III.3.2.3. Agriculture
L'agriculture constitue la principale activité de
production dans la zone et est pratiquée par toutes les couches
sociales. Les principales cultures de la zone classées par ordre
d'importance par rapport à l'amélioration de niveau de vie et de
revenu monétaire sont : l'igname (Dioscorea dumetum), le
maïs (Zea mays), le mil (Sorghum spp.), le coton
(Gossypium hirsitum), et l'arachide (Arachis hypogea)
(Siroma, 2007). Par ailleurs, en dehors des engrais minéraux, les
paysans ont très peu de solutions adéquates à
l'appauvrissement des sols. On ne saurait donc parler d'une agriculture
prospère, car beaucoup reste encore à faire. C'est une
agriculture extensive, très destructrice de la végétation.
La force de travail est surtout constituée de la main d'oeuvre familiale
(Boum et al., 2009).
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III.3.2.4. Orpaillage
Le Parc National de la Bénoué et les zones de
chasse périphériques sont situés dans un site dont le
sous-sol est assez riche en minerais et surtout de l'or alluvionnaire et
parfois du Saphir. Certaines zones telles que le lit de la Bénoué
et bien d'autres cours d'eau dans le Parc et les ZIC sont souvent envahies par
des centaines de personnes à la recherche de ce précieux
métal. Il arrive souvent que des villages entiers se déplacent et
se reconstruisent à l'intérieur du Parc ou des ZIC.
Conséquence on assiste à une véritable destruction de
l'habitat au centre du Parc et surtout à un braconnage
généralisé exercé par ces orpailleurs (MINEF,
2002).
III.3.2.5. Elevage
L'élevage est inexistant dans la plupart des villages
et n'occupe que 25 % des paysans. On ne saurait donc parler de troupeaux, car
il s'agit de quelques chèvres, moutons, volaille par paysan -
éleveur. Il est décrié la présence de la mouche
tsé-tsé qui ne permet pas l'élevage bovin et des animaux
sauvages (civette et hyène) qui dévorent la volaille (MINEF,
2002). L'élevage est quasi inexistant dans la plupart des villages et
n'occupe que 25 % des paysans. Toutefois, il existe deux types d'élevage
dans la zone :
- un élevage dit familial pratiqué dans les
zones à usages multiples autour des villages, par moins de 25 % de
paysans, et qui concerne la volaille, les caprins, les ovins et les bovins pour
des effectifs de 20 bêtes au plus (Koulagna et Weladji, 1996).
- un élevage commercial, le plus conflictuel, concerne
les grands troupeaux de bovins, caprins et ovins. Il est pratiqué par
les sédentaires autochtones ou Bororo autour des villages, soit par des
transhumants Bororos qui se déplacent chaque saison à la
recherche du meilleur pâturage et des points d'eau. Si le premier
système cause moins de problèmes à la conservation, il
n'en est pas de même pour le second système qui favorise la
destruction de l'habitat, la perturbation des mouvements de la faune et
l'aggravation des risques d'infestation de certains bovidés tels que
l'éland de derby, le buffle (Gomsé et Mahop, 2000).
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