(g) 1.4. Relation
objectif et instruments de la politique monétaire
Il est question dans ce point d'analyser l'efficacité
des différentes interventions de la BCC à travers son dispositif
instrumental pour réguler l'offre de monnaie et lutter contre
l'instabilité monétaire.
(h) 1.4.1. Taux
directeur
Théoriquement sa diminution montre la volonté de
la BCC a amélioré le coût de crédit et par
conséquent a augmenté l'offre de monnaie et son augmentation
restreint le potentiel d'octroi de crédit des banques et par ricochet
diminue l'offre de monnaie.
Graphique 3 : Evolution du Taux directeur et du taux
d'inflation (officiels) de la BCC fin période de 2013 à
2022
Source : Auteur à l'aide du
tableau n°2.
Il ressort clairement que les deux variables évoluent
dans le même sens contrairement à la théorie
économique, qui dit : la hausse (baisse) du taux directeur
s'accompagne de la baisse (hausse) du taux d'inflation et vice-versa. Donc nous
pouvons conclure que la politique monétaire de la BCC durant la
période sous étude était inefficace.
Tableau 5 : Analyse de la corrélation entre le
taux directeur et le taux d'inflation fin période (de 2013 à
2022)
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TD
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TINF
|
TD
|
1
|
0.702951
|
TINF
|
0.702951
|
1
|
Source : Auteur à l'aide
du logiciel Eviews 10
Nous avons obtenu un coefficient de corrélation
(r= 0,702951) se rapprochant de +1, ce qui nous indique
l'existence d'une forte corrélation entre le taux directeur et le taux
d'inflation. En conséquence, si une corrélation est positive,
cela signifie que lorsqu'une variable augmente, l'autre tend à augmenter
aussi. C'est qui veut dire que le Taux directeur accroit proportionnellement
avec le Taux d'inflation.
D'où l'existence d'une relation entre les deux
variables. Donc nous pouvons conclure avec exactitude que la politique
monétaire était inefficace durant la période sous
étude.
(i) 1.4.2.
Coefficient des réserves obligatoires
Utilisé par la Banque Centrale du Congo (BCC) pour
lutter généralement contre le choc structurel de
liquidités. Son augmentation doit s'accompagner avec une diminution de
liquidités.
Graphique 4 : Evolution de coefficient de
réserves obligatoires et du taux d'inflation de 2013 à
2022
Source : Auteur à l'aide du
tableau n°3.
Nous avons constaté que les deux variables
évoluent dans le même sens ce qui est contraire à la
théorie économique d'où la hausse (baisse) du coefficient
de réserves obligatoires s'accompagne de la baisse (hausse) du taux
d'inflation et vice-versa.
Donc nous pouvons conclure que la politique monétaire
de la BCC durant la période sous étude à travers son
instrument de coefficient de réserves obligatoires était
inefficace.
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