Le rôle de l'infirmière dans l'éducation thérapeutique auprès du patient atteint d'un infarctus du myocarde dans la prévention de la récidive de la pathologiepar Etienna Aline Carien Institut de Formation en Soins Infirmiers de Beauvais - Diplome d'état d'infirmière 2021 |
3.3 Les premiers gestesLe patient et/ou son entourage doit alerter immédiatement le SAMU dès la reconnaissance et le repérage des signes d'alerte d'un infarctus mais également lorsque le patient présente des signes moins caractéristiques décrits précédemment.
L'infarctus est une urgence absolue, le temps est un facteur déterminant, un traitement doit être rapidement mis en place : la Fédération française de Cardiologie indique qu'il y a une « réduction de la mortalité de 50 % pour un traitement lors de la première heure et de 30 % lors de la deuxième heure. 9(*) En fonction de la gravité de son état, le patient peut être orienté, par le médecin régulateur du SAMU, soit en USIC, soit en cardiologie interventionnelle (coronarographie). 3.4 Le diagnostic et les traitementsLe médecin procède à l'examen clinique du patient en tenant compte de la symptomatologie décrite par celui-ci mais l'infarctus aigu est confirmé par l'électrocardiogramme et les enzymes cardiaques principalement la troponine, la CPK MB mais c'est la coronarographie qui fournitle diagnostic définitif.10(*) 3.4.1 Les traitements médicamenteuxL'artère coronaire obstruée doit être « débouchée » cette intervention se nomme la reperfusion. « La reperfusion coronaire permet la circulation sanguine ou l'irrigation du myocarde »11(*) , en fonction du stade, elle peut se faire de deux manières : § Soit par l'administration d'un thrombolytique (Actilyse®), il s'agit d'une thrombolyse, § Soit par la pose de stents, il s'agit d'une une angioplastie.12(*) « L'image représente le principe de l'angioplastie coronaire avec pose de stent. » Le stent est un tube maillé en acier posé au moment de la dilatation de l'artère pour la maintenir ouverte. Après la reperfusion, un traitement sera débuté et le patient devra le suivre sur du long terme. Il s'agit du traitement recommandé par l'ARS depuis 2007 : « Son appellation est dérivée des quatre classes pharmaceutiques employées : les Bêta-bloquant, les Antiagrégants plaquettaires, les Statines, l'Inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC). »13(*) 3.4.2 Les traitements non médicamenteuxLe patient ayant été victime d'un infarctus doit être informé sur le risque de récidive et sur la conduite à tenir pour l'éviter. Il doit avant tout comprendre que le traitement d'urgence que sont la thrombolyse ou l'angioplastie dont il a fait l'objet ne l'a pas guéri de l'athérosclérose, qu'il est toujours présent et peut évoluer. L'éducation est centrée sur les facteurs de risque, la diététique et la reprise d'une activité physique quotidienne, il ne doit aucunement banaliser sa pathologie, ni négliger l'importance de la suite. C'est pour cette raison que le traitement non médicamenteux appelé le Contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire vient potentialiser le traitement médicamenteux. * 9https://www.has-sante.fr * 10 https://www.carenity.com/infos-maladie/infarctus-du-myocarde * 11 Processus obstructif, Edition Vuibert, 2014, Paris * 12https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/ Cette photo par Auteur inconnu est soumise à la licence CC BY-SA-NC * 13 https://www.vidal.fr/maladies/coeur-circulation-veines |
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