordinateur.

4.2.3. Des logiciels d'exploitation et de traitements des données

Ø OTT-Orphéus mini pour le paramétrage de la sonde de pression ;

Ø HOBOware pour le paramétrage et l'exploitation du pluviomètre ;

Ø ArcGis pour la cartographie.

3 Un courantomètre électronique de marque OTT-MF Pro

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