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Nouvelles technologies et amelioration des inventaires fauniques: cas des drones et camera piege dans la gestion des hippopotames dans l'UTO Bénoué


par Merlin MELI
Université de Dschang - ingénieur Eaux et Forêts 2019
  

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III.3.2.3. Agriculture

L'agriculture constitue la principale activité de production dans la zone et est pratiquée par toutes les couches sociales. Les principales cultures de la zone classées par ordre d'importance par rapport à l'amélioration de niveau de vie et de revenu monétaire sont : l'igname (Dioscorea dumetum), le maïs (Zea mays), le mil (Sorghum spp.), le coton (Gossypium hirsitum), et l'arachide (Arachis hypogea) (Siroma, 2007). Par ailleurs, en dehors des engrais minéraux, les paysans ont très peu de solutions adéquates à l'appauvrissement des sols. On ne saurait donc parler d'une agriculture prospère, car beaucoup reste encore à faire. C'est une agriculture extensive, très destructrice de la végétation. La force de travail est surtout constituée de la main d'oeuvre familiale (Boum et al., 2009).

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III.3.2.4. Orpaillage

Le Parc National de la Bénoué et les zones de chasse périphériques sont situés dans un site dont le sous-sol est assez riche en minerais et surtout de l'or alluvionnaire et parfois du Saphir. Certaines zones telles que le lit de la Bénoué et bien d'autres cours d'eau dans le Parc et les ZIC sont souvent envahies par des centaines de personnes à la recherche de ce précieux métal. Il arrive souvent que des villages entiers se déplacent et se reconstruisent à l'intérieur du Parc ou des ZIC. Conséquence on assiste à une véritable destruction de l'habitat au centre du Parc et surtout à un braconnage généralisé exercé par ces orpailleurs (MINEF, 2002).

III.3.2.5. Elevage

L'élevage est inexistant dans la plupart des villages et n'occupe que 25 % des paysans. On ne saurait donc parler de troupeaux, car il s'agit de quelques chèvres, moutons, volaille par paysan - éleveur. Il est décrié la présence de la mouche tsé-tsé qui ne permet pas l'élevage bovin et des animaux sauvages (civette et hyène) qui dévorent la volaille (MINEF, 2002). L'élevage est quasi inexistant dans la plupart des villages et n'occupe que 25 % des paysans. Toutefois, il existe deux types d'élevage dans la zone :

- un élevage dit familial pratiqué dans les zones à usages multiples autour des villages, par moins de 25 % de paysans, et qui concerne la volaille, les caprins, les ovins et les bovins pour des effectifs de 20 bêtes au plus (Koulagna et Weladji, 1996).

- un élevage commercial, le plus conflictuel, concerne les grands troupeaux de bovins, caprins et ovins. Il est pratiqué par les sédentaires autochtones ou Bororo autour des villages, soit par des transhumants Bororos qui se déplacent chaque saison à la recherche du meilleur pâturage et des points d'eau. Si le premier système cause moins de problèmes à la conservation, il n'en est pas de même pour le second système qui favorise la destruction de l'habitat, la perturbation des mouvements de la faune et l'aggravation des risques d'infestation de certains bovidés tels que l'éland de derby, le buffle (Gomsé et Mahop, 2000).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand