I.3.3 Phases de la sociothérapie
Un certain nombre de phases de développement peuvent
être identifiées en sociothérapie appliquée
(RICHTERS,2008 cité par BASABOSE JD, 2014). Leur durée
dépend de la situation et du contexte. Au sein d'un processus
sociothérapeutique, une phase suivante se présente lorsque la
phase précédente est suffisamment développée. Les
conditions internes et externes liées aux participants individuels et
aux incidents survenus pendant le rassemblement social déterminent si la
phase suivante peut commencer. Il est parfois nécessaire de revenir sur
des phases antérieures pour progresser ensemble. Au fur et à
mesure de ces phases de développement, les principes de la
sociothérapie s'appliquent à chacune d'entre elles. Il est
pédagogiquement significatif et propice au processus de
développement que les membres des groupes de sociothérapie se
familiarisent avec les concepts qui sous-tendent les différentes phases
temporelles. Ces phases ou conditions sont :
Ø Sécurité : En
raison du sentiment d'insécurité que rapportent de nombreux
participants en sociothérapie victimes de la guerre et divers conflits,
les animateurs en sociothérapie doivent avant tout créer de la
sécurité. Ils peuvent créer de la sécurité
en structurant sous forme de programmes de jour, avec un nombre défini
d'activités sociales (commencer la journée ensemble, participer
à des activités, socialiser pendant les pauses, terminer la
journée ensemble). Elle présuppose également une attitude
de leur part selon laquelle le développement d'une relation
fonctionnelle et basée sur la confiance ancrée dans les principes
d'une bonne interaction sociale.
Avec l'augmentation de la sécurité, une seconde
phase se présente ; À mesure que les besoins de contrôle
des participants diminuent, les membres des sociétés de
sociothérapie facilitatrices passent moins de temps à discuter en
dehors de leurs rendez-vous réguliers. L'objectif de cette
deuxième phase de développement est que les participants
retrouvent leur capacité à faire confiance. La contribution des
sociothérapeutes à la construction de la confiance réside
dans leur apport soutenu de structure et dans une attitude constamment
adoptée qui soutient la construction de la confiance et de la
structure.
Ø Confiance : Avec l'augmentation
de la sécurité, une seconde phase se présente ; À
mesure que les besoins de contrôle des participants diminuent, les
membres des sociétés de sociothérapie facilitatrices
passent moins de temps à discuter en dehors de leurs rendez-vous
réguliers. L'objectif de cette deuxième phase de
développement est que les participants retrouvent leur capacité
à faire confiance. La contribution des socio thérapeutes à
la construction de la confiance réside dans leur apport soutenu de
structure et dans une attitude constamment adoptée qui soutient la
construction de la confiance et de la structure.
Ø Soins : Après les phases
de sécurité et de confiance, vient une troisième phase de
développement, car les survivants de la guerre comprennent les
épreuves qu'eux-mêmes et les autres ont endurées et le
montant de leurs pertes. Ils l'exprimeront de diverses manières. Les
expressions les plus distinctives impliquent la réflexion et un
comportement de soins accru dans le sens de prendre soin les uns des autres et
(occasionnellement) de prendre soin de soi. Les compétences socio
thérapeutiques facilitatrices qui accompagnent cette phase impliquent
une attitude professionnelle cohérente et continue qui soutient la
structure et la relation fonctionnelle de confiance. Observant subtilement les
changements de comportement des membres du groupe de sociothérapie, les
socio thérapeutes les aident et leur permettent de discerner et de
reconnaître le sens spécifique des changements de cette phase.
Respect : Une certitude de plus en plus
ressentie quant à la sécurité, la confiance et
l'attention, dans le sens de prendre soin les uns des autres, permet
l'expression de tensions nées de différences culturelles dans les
attentes en matière de respect. Avant que les membres du groupe ne
partagent des fragments de leurs expériences personnelles de divers
conflits, ils testent la fiabilité de leur expérience
nouvellement améliorée de sécurité, de confiance et
de soins à travers le sujet de « faire preuve de respect ».
Dans cette phase, les animateurs de sociothérapie maintiennent leur
attitude de structure de soutien et de confiance. En thématisant le
sujet dans la quatrième phase, ils reconnaissent l'importance du
désir de formes de respect spécifiques (liées aux
souvenirs) et culturelles. Si la situation l'exige, les socio
thérapeutes confronteront méthodiquement les participants
à la réalité actuelle.
Ø Nouvelle orientation/ règle de jeu
:
Ø Traitement des
émotions : lorsque tout le monde est satisfait de la
fiabilité avec laquelle le respect est démontré, il y a
place pour des discussions tournées vers l'avenir. Il n'est pas rare que
ceux-ci (socio thérapeutes) incluent le souhait d'avoir leur mot
à dire dans les règles de l'institution ou des institutions qui
régissent la structure de base de la vie communautaire des membres du
groupe. Pas à pas, ils disent, au cours de cette cinquième phase,
qui ils sont, comment ils voient certaines choses et quels rôles sociaux
ils jouent ; Outre la fourniture soutenue d'une structure quotidienne et une
attitude persistante pour soutenir le développement de la confiance et
du respect, la contribution des animateurs en sociothérapie consiste en
la capacité de fonctionner comme des interlocuteurs engagés et
intéressés, connaissant les contextes politiques,
sociétaux et sociaux. Les actions sociothérapeutiques gagneront
en sens si les points de vue sur l'élaboration des règles sont
répondus méthodiquement (c'est-à-dire en adoptant les
principes de base). En insistant, lors de la cinquième phase, sur la
variation des règles (des jeux) qui s'imbriquent dans les
activités structurantes de la journée, les
sociothérapeutes permettent aux participants de réfléchir
à des moyens efficaces d'exercer un contrôle.
Le traitement des émotions pénibles est
présent dès le premier moment où les clients sont ensemble
dans une séance de sociothérapie. Les émotions vont
s'immiscer avec plus ou moins de force dans chacune des différentes
phases de développement. Les sociothérapeutes traitent ces
émotions à l'aide des notions qui correspondent aux phases
listées ici. En outre, ils intègrent de telles activités
dans les programmes de jour qui rendent gérables les tensions
accompagnant ces émotions pénibles ;
Une fois que les membres des groupes de sociothérapie
sont au clair sur la fiabilité de leur environnement et de
l'société de sociothérapie animatrice, une condition
favorable se présente, au cours de la sixième phase, pour
décider de procéder ou non à un traitement plus approfondi
des émotions traumatiques, avec l'aide de spécialistes. Dans
cette phase, il est important pour les participants des groupes que les socio
thérapeutes fonctionnent à la fois comme fournisseurs
d'informations et comme caisses de résonance par rapport à la
décision qui doit être prise.
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