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La sociotherapie et la résilience communautaire en situation des conflits en groupement Mbinga-sud, territoire de Kalehe


par Solange FURAHA BAHIZIRE
ISTD/Kalehe  - Graduat 2022
  

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CONCLUSION

Nous voici au terme de notre travail de fin de cycle portant sur « la sociothérapie et la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud».

Pour aborder ce sujet, nous nous sommes posés au départ, les questions suivantes :

Ø Quels sont les conflits les plus perceptibles , leurs enjeux et leurs acteurs en groupement Mbinga-sud ?

Ø Quelles sont les zones des résultats de la sociothérapie communautaire qui contribuent au renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud ?

Ø Quelles stratégies peut-on mettre en place pour renforcer les capacités contributives de la sociothérapie à la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-sud ?

Eu égard aux questions soulevées ci-haut, nous avons émis les hypothèses suivantes :

Ø Les conflits tribalo- ethnique , les conflits de pouvoir ou de succession, les conflits fonciers, les conflits liés aux aides humanitaires, les conflits liés aux services sociaux de base et conflits identitaires seraient le plus perceptibles serrant lies aux enjeux socio-économique et politiques alors que les membres de la familles , les autorités politique- administratifs et coutumier et autochtones seraient les acteurs des conflits en groupement Mbinga-sud.

Ø Le bien être mental, la cohésion sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la participation civique et le bien être socio-économique seraient les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud,

Ø La formation de base sur la sociothérapie , la constitution des groupes de sociothérapie, l'intégration de l'approche dans la dynamique communautaire de gestion et résolution des conflit seraient des stratégies pour assurer l'efficacité de la sociothérapie pour la résilience comme face aux conflits en groupe Mbinga-sud.

Généralement ce travail vise à contribuer à la cohésion sociale et au rétablissement du tissu socio-économique détruit par divers conflits en groupement Mbinga-sud. Spécifiquement, ce travail poursuit les objectifs ci-après :

Ø Identifier les conflits les plus perceptibles, leurs enjeux et acteurs en groupement Mbinga sud,

Ø Relever les zones de résultats de la sociothérapie appliquées pour la résilience communautaire face aux conflits, en groupement Mbinga-sud ;

Ø Proposer des stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud.

Pour mener à bon port la présente recherche et vérifier les hypothèses de départ, nous avons eu recours à la méthode fonctionnelle tout en nous appuyant auxtechniques documentaire, l'enquête par questionnaire, l'échantillonnage, l'interview libre, la technique statistique et celle d'analyse du contenu.

Le présent travail s'articule autour de quatre chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.

Ø Le premier chapitre porte sur approche conceptuelle et généralités sur le conflit, la sociothérapie et la résilience communautaires,

Ø Le deuxième est axé sur la présentation du milieu d'étude et la méthodologie de recherche ;

Ø Le troisième est axé sur la présentation des données, analyse et interprétation des résultats ;

Ø Quant au quatrième, il présente les stratégies d'intervention pour assurer l'efficacité de l'approche socio thérapeutique pour la résilience communautaire face aux conflits Mbinga-sud sous forme de projet de développement.

Après la collecte et l'interprétation des données, nous avons abouti aux résultats suivants :

En observant les données du tableau NO15, on constate que les conflits fonciers sont plus récurrents et plus épineux selon 33% des enquêtés. Aujourd'hui, alors que la pression sur la terre s'est accrue et avec la croissance démographique encore plus forte que d'ordinaire, la recherche des terres pour l'agriculture, l'exploitation des minerais et surtout la recherche effrénée de grands espaces pour l'élevage; les conflits fonciers sont devenus des situations obsédantes.

Il se dégage des données de ce même tableau que 20% des enquêtés soulignent les conflits de pouvoir qui se trouve alimenté et nourri par une confusion totale observée entre l'administration publique et coutume.

Les conflits tribalo-ethniques ont été soulignés par 15% des enquêtés. Les ethnies dites autochtones (Havu et Tembo) se dressent contre celles dites allochtones (Hutu & Tutsi) alors que le tribalisme et les sentiments de supériorité de certaines tribus alimentent des tensions en groupement Mbinga-Sud.

Par ailleurs, 14% des enquêtés ont identifié les conflits de succession. Ces conflits sont liés aux biens matériels ou non matériels que les enfants héritent de leurs parents.

10% des enquêtés affirment l'existence des conflits identitaires en groupement Mbinga-Sud. Pour accéder à certains avantages politico-économiques; identité est devenue un enjeu majeur en R.D. Congo. Il dégage de multiples tensions qui en découlent et qui embrasent les membres de diverses communautés place sur le territoire national. On constate que les enquêtés affirment que l'accès aux services sociaux de base (l'eau, l'électricité, l'éducation, la santé, la protection, etc.) entraine des conflits en groupement Mbinga-Sud.En lisant les données du tableau n°16, on constate que divers enjeux se dressent et riment avec les conflits majeurs identifiés en groupement Mbinga-Sud. On constate que 34% des enquêtés retiennent que les enjeux sociaux. Il reste vrai que le social l'emporte sur les autres secteurs de la vie de l'homme si bien que l'aisance politique, économique et/ou culturelle hisse l'homme à un positionnement social. Les enjeux politiques se classent en deuxième rang selon 31% des enquêtés. En outre, les enjeux économiques sont, selon 27% des enquêtés objet de compétition et entrainent des conflits en groupement Mbinga-Sud alors que 8% des enquêtés soulignent les enjeux culturels. Cette situation illustre bien l'enchevêtrement des dimensions sociales, politiques, économiques et culturelles comme moteurs clés des conflits en groupement Mbinga-Sud.

En réponses de savoir quels sont les acteurs impliqués comme catalyseurs dans les conflits, les enquêtés ont témoigné ; tel que repris de manière décroissante dans le tableau NO17que les autorités administratives et coutumières, les politiciens, les membres des familles, communautés autochtones et les étrangers sont impliqués dans les conflits identifiés.

Motivés par les enjeux cités précédemment, ces acteurs s'impliquent dans divers conflits qui déchirent les communautés en groupements Mbinga-Sud. Ces données confirment notre première hypothèse.

Quant à la deuxième hypothèse, les enquêtés ont souligné selon les données du tableau n°23que le bien être mental, la cohésion sociale, la dynamique de la famille et l'intégration du genre, la participation civique et le bien être socio-économique sont les zones des résultats de la sociothérapie qui impliquent le renforcement de la résilience communautaire face aux conflits en groupement Mbinga-Sud. Au regard de ces données, on se rend compte de la confirmation de notre deuxième hypothèse.

En ce qui est de la troisième hypothèse, elle est confirmée par les résultats du tableau n° 25 selon lesquels les actions à mener doivent tourner au renforcement des sensibilisations de la communauté à participer aux sessions de la sociothérapie selon 21% des enquêtés. Les sensibilisations et la mise en place des groupes sociothérapiques avec des facilitateurs dotés des compétences et des aptitudes dans l'approche sont aussi des stratégies proposées par des enquêtés qui doivent être mises en place dans d'autres zones touchées par divers conflits. Ainsi, par ces initiatives proposées, on crée un réseau susceptible de renforcer les capacités de résilience face aux conflits et d'influer sur la cohésion sociale de la communauté en groupement Mbinga-Sud.

Il serait cavalier de prétendre avoir tout épuisé ou surmonté en matière de socio thérapie et résilience communautaires face aux conflits. Certes que nous avons brossé l'essentiel en posant les jalons pouvant permettre à toute personne brulant du désir et du savoir d'y mener de plus profondes investigations pour permettre à la roue scientifique de tourner.

Nous restons réceptive pour toutes critiques constructives.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo