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Nouvelles technologies et amelioration des inventaires fauniques: cas des drones et camera piege dans la gestion des hippopotames dans l'UTO Bénoué


par Merlin MELI
Université de Dschang - ingénieur Eaux et Forêts 2019
  

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III.3. Milieu Humain

III.3.1. Population

La population vivant autour de la partie Ouest-Sud du PNB est estimée à plus de 5000 habitants répartis dans environ 12 villages (Kachie, 2011). Le taux moyen de croissance démographique qui est de l'ordre de 5,1 %, est le plus élevé du pays. Il s'explique par une migration massive des populations de l'Extrême-Nord vers le Nord autrefois encouragée par le projet Nord-Est Bénoué. Différents groupes ethniques se rencontrent dans cette zone : les Dii originaires des collines, sont installées dans la région depuis 40 à 60 ans et représentent la population de base des villages riverains du PNB; les Foulbés ; les Mafas ; les Toupouri et Massa (groupes en pleine expansion) originaires de l'Extrême-Nord ; les Laka ; Gambaye et Mboum qui viennent du Tchad et les Bororo. Les Dii, (Anonyme, 2004). Dans la partie Nord du parc, la mise en eau du barrage de Lagdo a entraîné des modifications avec l'installation de nombreux pêcheurs étrangers (Nigérians et Tchadiens) et l'exploitation des pâturages de saison sèche par de nombreux troupeaux.

Les migrations sont une source importante de conflits. Parce qu'elles sont intimement liées à la culture du coton ; elles sont à l'origine de défrichements anarchiques. L'exploitation et la vente du bois de chauffage, qui participent à la destruction de l'habitat sont des activités importantes pour les immigrants.

L'activité humaine se manifeste par les défrichements culturaux, les prélèvements de bois et d'autres ressources végétales, les feux de brousse et les activités de chasse. L'extension de la culture du coton, favorisée par une vulgarisation de la culture attelée, accroît la pression sur les terres et entraîne une fragmentation de l'habitat de la faune, avec des conséquences sur les espèces menacées de disparition (MINEF, 2002).

III.3.2. Usage socio-économique du parc et de sa zone périphérique

III.3.2.1. Tourisme de vision

Il existe six accès possibles pour pénétrer dans le parc : Guidjiba, ex-Djaba, Banda, Mayo Alim, le Buffle Noir et le Grand Capitaine. Des postes de garde se trouvent dans les quatre dernières `entrées' seulement et sont peu fonctionnels en dehors du Buffle Noir et de Banda. Les axes Guidjiba-Grand Capitaine, et Banda-Buffle Noir sont des routes nationales et départementales. On ne peut donc exiger de ceux qui les empruntent de payer les droits d'entrée. Actuellement ces droits d'entrée se payent uniquement au Buffle Noir. En principe, un visiteur peut donc se rendre au Buffle Noir ou emprunter certaines pistes (ex-Djaba -Bel Eland - Banda) sans rien payer. Généralement, les visiteurs ne s'acquittent des droits qu'à

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partir du moment où ils empruntent les pistes spécifiques du parc, le long de la Bénoué par exemple. Cette situation ne facilite pas les contrôles d'accès et de recettes, et complique la tenue de statistiques sur les visiteurs. Le prix d'accès au parc est de 1500 FCFA pour les nationaux, 3000 FCFA pour les résidents et 5000 FCFA pour les non-résidents. Le billet d'accès est valable pour une journée. Tout détenteur d'une caméra photo doit payer une taxe de 2000 FCFA par jour. Les déplacements à l'intérieur du parc se font, théoriquement, accompagnés d'un guide ou d'un garde qui sont payés 2500 FCFA par jour (MINEF, 2002). III.3.2.2. Tourisme cynégétique

Des huit ZIC périphériques du PNB, deux sont actuellement gérées en régie par l'Etat et six affermées aux guides professionnels. Ces ZICs dépendent administrativement du Conservateur du PNB auquel elles sont rattachées. Des quotas d'abattage sont fixés pour chaque ZIC par le MINFOF, sur la base des réalisations des années précédentes et des indications transmises au MINFOF par les guides professionnels de chasse. Ces quotas ne sont donc pas basés sur des estimations rigoureuses des populations animales qui ne peuvent être effectuées faute de moyens (MINEF, 2002).

Les taux de réalisation des quotas sont généralement inférieurs à 50%. Soit donc les quotas sont trop importants par rapport aux prélèvements raisonnables qui sont effectués et il faudrait alors diminuer ces quotas, soit les quotas sont réalistes mais le système actuel d'exploitation n'est pas efficient. Faute de pouvoir vérifier l'exactitude des animaux tués et déclarés par les guides professionnels et face à l'absence d'estimations fiables de populations d'espèces de gibier, l'on ne peut prétendre à une gestion durable de la chasse dans la région. (MINEF, 2002).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle