CONCLUSION
Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle portant
sur « la sociothérapie et la résilience
communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-Sud».
Pour aborder ce sujet, nous nous sommes posés au
départ, les questions suivantes :
Ø Quels sont les conflits les plus perceptibles ,
leurs enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?
Ø Quelles sont les zones des résultats de la
sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la
résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-Sud ?
Ø Quelles stratégies peut-on mettre en place
pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie
à la résilience communautaire face aux conflits en groupement
Mbinga-sud ?
Eu égard aux questions soulevées ci-haut, nous
avons émis les hypothèses suivantes :
Ø Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de
pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés
aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de
base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies
aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres
de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier
et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement
Mbinga-sud.
Ø Le bien être mental, la cohésion
sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique
seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui
impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux
conflits en groupement Mbinga-Sud,
Ø La formation de base sur la
sociothérapie , la constitution des groupes de
sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique
communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des
stratégies pour assurer l'efficacité de la
sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits
en groupe Mbinga-sud.
Généralement ce travail vise à
contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement
du tissu socio-économique détruit par divers conflits en
groupement Mbinga-sud. Spécifiquement, ce travail poursuit les
objectifs ci-après :
Ø Identifier les conflits les plus perceptibles,
leurs enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,
Ø Relever les zones de résultats de la
sociothérapie appliquées pour la résilience
communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;
Ø Proposer des stratégies d'intervention pour
assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour
la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.
Pour mener à bon port la présente recherche et
vérifier les hypothèses de départ, nous avons eu recours
à la méthode fonctionnelle tout en nous appuyant auxtechniques
documentaire, l'enquête par questionnaire, l'échantillonnage,
l'interview libre, la technique statistique et celle d'analyse du contenu.
Le présent travail s'articule autour de quatre chapitres,
hormis l'introduction et la conclusion.
Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle
et généralités sur le conflit, la sociothérapie et
la résilience communautaires,
Ø Le deuxième est axé sur la
présentation du milieu d'étude et la méthodologie de
recherche ;
Ø Le troisième est axé sur la
présentation des données, analyse et interprétation des
résultats ;
Ø Quant au quatrième, il présente les
stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de
l'approche socio thérapeutique pour la résilience
communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de
développement.
Après la collecte et l'interprétation des
données, nous avons abouti aux résultats suivants :
En observant les données du tableau NO15, on
constate que les conflits fonciers sont plus récurrents et plus
épineux selon 33% des enquêtés. Aujourd'hui, alors que la
pression sur la terre s'est accrue et avec la croissance démographique
encore plus forte que d'ordinaire, la recherche des terres pour l'agriculture,
l'exploitation des minerais et surtout la recherche effrénée de
grands espaces pour l'élevage; les conflits fonciers sont devenus des
situations obsédantes.
Il se dégage des données de ce même
tableau que 20% des enquêtés soulignent les conflits de pouvoir
qui se trouve alimenté et nourri par une confusion totale
observée entre l'administration publique et coutume.
Les conflits tribalo-ethniques ont été
soulignés par 15% des enquêtés. Les ethnies dites
autochtones (Havu et Tembo) se dressent contre celles dites allochtones (Hutu
& Tutsi) alors que le tribalisme et les sentiments de
supériorité de certaines tribus alimentent des tensions en
groupement Mbinga-Sud.
Par ailleurs, 14% des enquêtés ont
identifié les conflits de succession. Ces conflits sont liés aux
biens matériels ou non matériels que les enfants héritent
de leurs parents.
10% des enquêtés affirment l'existence des
conflits identitaires en groupement Mbinga-Sud. Pour accéder à
certains avantages politico-économiques; identité est devenue un
enjeu majeur en R.D. Congo. Il dégage de multiples tensions qui en
découlent et qui embrasent les membres de diverses communautés
place sur le territoire national. On constate que les enquêtés
affirment que l'accès aux services sociaux de base (l'eau,
l'électricité, l'éducation, la santé, la
protection, etc.) entraine des conflits en groupement Mbinga-Sud.En lisant les
données du tableau n°16, on constate que divers enjeux se dressent
et riment avec les conflits majeurs identifiés en groupement Mbinga-Sud.
On constate que 34% des enquêtés retiennent que les enjeux
sociaux. Il reste vrai que le social l'emporte sur les autres secteurs de la
vie de l'homme si bien que l'aisance politique, économique et/ou
culturelle hisse l'homme à un positionnement social. Les enjeux
politiques se classent en deuxième rang selon 31% des
enquêtés. En outre, les enjeux économiques sont, selon 27%
des enquêtés objet de compétition et entrainent des
conflits en groupement Mbinga-Sud alors que 8% des enquêtés
soulignent les enjeux culturels. Cette situation illustre bien
l'enchevêtrement des dimensions sociales, politiques, économiques
et culturelles comme moteurs clés des conflits en groupement Mbinga-Sud.
En réponses de savoir quels sont les acteurs
impliqués comme catalyseurs dans les conflits, les enquêtés
ont témoigné ; tel que repris de manière
décroissante dans le tableau NO17que les autorités
administratives et coutumières, les politiciens, les membres des
familles, communautés autochtones et les étrangers sont
impliqués dans les conflits identifiés.
Motivés par les enjeux cités
précédemment, ces acteurs s'impliquent dans divers conflits qui
déchirent les communautés en groupements Mbinga-Sud. Ces
données confirment notre première hypothèse.
Quant à la deuxième hypothèse, les
enquêtés ont souligné selon les données du tableau
n°23que le bien être mental, la cohésion sociale, la
dynamique de la famille et l'intégration du genre, la
participation civique et le bien être socio-économique sont
les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent
le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en
groupement Mbinga-Sud. Au regard de ces données, on se rend compte de
la confirmation de notre deuxième hypothèse.
En ce qui est de la troisième hypothèse, elle
est confirmée par les résultats du tableau n° 25 selon
lesquels les actions à mener doivent tourner au renforcement des
sensibilisations de la communauté à participer aux sessions de la
sociothérapie selon 21% des enquêtés. Les sensibilisations
et la mise en place des groupes sociothérapiques avec des facilitateurs
dotés des compétences et des aptitudes dans l'approche sont aussi
des stratégies proposées par des enquêtés qui
doivent être mises en place dans d'autres zones touchées par
divers conflits. Ainsi, par ces initiatives proposées, on crée un
réseau susceptible de renforcer les capacités de
résilience face aux conflits et d'influer sur la cohésion sociale
de la communauté en groupement Mbinga-Sud.
Il serait cavalier de prétendre avoir tout
épuisé ou surmonté en matière de socio
thérapie et résilience communautaires face aux conflits. Certes
que nous avons brossé l'essentiel en posant les jalons pouvant permettre
à toute personne brulant du désir et du savoir d'y mener de plus
profondes investigations pour permettre à la roue scientifique de
tourner.
Nous restons réceptive pour toutes critiques
constructives.
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