1.6 Nduma Defense of Congo/NDC
Présent essentiellement dans le vaste territoire de
Walikale (Nord-Kivu), la milice Maï-Maï dirigée par le
Général autoproclamé Ntabo Ntaberi, dit Ckeka, la Nduma
Defense of Congo (NDC), a commencé à faire parler d'elle en 2010,
s'illustrantpar des multiples exactions, notamment des viols massifs.
Recruté parmi les NYanza et initialement allié aux FDLR, Cheka,
un ancien Négociant en minerais du territoire de Walikale, est devenu,
vers la mi-2011, un des hommes de mains de Bosco Ntanganda, alors
Général au sein des FARDC.
A l'occasion d'un séjour au Rwanda, il reçoit
pour mission d'assassiner son ancien alliée, le Lieutenant-colonel des
FDLR, Evariste KANZEQUHERA, lequel sera exécuté le 20 novembre
2011. A la même époque, il mène campagne en faveur de la
réélection de Joseph KABILA un scrutin Présidentiel, ainsi
que pour lui-même, espérant devenir député à
l'occasion du scrutin législatif tenu simultanément, s'il n'est
pas élu, son activisme choque nombre d'acteurs Congolais et
étrangers. Le 28 Novembre 2011, le jour même du scrutin, Cheka est
ajouté par le comité de sanction du conseil de
sécurité à la liste des personnes sous sanctions
internationales,...
1.7 Raia Mutomboki
En termes de nombre de combattants, les Raia Mutomboki
« citoyens en colère » en swahili,
représentent probablement le principal groupe armé actif en RDC.
Cependant, ce groupe présent dans les trois provinces constituaient
l'ancien « Grand Kivu » (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema)
apparait comme extrêmement disparate et éclaté.
Au cours des dernières années, il a
réussi à rallier un grand nombre de Maï-Maï mais a
aussi connu de nombreuses scissions. Les diverses factions, si elles semblent
avoir pour point commun la volonté d'éradiquer les FDLR, n'ont
pas de commandement central et privilégient parfois des alliés
considérés comme des ennemis par d'autres. Aussi, il serait sans
doute plus exact de parler d'un conglomérat de groupes armés.
Né en 2005, au Sud du Shabunda, au Sud-Kivu, les
Raïa Mutomboki sont apparu en 2005 en réaction aux actions de FDLR.
Ces dernières alliées au Maï-Maï et soutenues par le
gouvernement deKinshasa pendant l'occupation Rwandaise, s'étaient
senties laissées pour compter après l'accord global et inclusif
de 2002, prévoyant l'intégration de Maï-Maï dans une
nouvelle armée Nationale, Les FARDC, mais ne concernant pas les groupes
armés étrangers. Ce départ de ceci vers des centres
d'intégration a laissé un vide sécuritaire qu'on a vite
comblé desADLR qui, dans d'autres territoires étaient la cible
d'attaque des FARDC, soutenus par la MONUSCO. Cessentiments de trahison a
alimenté hargne se traduisant enmassacre des civiles dans plusieurs
localité de Kivu. Dans le Sud du territoire de Shabunda, un prêtre
Kimbanguistes, Jean MUSUMBU a prêché l'autodéfense dans le
village, nommant des chefsen mobilisant la jeunesse, Keya locale. Dotés
quasi-excessivement d'armes blanches, confrontés parles
« pouvoirs magiques » que leur aurait fourni par MUSUMBU,
ces jeunes se sont constitués en milice et ont réussi en moins de
deux ans à chasser les ADLR, s'affrontant de temps à autresaux
FARDC ou àdes groupes armés des territoires voisins.
Un autre groupe desRaïa Mutomboki y a donc
été créé par Eyadema MUGUGU, un Jeune Trafiquant
des minerais ayant combattu auparavant dans le groupe de MUSUMBU.
Entre temps, unetroisième mouvance se revendiquant des
Raïa Mutomboki apparaissait dans le Nord-est du territoire,
crée surtout par des officiers mécontents des FARDC de
l'ethnie Regat, souvent d'anciens Maï-Maï, notamment le
Lieutenant MUSOLWA KANGELA. Il a été bientôt rejoint
par le major NGANDU LUNDIMU, puis par WANGOZI PASCAL,
dit « SISAWA » un ancien creuseur, étaient
initiés par Daniel MESHE, un ancien fidèle de Laurent
Désiré KABILA, ayant trouvé refuge en Allemagne
pendant quelques années après son assassinat, ainsi que par
un colonel autoproclamé répondant au nom de MHESHE.
Cette mouvance allait d'abord s'opposer au retour des
FARDC, en particulier les Rwandophones, ex CNDP dans le territoire de
Shabunda, elle allait aussi s'étendre dans le territoire de
Kabare, puis dans celui de Walungu.
Le groupe a continué à s'assumer dans le
nord du territoire de Mwenga et même près d'Uvira,
autours de la localité de MUNANIRA où il menait
régulièrement des combats contre les éléments
de FDLR et FNL.
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