III.2. Tâches et matériel
Le protocole expérimental était divisé en 2
phases principales :
1. Une phase de tests sur la production de puissance en saut et
la biomécanique de course
2. Une phase d'optimisation du profil force-vitesse par du
renforcement musculaire spécifique
III.2.1. Phase de tests
Evaluation du profil force-vitesse vertical
Matériel. Un smartphone (iPhone SE
2020 - IOS 16.3, Apple Inc., USA) équipé de l'application My Jump
2 (Cf. Figure 2) a été utilisé pour acquérir le
profil force-vitesse vertical en CMJ. Pour réaliser ce profil, il a
fallu préalablement renseigner la longueur du membre inférieur
(cm), la hauteur du bassin par rapport au sol en position squat à
90° (hs, cm) (Cf. Annexe 3) et la masse corporelle (kg) des sujets
à l'aide d'un mètre-ruban et d'un pèse-personne. My Jump
2, vérifiée scientifiquement par Balsalobre-Fernández
et al. (2015), permet de fournir, à partir des
différents sauts lestés par une barre de squat (Cf. Figure 3), le
déséquilibre du profil force-vitesse vertical (%), la vitesse au
décollage (V0, m/s), la force relative au décollage (F0, N/kg) et
la puissance maximale relative (Pmax, W/kg). Les données
numériques de sauts, extraites des vidéos par l'application, ont
été exportées sur un ordinateur portable (HP EliteBook),
au format .csv.
Figure 2 : Application My Jump 2 Figure 3 : Barre de
squat avec poids et rack
Procédure. Après un
échauffement articulaire et musculo-tendineux composé de divers
sauts et squats lestés, l'athlète a été
positionné sur une surface plane pour réaliser les sauts. Pour
terminer l'échauffement, l'athlète réalisait un CMJ
quasi-maximal, non lesté, pour mettre en activation les chemins
neuromusculaires qui allaient être empruntés lors des sauts
suivants. A l'aide de l'iPhone, l'athlète a été
filmé de face à une fréquence d'image de 240 ips, en
sélectionnant un profil basé sur des CMJ car nous sommes en
présence d'une population de coureurs, aux composantes musculaires
élastiques fortement impliquées dans leur pratique (Cf. Figure 4
& 5). Les sujets ont eu pour consigne
de réaliser 4 CMJ maximaux avec quatre charges
additionnelles +0 %, +20 %, +40 % et +60 % de leur masse corporelle (kg),
entrecoupés d'une récupération de 3 min entre chaque
charge, pour garantir une récupération énergétique
complète (100 % du stock en ATP et 86 % du stock en
phosphocréatine). On s'est intéressé au
déséquilibre du profil force-vitesse vertical (%) en
vérifiant pour chaque profil que les coefficients de corrélation
étaient strictement supérieurs à 0,90 afin d'assurer la
validité des tests (R2 moyen = 0,97) (Cf. Figure 6).
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Figure 4 : CMJ sans charge (+0 % BM) Figure 5 : CMJ avec
charge (+40% BM)
Figure 6 : Exemple de profil force-vitesse vertical et
de R2 présentés par l'application My Jump
2
Un temps de récupération, selon le ressenti
du sujet, a été respecté entre la mesure de profil
force-vitesse vertical et le test sur tapis de course, variant entre 3 et 10
min.
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Analyse biomécanique de la foulée en course
à pied
Matériel. Un smartphone (iPhone SE
2020 - IOS 16.3, Apple Inc., USA) équipé de l'application
Runmatic (Cf. Figure 7) a été utilisé pour acquérir
les indicateurs biomécaniques de la course à pied. Pour
réaliser ces mesures sur un tapis de course motorisé (Cf. Figure
8), il a fallu renseigner la longueur du membre inférieur (cm) (Cf.
Annexe 3) et la masse corporelle (kg) des sujets à l'aide d'un
mètre-ruban et d'un pèse-personne. Runmatic,
vérifiée scientifiquement par Balsalobre-Fernández et
al. (2017), permet de fournir, pour chaque jambe, les temps de contact au
sol (TC, s), les temps de vol (TV, s), la fréquence (f, Hz),
l'oscillation verticale (Äy, m), la force maximale relative (FmaxR, BW) et
la raideur de jambe (Kleg, kN/m). Les données numériques de
course, extraites des vidéos par l'application, ont été
exportées sur un ordinateur portable (HP EliteBook), au format .csv.
Figure 7 : Application Runmatic Figure 8 : Tapis de
course motorisé
Procédure. Compte tenu du test de
sauts lestés effectué quelques minutes avant,
l'échauffement n'a été que cardio-vasculaire, avec 9 min
de course à allure libre sur tapis (50-55 % VMA). Ensuite, la vitesse a
augmenté progressivement durant 1 min jusqu'à atteindre l'allure
cible établie préalablement autour de l'allure sur 10 km de
l'athlète (85 % VMA) à maintenir 5 min. La vitesse (km/h)
maintenue a été renseignée dans l'application. Les sujets
ont eu pour consigne de maintenir une technique de course naturelle, sans
focalisation particulière sur leur biomécanique. A l'aide de
l'iPhone, l'athlète a été filmé de derrière
à une fréquence d'image de 240 ips, durant les 5 min à
vitesse constante (Cf. Figure 9). Grâce aux 4 vidéos
réalisées tout au long des 5 min de course à 1'10, 2'20,
3'30 et 4'40, 32 foulées par sujet ont pu être capturées
afin de multiplier le nombre de données recueillies (32 foulées
vs 8 foulées). Après traitement des vidéos, on
s'intéresse au temps de contact au sol (TC, ms), au temps de vol (TV,
ms), à la cadence (C, ppm), à l'oscillation verticale (Äy,
cm), à la force maximale relative (FmaxR, BW) et à la raideur de
jambe (Kleg, kN/m).
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Figure 9 : Phase de contact et décollage sur
l'application Runmatic et données recueillies
Lors de la seconde batterie de tests, identique en tout point
à celle réalisée plusieurs jours en amont, le sujet a eu
pour consigne de reproduire la même intensité maximale de saut et
la même technique de course naturelle. Si le groupe Contrôle s'en
est tenu à seulement ces deux batteries de tests, le groupe
Expérimental, quant à lui, a bénéficié d'une
phase de renforcement musculaire spécifique à leur déficit
de production de puissance en saut vertical, au cours des jours séparant
les deux tests (Cf. Tableau 1). A noter : les sujets n'ont pas
été mis au courant de leurs résultats du test
pré-entraînement pour ne pas influencer leur technique de course
naturelle et ainsi mesurer avec précision l'évolution naturelle
des paramètres de leur biomécanique de course entre les tests
pré- et post-entraînement, sans focalisation sur la technique de
course.
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