V.- RESULTATS ET DISCUSSION
5.1. Caractéristiques
hydrométéorologiques de la zone
5.1.1. Étude de la pluviométrie au niveau
de la zone
Il n'existe pas de données récentes
suffisantes, spécifiques au micro BV de la ravine de Boulmier, on lui
assigne les données de la station hydrométéorologique de
Cavaillon.
5.1.1.1. Série pluviométrique
disponible au niveau de la zone
Les données pluviométriques disponibles au
niveau de la station de Cavaillon sont celles de 1952-1968 et celle de
1979-1991 (voir annexe). Évidemment, ces données sont manquantes
et leur enregistrement présente des interruptions. Pour mieux
apprécier la variation temporelle de la pluviométrie en ces
lieux, on se contente de comparer les valeurs mensuelles moyennes, maximales et
minimales de la pluie entre ces deux séries de données. La
distribution de ces données et la variation observée entre les
deux séries sont illustrées au niveau des figures 5, 6, 7 et
8.
Pluviometrie à Cavaillon
(1952-1968)
|
1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
Hauteur (mm)
|
|
Max (1952-1968) Min (1952-1968) Moy (1952-1968)
|
|
|
|
|
|
Figure 5 : Pluviométrie mensuelle à Cavaillon
de 1952 à 1968
Notons qu'il est figuré deux pics dont les hauteurs
sont nettement décalées l'une par rapport à l'autre, l'un
en juin et l'autre en Octobre.
36
Pluviometrie à Cavaillon
(1979-1991)
|
1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
Hauteur (mm)
|
|
Max (1979-1991) Min (1979-1991) Moy (1979-1991)
|
|
|
|
|
|
Figure 6 : Pluviométrie mensuelle à Cavaillon
de 1979 à 1991
Notons ici que l'ordre des pics se respecte, mais
l'écart se réduit carrément. La physiographie des pluies
change remarquablement.
Le mois Octobre demeure le mois le plus pluvieux entre les
deux séries. Il y a également une évolution de la tendance
à la concentration de pluies au niveau du trimestre de Septembre-Octobre
et novembre. Vu la tendance des graphes ci-dessus, on constate que la
quantité de pluie qui tombe dans le temps a tendance à diminuer.
On a comparé les pluies moyennes et les pluies maximales entre les deux
séries, qui s'écartent en moyenne à 25 ans, les
écarts obtenus sont notables même si il y a chevauchement quelques
parts. Ces comparaisons sont présentées au niveau des figues
7et 8.
Variation des pluies moyennes (25 ans)
|
350.0 300.0 250.0 200.0 150.0 100.0 50.0
0.0
|
|
|
|
hauteur (mm)
|
|
Moy (1952-1968) Moy (1979-1991)
|
|
|
|
|
|
Figure 7 : Écarts entre les hauteurs de pluies
moyennes en 25 ans
Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Figure 9 : Résultat du test de double masse pour la
série 1979-1991
37
Variation de pluies max (25 ans)
|
1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
|
|
Hauteur (mm)
|
|
Max (1952-1968) Max (1979-1991)
|
|
|
|
|
|
Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Figure 8 : Écarts entre les hauteurs de pluies
maximales en 25 ans
Comme mentionné plus haut, on note un renversement de
la tendance des saisons pluvieuses. C'est comme si le trimestre
mai-juin-juillet s'appauvrit en pluie alors que celui du
Septembre-Octobre-Novembre s'enrichit. Le pic de Juin se recule sur Avril alors
que celui d'Octobre persiste quoique l'amplitude diminue carrément. En
fin de compte, la diminution quantitative des pluies reste éminente
d'années en années.
De toute évidence, ces données sont
révélées discontinues, manquantes et un peu anciennes.
Pour ces raisons, il est nécessaire que ces données soient
complétées. Ce qui nécessite avant tout que la
série disponible subisse un test d'homogénéité avec
une station voisine complète.
5.1.1.2. Vérification des données
disponibles
Test de double masse cavaillon-Cayes (Serie
1)
3000.0
2000.0
1000.0
0.0
y = 1.1571x + 50.32
R2 = 0.9994
0.0 500.0 1000.0 1500.0 2000.0 2500.0
Cavaillon (1952-1968)
Cayes (1952-1968)
Pour tester l'homogénéité des
données de la station de Cavaillon, on y a procédé
à un test de double masse par rapport à celle des Cayes qui est
la station qui lui est la plus proche. Les résultats de ces tests sont
présentés au niveau des figures 9 et 10.
38
Test de double masse Cayes-Cavaillon (Serie
2)
1500.0
1000.0
500.0
0.0
Cayes (1979-1991)
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 1200.0 1400.0 1600.0
Cavaillon (1979-1991)
y = 0.9107x + 44.703
R2 = 0.9888
Figure 10 : Résultat du test de double masse pour la
série 1979-1991
Vu l'alignement des points sur la droite de
corrélation ; vu les résultats des coefficients de
corrélation dans les deux cas, les données pluviométriques
de la station de Cavaillon sont compatibles à celles des Cayes. Et donc,
la station de Cayes est qualifiée comme base pour l'extension des
données de la station de Cavaillon.
5.1.1.3. Considération sur les
données pluviométriques des Cayes
Les données disponibles au niveau de la station des
Cayes manquent la série 2001-2013, ce qui représente un petit
souci pour l'extension à celles de Cavaillon. Les données de la
station de Camp-Périn4 sont apparemment récentes, mais
manquent la série de 19801999. Pourvu qu'il existe une
corrélation suffisante entre les données des stations Cayes et
Camp-Périn, ces données sont utilisées pour
compléter celles des Cayes.
5.1.1.4. Étude des possibilités
d'extension des données pluviométriques
L'étude de la possibilité d'étendre les
données de la station de Cavaillon se fait en analysant la
corrélation linéaire qui existe entre elle et celle des Cayes.
Normalement, ça passe par l'appréciation du regroupement des
points autour de la droite de régression linéaire, ou à
travers la valeur de la racine carré du coefficient de
corrélation (R) associé à l'équation de
régression du graphique. Cette corrélation est
considérée bonne si R = 0,7. Les tests montrent qu'il existe une
corrélation suffisante entre les données des stations Cayes et de
Cavaillon, cette corrélation a été également
révélée meilleure par comparaison à celles de la
station de Camp-Périn.
4 Une zone en amont du bassin versant de la
rivière Cavaillon
Figure 13 : Corrélation entre les données
des stations Cayes et Camp-Périn (P.moy)
39
Les résultats de ce test sont présentés
au niveau des figures 11, 12 et 13 pour les pluies moyennes, et les
figures 14 et 15 pour les pluies maximales. Et, le
résumé de la situation se trouve au niveau des tableaux 7 et
8.
Ø Cas des pluies mensuelles moyennes
interannuelles
y = 2.0898x - 85.145 R2 = 0.6742
Series1
Linear (Series1)
0.0
600.0
400.0
200.0
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0
Cayes (1979-1989)
Cavailon (1979-1989)
Correlation Cayes-Cavaillon (1979-1989)
Figure 11 : Corrélation linéaire entre les
données des stations Cayes et Cavaillon
Correlation Cayes-Cavaillon (1952-1968)
y = 0.6206x + 37.502 R2 = 0.3657
Series1
Linear (Series1)
300.0
200.0
100.0
0.0
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0 250.0
cayes (1952-1968)
Cavaillon (1952-1968)
Figure 12 : Corrélation linéaire entre les
données des stations Cayes et Cavaillon
Correllation Cayes- Camp-Perin (1924-1946)
0.0 50.0 100.0 150.0 200.0 250.0 300.0
Cayes (1924-1946)
y = 0.93x + 28.481 R2 = 0.513
Series1
Linear (Series1)
Camp-Perin (1924-1946)
400.0
300.0
200.0
100.0
0.0
La corrélation qui existe entre la station de Cayes et
celle de Camp-Périn est bonne, et le résultat du test est
présenté au niveau de la figure 13.
Cayes (1924-1944)
1000
500
0
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0 1000.0 Camp-Perin
(1924-1944)
Correlation Cayes - Camp-Perin
y = 0.8636x + 97.837 R2 = 0.6194
Series1
Linear (Series1)
Figure 15 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Cayes (P. max)
40
Selon cette figure, il existe une assez bonne
corrélation entre les données des deux stations car les points
restent plus ou moins concentrés autour de la droite. Le tableau 7
présente un résumé de l'étude des
possibilités d'extension des données pluviométriques
mensuelles interannuelles des stations de Cayes et celles de Cavaillon.
Tableau 7: Coefficient de corrélation par rapport aux
Cayes des pluies moyennes(P.moy)
Station
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
Période
|
1924-1946
|
1952-1968
|
1979-1989
|
Taille
|
23
|
17
|
11
|
Équation
|
y = 0.93x + 28.481
|
y = 0.62x + 37.5
|
y = 2.09x - 85.15
|
Coefficient (R2)
|
0.513
|
0.3657
|
0.6742
|
Coefficient (R)
|
0.7162
|
0.6047
|
0.821
|
|
Selon le tableau 7 de la page
précédente, les corrélations sont suffisantes dans les
deux cas pour la station Cayes.
Ø Cas des pluies maximales annuelles
Correlation Cayes-Cavaillon
y = 0.97x + 2.6153 R2 = 0.4938
Series1
Linear (Series1)
1000
800
600
400
200
0
0.0 200.0 400.0 600.0 800.0
Cayes (1952-1968)
Cavaillon (1952-1968)
Figure 14 : Corrélation linéaire entre les
stations Cavaillon et Cayes (P. max)
Tableau 9 : Le pluies moyennes extrapolées
Année
|
Stations
|
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
1980
|
121.2
|
141.2
|
125.6
|
1981
|
125.7
|
145.4
|
81.0
|
1982
|
66.1
|
89.9
|
94.3
|
1983
|
79.5
|
102.4
|
76.8
|
1984
|
84.0
|
106.6
|
135.1
|
1985
|
66.7
|
90.5
|
73.1
|
1986
|
87.5
|
109.9
|
59.6
|
1987
|
97.8
|
119.4
|
117.2
|
1988
|
85.6
|
108.1
|
142.3
|
1989
|
108.9
|
129.8
|
98.4
|
1990
|
164.3
|
181.3
|
70.2
|
1991
|
105.6
|
126.7
|
103.1
|
1992
|
113.9
|
134.4
|
108.2
|
1993
|
156.7
|
174.2
|
134.7
|
1994
|
144.1
|
162.5
|
126.9
|
1995
|
141.9
|
160.4
|
125.5
|
1996
|
170.7
|
187.2
|
143.4
|
1997
|
111.8
|
132.4
|
106.9
|
|
1998
|
152.2
|
170.0
|
132.0
|
1999
|
176.2
|
192.3
|
146.8
|
2000
|
120.8
|
167.0
|
112.5
|
2001
|
110.8
|
126.9
|
106.3
|
2002
|
128.9
|
221.5
|
117.5
|
2003
|
119.7
|
148.0
|
111.8
|
2004
|
122.0
|
141.9
|
113.2
|
2005
|
206.5
|
220.5
|
165.6
|
2006
|
138.8
|
157.6
|
123.6
|
2007
|
247.5
|
258.7
|
191.1
|
2008
|
218.7
|
231.9
|
173.2
|
2009
|
140.1
|
158.7
|
124.4
|
2010
|
228.2
|
240.7
|
179.1
|
2011
|
221.5
|
234.5
|
175.0
|
2012
|
194.9
|
209.7
|
158.4
|
2013
|
91.4
|
113.5
|
94.2
|
|
Extension via Cam-Perin
41
Les résultats numériques de ces tests de
corrélation sont résumés dans le tableau 8.
Tableau 8: Coefficient de corrélation par rapport à Cayes
pour les pluies maximales
Station
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
Période
|
1924-1944
|
1952-1968
|
Taille
|
21
|
17
|
Équation
|
y = 0.8636x + 97.837
|
y = 0.97x + 2.6153
|
Coefficient (R2)
|
0.6194
|
0.4938
|
Coefficient (R)
|
0.7870
|
0.7027
|
|
Les pluies maximales entre les stations Camp-Périn et
Cavaillon corrélées avec celles des Cayes présentent
à chaque fois une corrélation suffisante, car R > 0,7.
5.1.1.5. Extension des données
pluviométriques
En utilisant l'équation de régression entre les
séries considérées, on a pu générer les
données manquantes entre les stations ayant une
corrélation suffisante entre elles. En résumé, les
données manquantes de la station des Cayes sont complétées
par extension via celles de Camp-Périn. Puis, celles de Cavaillon sont
étendues par le biais de celles des Cayes. Les données
étendues sont présentées au niveau des tableaux 8 et
9.
Ø Cas des pluies mensuelles moyennes interannuelles
Extension via Cayes
Années
|
Stations
|
|
Camp-Périn
|
Cavaillon
|
1963
|
425.8
|
423
|
444
|
1964
|
281.2
|
390
|
287
|
1965
|
493.7
|
877
|
413
|
1966
|
503.7
|
218.5
|
317
|
1967
|
294.0
|
305
|
265
|
1968
|
290.4
|
520
|
129
|
1969
|
522.5
|
355
|
509.4
|
1970
|
211.5
|
424.7
|
207.8
|
1971
|
260.9
|
706
|
255.7
|
1972
|
727.8
|
574.6
|
708.6
|
1973
|
681.6
|
350.2
|
663.8
|
1974
|
333.0
|
445.2
|
325.6
|
1975
|
227.0
|
213
|
222.8
|
1976
|
242.6
|
641.6
|
237.9
|
1977
|
489.2
|
385
|
477.1
|
1978
|
557.4
|
1130.4
|
543.3
|
1979
|
578.1
|
528.2
|
617
|
1980
|
207.7
|
364.8
|
403.5
|
1981
|
384.5
|
515.9
|
179.2
|
1982
|
203.7
|
361.4
|
255.7
|
1983
|
326.1
|
466.0
|
191.4
|
1984
|
261.6
|
410.8
|
280.6
|
1985
|
145.9
|
311.9
|
292
|
1986
|
209.8
|
366.6
|
180
|
1987
|
268.2
|
416.5
|
237.9
|
1988
|
281.9
|
428.2
|
546.6
|
1989
|
202.0
|
359.9
|
280.8
|
|
1990
|
181.7
|
342.5
|
184
|
1991
|
275.1
|
422.4
|
269.5
|
1992
|
249.0
|
400.1
|
244.1
|
1993
|
474.2
|
592.6
|
462.6
|
1994
|
344.3
|
481.5
|
336.6
|
1995
|
353.9
|
489.8
|
345.9
|
1996
|
286.1
|
431.8
|
280.1
|
1997
|
209.4
|
366.2
|
205.7
|
1998
|
276.6
|
423.7
|
270.9
|
1999
|
342.1
|
479.7
|
334.5
|
2000
|
291.4
|
455
|
285.3
|
2001
|
275.2
|
389.2
|
269.6
|
2002
|
455.7
|
871
|
444.6
|
2003
|
210.2
|
212
|
206.5
|
2004
|
533.2
|
543
|
519.8
|
2005
|
761.5
|
738.2
|
741.3
|
2006
|
270.9
|
318.8
|
265.4
|
2007
|
1122.5
|
1046.8
|
1091.4
|
2008
|
574.3
|
578.2
|
559.7
|
2009
|
471.6
|
490.4
|
460.1
|
2010
|
492.9
|
508.6
|
480.7
|
2011
|
642.2
|
636.2
|
625.5
|
2012
|
652.9
|
645.4
|
636.0
|
2013
|
167.7
|
230.6
|
165.3
|
|
|
Extension avec celles de Camp-
Périn
|
|
Extension avec celles des Cayes
|
|
42
Normalement, pour effectuer une bonne analyse sur une
série de données chronologique, cette série-là doit
avoir une taille d'au moins 30 (ans). Alors, pour les pluies moyennes, on a
considérées les données de la série 1980-2013, donc
une taille de 34.
Ø Cas des pluies mensuelles maximales interannuelles
L'application de l'équation de corrélation
linéaire aux séries de pluies maximales a permis de
générer les données manquantes, et elles sont
présentées dans le tableau 10.
Tableau 10 : Extension des pluviométries maximales
entre les Stations
43
5.2. Traitement des données pluviométriques
moyennes et maximales
5.2.1. Choix et étude de
l'applicabilité des lois statistiques
Le traitement statistique des donnes pluviométriques
passe d'abord par le choix d'une loi qui suivrait plus ou moins bien la
tendance de l'échantillon en question. Pour se faire, on a
considéré deux lois, celle de Gauss et celle de Gumbel, sur
lesquelles des tests d'ajustement et d'adéquation ont été
réalisés par la suite. Les tests d'ajustement qu'on a
réalisés ont montré que la loi de Gauss suit assez bien la
tendance de l'échantillon des pluies moyennes, et celle de Gumbel, celui
des pluies maximales. Les tests d'adéquation Chi 2 de Pearson ont
montré que ces deux lois (Gauss et Gumbel) sont adéquates, car
elles ont présenté respectivement des probabilités au
dépassement de 32,6 % et 6 %, qui sont évidemment
supérieures au seuil de rejet 5 % considéré en hydrologie
de projet (Obled, 2007).
5.2.2. Détermination des pluies P5, P10, P25,
P50, P100
Ø Les pluies mensuelles moyennes périodiques
L'application de la loi de Gauss à la série des
pluies mensuelles moyennes de la station de Cavaillon a permis de
déterminer les pluies mensuelles moyennes pour des fréquences de
5 ans, 10 ans, 25 ans, 50 ans et 100 ans, les différentes hauteurs de
ces pluies périodiques sont présentées au niveau du
Tableau 11.
Tableau 11 : Les pluies théoriques moyennes au niveau
de Cavaillon
T (ans)
|
P(x)
|
UT
|
Moyenne
|
Ecart-Type
|
PT (mm)
|
5
|
0,20
|
0,84
|
122
|
32,473
|
149,3
|
10
|
0,10
|
1,28
|
122
|
32,473
|
163,6
|
25
|
0,04
|
1,75
|
122
|
32,473
|
178,8
|
50
|
0,02
|
2,05
|
122
|
32,473
|
188,6
|
100
|
0,01
|
2,32
|
122
|
32,473
|
197,3
|
|
T : temps de retour ; P(x) : Probabilité au
dépassement ; UT : Variable réduite de la loi pour le temps T PT
: précipitation estimée par la loi Gauss pour le temps de retour
T
Les pluies moyennes mensuelles annuelles pour les
fréquences d'apparition de 5 à 100 ans (inclusivement) varient de
149 mm à 197 mm au niveau de la zone de Cavaillon, donc au niveau de
Boulmier également.
44
Ø Les pluies théoriques maximales
L'application de la loi de Gumbel à la série des
pluies mensuelles maximales a permis de déterminer les pluies maximales
récurrentes suivant les temps de retours spécifiés. Le
tableau 12 présente la variation de ces pluies
périodiques.
Tableau 12 : Représentation des pluies
théoriques maximales
T (ans)
|
F(x)
|
UT
|
Moyenne
|
Ecart-Type
|
â
|
á
|
PT
|
5
|
0.8
|
1.49993
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
511.0
|
10
|
0.9
|
2.25036
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
621.1
|
25
|
0.96
|
3.19853
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
760.3
|
50
|
0.98
|
3.90193
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
863.5
|
100
|
0.99
|
4.60014923
|
375.6
|
188.1267
|
290.931697
|
146.738826
|
966.0
|
|
Les pluies mensuelles maximales au niveau de la zone de
Boulmier, pour les fréquences d'apparitions de 5 à 100 ans
(inclusivement), varient de 511 mm à 966 mm.
5.3. Les épisodes pluvieux observés au
niveau du MBVB
Cette année fut pratiquement presqu'une année
de sècheresse au niveau du MBVB, pour 7 mois passé sur terrain,
on n'a pu assister qu'à trois évènements pluvieux
accompagnés d'écoulement de l'eau à l'exutoire. Ces
épisodes se concentrent au niveau des mois de Septembre et d'Octobre. La
figure 16 présente pour deux mois, la pluviométrie
enregistrée au niveau de la zone.
hauteur pluie (mm)
40
50
30
20
10
0
Pluviometrie au niveau du MBVB
Figure 16 : Pluviométrie du 26 Aout au 31octobre 2014
au niveau du MBVB
Pour cette série, les hauteurs de pluie les plus
importantes ont été enregistrées le 15 Septembre, le 26
septembre et le 9 octobre. Elles sont importantes parce qu'elles
étaient
Figure 18 : Précipitation du 15 Septembre au niveau
du MBVB
45
les seules à avoir pu mettre le micro BV en
activité pour cette période-là. La figure 17
présente ces épisodes avec leur intensité
respective.
Intensite (mm/min)
-0.05
0.65
0.55
0.45
0.35
0.25
0.15
0.05
Hauteur et intensités des pluies
40
0
80
20
60
100
Intensites Pluie
Figure 17 : Hyétogrammes du 26 Aout au 31 Octobre 2014
au niveau du MBVB
Pour les trois pluies les plus importantes de la série
qui sont respectivement de 43 mm, de 28 mm et de 24,8 mm, on constate que leurs
intensités s'inversent au classement ; celle du 9 octobre était
la plus intense, celle du 15 septembre en était la moindre. Les
Hyétogrammes séparés de ces trois épisodes pluvieux
sont présentés au niveau des figures 18, 19 et 20.
Hyetogramme du 15 Septembre 2014
intyensite (mm/min)
|
0.8 0.6 0.4 0.2
0
|
|
|
|
|
|
hh:mm:ss
46
Hyetogramme du 26 Septembre 2014
1
Intensite (mm/min)
0
0.8
0.6
0.4
0.2
hh:mm:ss
Figure 19 : Précipitation du 26 Septembre au niveau
du MBVB
Intensites (mm/min)
0.500
0.000
1.500
1.000
Hyetogramme du 9 octobre 2014
hh:mm:ss
Figure 20 : Précipitation du 9 Octobre au niveau du
MBVB
5.4. Principales caractéristiques
physiographiques du MBVB
5.4.1. Caractéristiques morphométriques
du MBVB
Le calcul des principaux paramètres
caractéristiques du micro BV de Boulmier a permis de constater que ce
micro BV s'étend sur une superficie de 26,356 ha pour un
périmètre de 2,03 km, avec un KG de 1,107, il présente
donc une forme quasi circulaire. Les versants de ce micro BV sont très
accidentés car les altitudes maximales et minimales varient de 165 m
à 37,5 m sur sa faible étendue, il présente une pente
moyenne de 40,1 %. À certains endroits, on peut observer des pentes
au-delà de 60% (fig. 3). Le tableau 13 et les figures 21 et 22
présentent un résumé de ces principaux paramètres
caractéristiques et une vue assez fidèle du relief du MBVB.
47
Tableau 13 : Caractéristiques descriptifs du micro
bassin versant de la ravine Boulmier
Caractéristiques
|
Valeurs
|
Superficie 2D du micro bassin :
|
0,263560 km2
|
Superficie 3D du micro bassin :
|
0,30 km2
|
Coefficient d'abattement :
|
1
|
Périmètre du micro bassin :
|
2,0308 km
|
Longueur du bassin versant :
|
~ 385 m
|
Longueur totale des courbes de niveau équidistantes de 5
m :
|
21,185 km
|
Indice de Compacité de Gravélius :
|
1,107
|
Altitude maximale :
|
165 m
|
Altitude minimale
|
37,5 m
|
Altitude moyenne :
|
93,45 m
|
Altitude médiane :
|
95,5 m
|
Pente moyenne du micro bassin :
|
401,897 m/km
|
|
5.4.2. MNT et courbe hypsométrique
Le MNT étant très important dans
l'appréciation topographique du micro By, et surtout dans la
construction de la courbe hypsométrique est présenté dans
la figure 21. Par simple observation sur les
versants, on constate que c'est assez accidenté car les bandes
intermédiaires, hautes de 10 m se resserrent plus au niveau du flanc
moyen supérieur.
Figure 21 : MNT du MBVB, extrait du mémoire de B.
Grellier
Legend
Reseau Hyd. 2014 Courbes 5 m
Habitats_et_Cours Jardins_vivriers Paturage
Vetiver
EspaceBoisee
Limite MBVB
Carte de couverture du sol
du MBVB
0 35 70 140 210 280
Universite d'Etat
d'Haiti (UEH) Faculte d'Agronomie et de Medecine
Veterinaire (FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
.
014
Figure 23 : Carte de couverture du sol au niveau du
MBVB
48
La courbe hypsométrique étant un
paramètre assez représentatif de l'étendue du relief
laisse à déduire que ce dernier est plus ou moins uniforme par le
fait que les altitudes moyennes et médianes se dénivèlent
de seulement 2,05 m sur une plage de 127,5 m.
Figure 22 : Courbe hypsométrique du micro bassin de
la ravine Boulmier
5.4.2. Indice de couverture du sol
L'état de la couverture d'un bassin versant compte
pour beaucoup dans sa réponse hydrologique, compte tenu du fait que la
présence de certaines structures facilite l'infiltration de l'eau dans
le sol en réduisant en même temps la tendance érosive d'une
averse agressive. Entretemps, le but et la pratique de certaines cultures
peuvent venir tout renverser. L'état de couverture du sol du MBVB est
présenté dans la figure 23.
Legend
Reso Hydro. Mbvb 2014
Courbes 5 m
Limite MBVB
Le Reseau hydrographique
du MBVB
0 35 70 140 210 280
Universite d'Etat
d'Haiti (UEH) Faculte d'Agronomie et de Medecine
Veterinaire (FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
.
2014
Figure 24 : Réseau hydrographique actuelle du
MBVB
49
|
Repartition de la couverture du Sol du
MBVB
|
Le vétiver reste la couverture dominante sur le micro
bassin versant (~52%). Ceci
|
|
1%
|
Vetiver
|
ne serait pas sans effet sur l'écoulement
|
|
9%
|
|
au niveau du bassin versant par le simple
|
|
|
Espace boisee
|
|
|
17%
|
|
fait que c'est une culture potentiellement
|
|
52% Paturage
|
|
|
21%
Jardin
|
érosive de par sa vocation d'exploitation, il arrive
qu'il ne reste à certains endroits que la roche mère qui
s'affleure. Cette si-
|
|
|
niveau de ce MBV. Le pâturage à la corde au niveau
de ces versants pentus va
|
également dans le même sens. En fin de compte,
sauf un peu moindre pour les espaces
|
boisées, toutes les pratiques de mise en valeur
exercées sur ce micro BV contribuent à
|
accélérer l'écoulement vers les drains.
|
|
5.4.3. Le réseau hydrographique
5.4.4.1. Les caractéristiques du
réseau hydrographique du MBVB
La cartographie du réseau hydrographique a permis d'avoir
une vue synthétique de la configuration du réseau qui draine le
MBVB. Ce réseau est présenté dans la figure
24.
50
L'évaluation des principaux paramètres
caractéristiques du réseau a permis de constater que le
réseau hydrographique du MBVB présente une configuration de type
dendritique. Le réseau principal est d'ordre 3, long de 720,5 m et
accuse un régime d'écoulement temporaire et réagit suivant
une pente hydraulique de 9,6 %. Ce réseau principal est alimenté
par dix (10) cours d'eau secondaires et, ces derniers par six (6) cours d'eau
tertiaires. Le plus long cheminement que peut parcourir une goutte d'eau sur ce
MBV est de 782 m. Le réseau de drainage déployé
présente une longueur totale de 3,093 km, sa densité de drainage
est de 11,7 km/km2, donc une constante de stabilité
très faible de 0,085 km2/km. Ces résultats sont
résumés dans le tableau 14.
Tableau 14 : Les paramètres descriptifs du
réseau hydrographique du MBVB
Caractéristiques
|
Valeurs
|
Type du réseau
|
Dendritique
|
Ordre du réseau (Strahler)
|
3
|
Longueur du cours d'eau principal
|
720.5 m
|
Régime du cours d'eau principal
|
Temporaire
|
Altitude maximale
|
125 m
|
Altitude minimale
|
37 m
|
Altitude à 15% de la distance à l'exutoire (108
m)
|
40 m
|
Altitude à 90% de la distance à l'exutoire (648.5
m)
|
92 m
|
Pente moyenne du cours d'eau principal
|
9,6 %
|
Nombre de cours d'eau secondaire
|
10
|
Nombre de cours d'eau tertiaire
|
6
|
Longueur totale des cours d'eau
|
3092,94 m
|
Longueur moyenne des cours d'eau secondaires
|
195,111 m
|
Longueur moyenne des cours d'eau tertiaires
|
90,458
|
Densité de drainage (Dd)
|
11,73 km/km2
|
Constante de stabilité du réseau (C=1/Dd)
|
0,08525 km2/km
|
Densité hydrographique (F)
|
64,5 drains/km2
|
Rapport de confluence (RB) du réseau primaire
|
10/1
|
Rapport de confluence (RB) des réseaux secondaires
|
6/10
|
Rapport des longueurs (RL) pour les cours d'eau secondaires
|
2,046
|
Rapport des longueurs (RL) pour le cours d'eau principale
|
3,892
|
Longueur du plus long cheminement de l'eau
|
782,05 m
|
|
Legend
Reseau Hyd. Av. 2003 Rigoles 3- 5 ans
Reseau Hyd. 2014 Courbes 5 m Limite MBVB
Les sous-micro BV
du MBVB
0 40 80 160 240 320
Metre
Universite d'Etat
d'Haiti (UEH) Faculte d'Agronomie et de Medecine
Veterinaire (FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
.
Figure 26 : Quelques pistes de la différenciation du
réseau hydrographique du MBVB
51
La figure 25 présente le profil topographique du cours
d'eau principal.
Figure 25 : Profile en long du cours d'eau principal du
MBVB
5.4.4.2. Différenciation du réseau
hydrographique
Étant donné que l'érosion est
d'actualité au niveau du MBVB, le réseau hydrographique ne
saurait rester statique. Dans son dynamisme, le réseau s'allonge et des
rigoles apparaissent et se différencient graduellement. Ce qui
contribuera à augmenter la tendance au drainage rapide du MBV. Une vue
globale de la situation est présentée à la figure
26.
Legend
Reseau Hyd. 2014
Courbes 5 m
SousBvOutline
FID_SousBv
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Limite MBVB
7
Les sous-micro BV
du MBVB
8
4
3
0
6
5
2
0 35 70 140 210 280
Metres
Universite d'Etat d'Haiti
(UEH)
Faculte d'Agronomie et de Medecine Veterinaire
(FAMV)
Realise par: SAINT FLEUR Bob E.
1
.
tboc
Figure 27 : Représentation des différents
sous-micros bassin du MBVB
52
C'est en effet un réseau très jeune et assez
instable, vues leurs pentes et le niveau d'érosion de leur lit
contrairement aux grandes rivières des plaines ou la
sédimentation et la faible pente prédominent (Musy, 2005). Les
sommets des versants sont dans la plus part des cas occupés par la
culture du vétiver, cultivée à des fins d'exploitation,
elle contribue à une diminution continue et progressive de la
consistance du sol. Donc, en présence d'une sollicitation agressive,
l'érosion en nappe passe rapidement en rigole, ce qui donne lieu le plus
souvent à ces jeunes rigoles-là. Selon les habitants de la zone,
ces rigoles auraient atteint leur taille actuelle avec le dernier cyclone en
2008 (ou 2012) où ils ont pu assister à un débordement
étonnant de la ravine principale. Les endroits où l'on trouve les
rigoles correspondent aux zones dont la partie amont est occupée soit
par une construction de grande surface (une église) ou une grande
surface de roche affleurée, soit un endroit ou la surface à
drainer est très grande par rapport au drain naturel existant. Parfois,
l'eau suit un petit sentier ensuite, suivant la pente et la position du drain
tributaire, il se détourne ver celui-ci.
5.4.5. Les différents sous micro BV de la ravine
de Boulmier
Le MBVB est divisé en neuf (9) sous-unités
suivant les cours d'eau secondaires. Ces sous-unités appelées
sous-micros BV sont présentées au niveau de la figure
27.
53
Le micro BV étant très petit, il n'y a pas une
identification nominale des sous-micros BV, ainsi tout porte le nom de
Boulmier.
5.5. Particularités hydrologiques du
MBVB
5.5.1. Description des Sous-MBV et
appréciation du coefficient de ruissellement
Le micro bassin versant a été divisé en
autant de sous-micros bassins que de cours d'eau secondaires, tel qu'il est
présenté au niveau de la figure 27. Suivant la carte de
couverture du sol, la culture dominante sur chaque sous-unité a
été considérée comme représentative de
celle-là. La classe de pente dominante a été
également retenue comme représentative avec un petit accent sur
la classe qui vient juste après, si c'est important. Ce dernier est
identifié avec un signe (+) du côté de la classe dominante
secondaire. Le coefficient de ruissellement pondéré est
calculé suivant deux recommandations ; celle de la méthode
rationnelle et celle des Suisses. Les caractéristiques des sous-micros
bassins et les résultats du coefficient de ruissellement sont
présentés au niveau du tableau 15.
Tableau 15 : Coefficient de ruissellement et
caractéristiques des sous-micros BV
Sous- MBV
|
Surface (Si)(m2)
|
Culture dominante
|
Descriptif
|
Classe de pente
dominante
|
Pente
|
Cr Meth. Ratio
|
Cr Meth. Suiss
|
Si x Ci (m2)
|
0
|
25207,48
|
Pâturage
|
Chiendents ras
|
40-60 +
|
55 %
|
0,90
|
0,35
|
8822,6
|
1
|
20801,91
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40
|
30 %
|
0,80
|
0,55
|
11441,1
|
2
|
69378,68
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40+
|
40 %
|
0,82
|
0,62
|
43014,8
|
3
|
50708,15
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40+
|
40 %
|
0,82
|
0,62
|
31439,1
|
4
|
10021,8
|
Jardins vivriers
|
Culture couvrante
|
20-40
|
30 %
|
0,85
|
0,55
|
5512
|
5
|
25169,18
|
Vétiver
|
Prairie
|
20-40
|
30 %
|
0,80
|
0,55
|
13843,1
|
6
|
19786,26
|
Vétiver
|
Prairie
|
40-60
|
50 %
|
0,85
|
0,69
|
13652,5
|
7
|
26241,38
|
Pâturage
|
Chiendents ras
|
40-60 +
|
55 %
|
0,90
|
0,72
|
18893,8
|
8
|
16356,34
|
Espace boisée
|
Sous-bois touffus
|
40-60
|
50 %
|
0,70
|
0,17
|
2780,6
|
Total
|
263560
|
? Ci x Si
|
149399.5
|
|
CP = ??
? Ci Si
X
|
|
0,828
|
0,57
|
|
|
|
Comparativement aux valeurs expérimentales du Cr, la
valeur 0,828 obtenue par les recommandations de la méthode rationnelle
peut conduire à une surévaluation du débit à
l'exutoire. De ce fait, on retient de préférence celle obtenue
par les recommandations
Debit (l/s)
150
100
50
0
15:50:00 15:56:00 16:02:00 16:08:00 16:14:00 16:20:00 16:26:00
16:32:00 16:38:00 16:44:00 16:50:00 16:56:00 17:02:00 17:08:00 17:14:00
17:20:00 17:26:00 17:32:00 17:38:00 17:44:00 17:50:00
Reaction hydrologique du MBVB le 26/09/2014
0
0.5
1
1.5
2
Figure 29 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 26
Septembre
54
Suisse. Le coefficient de ruissellement pondéré
du MBVB vaut donc 0,57. Ceci sous-entend que le ruissellement à la suite
d'un épisode pluvieux est très important au niveau de ce micro
BV. Et, à cause de son attitude réactive rapide, le MBV rejette
la plus grande partie de l'eau qu'il reçoit. Par cette
propriété, ce MBV a une grande influence sur l'écoulement
et sur la réaction hydrologique de la rivière principale.
5.5.2. Comportement hydrologique du MBVB face aux
épisodes observés
La réaction hydrologique est traduite par la
réponse du bassin à travers un hydrogramme à l'exutoire
suite à une pluie d'une intensité quelconque dont la distribution
temporelle sur ce BV est représentée par un hyétogramme.
La plus courte des pluies de cette série était celle du 9
Octobre, elle était donc la plus agressive. Mais sa taille si petite n'a
pas pu permettre de découvrir avec suffisance les tendances
caractéristiques persistantes du MBVB. Les réactions du MBVB
traduites au niveau des figures 28,29 et 30.
Debit (l/s)
400
600
500
300
200
100
0
Reaction hydrologique du MBVB le 15/09/2014
hh:mm:ss
-0.4 0.1 0.6 1.1 1.6
Figure 28 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 15
Septembre
55
Debit (l/s)
200
150
100
50
0
Reaction hydrologique du MBVB le 9/10/2014
hh:mm:ss
0
0.5
1
1.5
2
2.5
Figure 30 : L'hyétogramme et l' hydrogramme du 9
Octobre
Le résumé et les paramètres
caractérisant le comportement hydrologique du MBVB à travers ces
figures sont récapitulés au niveau des tableaux 16 et
17.
Tableau 16 : Récapitulatif des trois
évènements pluvieux étudiés
Date
|
Pluie
|
Ecoulement
|
|
H (mm)
|
Int.
(mm/mn)
|
Vp (m3)
|
Qp (m3/s)
|
Durée (mn)
|
Q. moy (m3/s)
|
V.r. (m3)
|
H.r. (mm)
|
Cr (Vp/Vr)
|
15/09
|
138
|
43
|
0,312
|
11333,1
|
1,369
|
156
|
0,0854
|
799,34
|
3,03
|
0,0705
|
26/09
|
75
|
28
|
0,37
|
7379,7
|
1,64
|
66
|
0,0249
|
98,64
|
0,38
|
0,0134
|
9/10
|
60
|
24,8
|
0,41
|
6536,3
|
1,81
|
67
|
0,0272
|
109,34
|
0,41
|
0,017
|
|
Q.moy. : débit moyen ;
V.r. : Volume ruisselé ;
H.r. : hauteur ruisselée ;
Cr. : Coef. de ruissellement ; Vp. : Volume
précipité ;
5.5.3. Temps de concentration du MBVB
Le temps de concentration Tc du MBVB calculé en
utilisant la formule de Ventura est de 6,2 mn. Avec une superficie relativement
petite (26,3560 ha) et des pentes importantes en moyenne de 40%, le temps de
concentration assez court de 6,2 minutes montre que le MBV à cette
capacité de réagir rapidement aux pluies de fortes
intensités et de courtes durées. Entretemps, les valeurs
expérimentales les plus rapprochées obtenues pour ce
paramètre lors de ces épisodes est de l'ordre de 11 minutes. Ce
qui signifie que cette valeur du Tc peut être acceptée comme
pouvant caractériser ce micro BV.
5.5.4. Temps de base (Tb)
En tant qu'un paramètre plutôt dépendant
de l'intensité et la durée de l'épisode en question, il
reste très variable, et ne saurait être déterminé ni
estimé avant qu'il ne pleuve.
56
5.5.5. Temps de montée (TM)
Le temps de montée (TM) qui correspond à la
durée ou l'écoulement atteint son pic a été
également calculé pour chaque cas. Il ressort qu'il varie
considérablement en fonction de l'intensité et la constance de la
pluie. Expérimentalement, selon le plus intense des trois
épisodes étudiés, ce paramètre accuse une
durée de 9 minutes. Ceci sous-entend également que pour une pluie
encore plus intense, ce temps peut être raccourci et occasionner du
même coup une arrivée soudaine du débit de pointe à
l'exutoire du BV. Ce paramètre reste très important pour
l'hydrologie du micro BV de Boulmier.
5.5.6. Temps de réponse (Tr)
Le temps de réponse, étant la durée
approximative écoulée entre l'instant où le centre de
gravité de l'hyétogramme se situe et celui du pic de
l'hydrogramme, a été évalué et vaut en mode 11
minutes dans le cas des trois épisodes qu'on a étudiés
jusqu'ici.
Tableau 17 : Les réactions du MBVB face à ces
épisodes
Date
|
Qmax (m3/s)
|
T.C (mn)
|
Heure d'atteinte du
|
Paramètres temporels (mn)
|
|
Qmax
|
TM
|
TR
|
TB
|
15 sept.
|
0,35
|
42
|
3 :21
|
3 :32
|
56
|
11
|
156
|
26 sept.
|
0,084
|
30
|
16 :53
|
17 :05
|
21
|
12
|
66
|
9 Oct.
|
0,11
|
11
|
16 :49
|
17 :00
|
9
|
11
|
67
|
|
T.C : Temps de
concentration ; C.G : Centre de gravité ;
Qmax : Débit maximal ; TM,
TR, TB : Temps de Montée, de Réponse et de
Base.
On constate que les trois épisodes sont liés
entre eux à travers le temps de réponse (TR) que permet ce micro
BV, puisque ce paramètre accuse à peu près la même
durée dans les trois cas. Ce paramètre peut donc être
considéré comme étant peu variable pour ce micro BV
quoiqu'il puisse être raccourci pour des épisodes plus intenses.
En fait, tous les paramètres temporels décrivant ce MBV montrent
que ce dernier présente une activité hydrologique très
rapide face aux évènements pluvieux en son enceinte.
Les valeurs du coefficient de ruissellement sont très
faibles dans tous les cas. Cette situation peut être due au fait que les
pluies ont été tombées dans des situations tout à
fait défavorables à une fraction ruisselée importante. La
pluie du 15 Septembre tombait sur un sol pratiquement sec, ayant connu une
petite pluie de 2,6 mm depuis 8 jours.
57
Celle du 9 Octobre, elle est aussi tombée sur un sol sec
depuis 12 jours après avoir reçu 16.6 mm de pluie. Celle du 25
Septembre était de trop faible intensité et de hauteur.
5.6. Détermination des débits Q5, Q10,
Q25, Q50, Q100
L'application de la formule ????(????? ?)
=
|
????(??)* ????*??(????)
a permis de déterminer les débits
????
|
|
de pointes qui sont susceptibles d'être observés
pour les pluies considérées. Dans cette formule, Cr vaut 0,57 et
l'aire du MBV de 26,3560 ha. Les résultats sont présentés
dans les tableaux 18 et 19 qui représentent respectivement ceux
des pluies moyennes et ceux des pluies maximales.
Ø Débits de pointe correspondants aux pluies
moyennes
Les débits de pointe correspondant aux pluies
mensuelles moyennes interannuelles sont présentés au niveau du
tableau 18.
Tableau 18 : Représentation des débits de
pointe théoriques moyens
T. R
|
PT
|
Cr
|
Nb. Jr de pluies
|
Débits de pointe (m3/s) pour une Pluie T de
:
|
|
30 mn
|
45 mn
|
60 mn
|
120 mn
|
180 mn
|
5
|
149,3
|
0,57
|
9
|
2,769
|
1,385
|
0,923
|
0,692
|
0,346
|
0,231
|
10
|
163,6
|
0,57
|
9
|
3,034
|
1,517
|
1,011
|
0,759
|
0,379
|
0,253
|
25
|
178,8
|
0,57
|
9
|
3,316
|
1,658
|
1,105
|
0,829
|
0,415
|
0,276
|
50
|
188,6
|
0,57
|
9
|
3,498
|
1,749
|
1,166
|
0,874
|
0,437
|
0,291
|
100
|
197,3
|
0,57
|
9
|
3,659
|
1,830
|
1,220
|
0,915
|
0,457
|
0,305
|
|
Débits débordants Débits non
débordants
Selon ce tableau, si la pluie mensuelle moyenne quinquennale
tombe pendant 9 jours, elle peut occasionner des débits allant de 2,769
m3/s à 0,231 m3/s pour des durées allant de
15 à 180 minutes. Dans ces mêmes conditions, la pluie centennale
peut entrainer de débits allant de 3,659 m3/s à 0,305
m3/s. Mais, il y aurait un débordement de la section de
contrôle si ça dure en moyenne 15 minutes, et c'est le cas pour
toutes les pluies de plus faibles fréquences.
Ø Débits de pointe correspondants aux pluies
maximales
Comme pour les débits moyens, la variation des
débits théoriques maximaux est représentée au
niveau du Tableau 19.
58
Tableau 19 : Représentation des débits de
pointe théoriques maximaux
T. R
|
PT
|
Cr
|
Nb. de Jr de pluie
|
Débits de pointe pour une durée de pluie
de:
|
|
30 mn
|
45 mn
|
60 mn
|
120 mn
|
180 mn
|
5
|
511
|
0,57
|
4
|
21,324
|
10,662
|
7,108
|
5,331
|
2,666
|
1,777
|
10
|
621,1
|
0,57
|
4
|
25,919
|
12,959
|
8,640
|
6,480
|
3,240
|
2,160
|
25
|
760,3
|
0,57
|
4
|
31,728
|
15,864
|
10,576
|
7,932
|
3,966
|
2,644
|
50
|
863,5
|
0,57
|
4
|
36,034
|
18,017
|
12,011
|
9,009
|
4,504
|
3,003
|
100
|
965,9
|
0,57
|
4
|
40,307
|
20,154
|
13,436
|
10,077
|
5,038
|
3,359
|
|
Débits débordants Débits non
débordants
Selon ce tableau, la pluie mensuelle maximale quinquennale de
511 mm, si elle tombe pendant 4 jours dans le mois en question en des
durées allant de 15 à 180 minutes, peut générer des
débits allant de 21,324 m3/s à 1,777 m3/s.
Ce sont des débits catastrophiques compte tenu de la capacité du
réseau principal. À l'extrême, dans ces mêmes
conditions, la pluie centennale de 956,9 mm peut provoquer des débits de
pointe allant de 40,307 m3/s à 3,359 m3/s.
5.7. Essai de construction des courbes I.D.F au niveau
du MBVB
Les courbes
d'Intensités-Durées-Fréquences construites dans ce
document ne doivent pas être considérées comme une fin en
soi, elles ne sont qu'à titre indicatif, car les données de base
nécessaires à leur construction n'ont pas été
suffisantes. Normalement, elles peuvent servir à déterminer les
débits de pointes qui peuvent être observés pour des
épisodes de pluies de fréquence de 5 ans, 10 ans, 25ans, 50 ans
et 100 ans. Étant donné qu'on ne peut pas prévoir avec
exactitude la durée d'une pluie, on a donc considéré des
pas de temps de 15 mn, 30 mn, 1 h, 3 h, 6 h, 12 h 18 h et 24 h. De là,
on peut s'assurer qu'on couvre un assez large domaine pouvant inclure la
plupart des intensités possibles.
Ø IDF des pluies moyennes mensuelles
Suivant les considérations susmentionnées, les
pluies mensuelles moyennes au niveau du MBVB ont été
traitées de façon à avoir cette famille de courbes IDF
présentée au niveau de la figure 31 a la page
suivante.
59
Figure 31 : Intensités des pluies moyennes pour les
différents temps de retours
La pluie mensuelle moyenne quinquennale de la zone
étant 149,3 mm, tombée pendant 9 jours dans un mois pour des
durées allant de 15 minutes à 24 heures, elle peut accuser des
intensités allant de 66,4 à 0,7 mm/h. Dans de pareilles
conditions, la pluie centennale (197,3 mm) peut accuser des intensités
allant de 87,7 mm/h à 0,91 mm/h. Ramenées à la minute, ces
intensités sont respectivement de 1,1 à 0,011 mm/min et de 1,5
à 0,015 mm/min. En fait, dans ces conditions, ces intensités ne
sont pas redoutables pour la plus part. Mais, dans les situations de courtes
durées, les pluies peuvent tout de même générer des
crues qui débordent carrément la section de contrôle
à l'exutoire du MBVB.
Ø IDF des pluies mensuelles maximales
Les courbes IDF construites pour les pluies mensuelles
maximales sont présentées au niveau de la figure 32.
Figure 32 : Intensités des pluies maximales pour les
différents temps de retours
60
La pluie mensuelle maximale quinquennale au niveau du MBVB est
de 511 mm, si cette pluie tombe pendant 4 jours dans le mois pour des
durées allant de 15 minutes à 24 heures, elle peut occasionner
des intensités allant de 511 mm/h à 5,3 mm/h. Dans ces même
conditions, la pluie centennale qui est de 965,9 mm, accusera des
intensités allant de 956,9 mm/h à 9,9 mm/h. ramenées
à la minute, ces intensités sont respectivement de 8,5 mm/min
à 0,09 mm/min et de 15,9 mm/min à 0,16 mm/min. Pourvu que la plus
haute intensité qu'on a enregistrée durant notre séjour au
MBVB pour les trois épisodes étudiés ait été
de 0,41 mm/min avec un débit de pointe de 0,11 m3/s, on peut
considérer ces intensités comme étant très hautes
et même catastrophiques, pouvant générer des crues de
déluge au niveau de la zone.
5.8. La courbe de tarage hauteur-débit à
l'exutoire du MBVB
Le seuil du MBVB a une section rectangulaire, haut de 1,55 m,
large de 1,4 m et une pente longitudinale moyenne de - 0,0349
(déterminée sur une distance de 150 m de part et d'autre de sa
position. Le lit du cours d'eau principal est décrit comme
présentant une berge étroite et végétalisée,
ce qui lui assigne un coefficient de rugosité K entre 10 et 15 selon
DEGOUTE, on a donc pris K = 14 pour décrire son état. La vitesse
de
l'écoulement a été
déterminée par la formule V = KRh2/3v??
5. La courbe de tarage est
présentée au niveau de la figure 33.
Debit (m3/s)
0.5
3.5
2.5
1.5
0
3
2
1
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8
hauteur d'eau (m)
Courbe de tarage Huteur-Debit a l'exutoire du
MBVB
Figure 33 : Courbe de tarage Hauteur-débit au niveau
de l'exutoire du MBVB
5 Formule de vitesse selon
Manning Strickler
61
La disposition de cette courbe de tarage peut permettre de
connaitre le débit à l'exutoire et le lier éventuellement
à la hauteur de la pluie précipitée. Au niveau de ce
seuil, le débit théorique maximal qui peut être
évacué sans débordement est environ 2,974
m3s-1, il correspond à la hauteur 1,55 m qui
représente la hauteur maximale du seuil.
5.9. Les hauteurs HT suivant la courbe de tarage
hauteur-débit
A l'aide de la courbe de tarage hauteur-débit et des
débits théoriques qu'on a déterminés, on a
établi des relations entre les débits périodiques aux
hauteurs correspondantes au niveau de l'échelle limnimétrique de
la section de contrôle. Un résumé de cette relation est
présenté au niveau du tableau 20.
Tableau 20 : Hauteur des débits périodiques au
niveau de la section de contrôle
Durée
|
15 min.
|
30 min.
|
45 min.
|
60 min.
|
120 min.
|
180 min.
|
Cas de la pluie moyenne quinquennale (H5 = 149.3
mm)
|
Q5 (m3/s)
|
2,769
|
1,385
|
0,923
|
0,692
|
0,346
|
0,231
|
Heau (m)
|
1,49
|
0,895
|
0,675
|
0,555
|
0,35
|
0,27
|
Cas de la pluie maximale quinquennale (H5 = 511
mm)
|
Q5 (m3/s)
|
21,324
|
10,662
|
7,108
|
5,331
|
2,666
|
1,777
|
Heau (m)
|
> Hmax
|
> Hmax
|
> Hmax
|
> Hmax
|
1,44
|
1,07
|
Selon cette récapitulation, les débits que
peuvent générer les pluies moyennes mensuelles n'atteindront pas
la hauteur maximale du seuil, sauf pour les pluies de plus faibles
fréquences et pour les durées de pluies inferieures à 30
minutes. Cependant, pour les pluies mensuelles maximales ayant des temps de
retour de plus de 5 ans, le débit généré
débordera le seuil dans la plupart des cas. Ce qui peut se traduire en
des scénarios d'inondation au niveau de la zone.
62
|