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La République Démocratique du Congo et la lutte contre la prolifération des groupes armés, bilan et perspectives.


par Potient MUKADI BIAKAPIDIABO
Université de Kananga - Graduat 2020
  

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1.6 Nduma Defense of Congo/NDC

Présent essentiellement dans le vaste territoire de Walikale (Nord-Kivu), la milice Maï-Maï dirigée par le Général autoproclamé Ntabo Ntaberi, dit Ckeka, la Nduma Defense of Congo (NDC), a commencé à faire parler d'elle en 2010, s'illustrantpar des multiples exactions, notamment des viols massifs. Recruté parmi les NYanza et initialement allié aux FDLR, Cheka, un ancien Négociant en minerais du territoire de Walikale, est devenu, vers la mi-2011, un des hommes de mains de Bosco Ntanganda, alors Général au sein des FARDC.

A l'occasion d'un séjour au Rwanda, il reçoit pour mission d'assassiner son ancien alliée, le Lieutenant-colonel des FDLR, Evariste KANZEQUHERA, lequel sera exécuté le 20 novembre 2011. A la même époque, il mène campagne en faveur de la réélection de Joseph KABILA un scrutin Présidentiel, ainsi que pour lui-même, espérant devenir député à l'occasion du scrutin législatif tenu simultanément, s'il n'est pas élu, son activisme choque nombre d'acteurs Congolais et étrangers. Le 28 Novembre 2011, le jour même du scrutin, Cheka est ajouté par le comité de sanction du conseil de sécurité à la liste des personnes sous sanctions internationales,...

1.7 Raia Mutomboki

En termes de nombre de combattants, les Raia Mutomboki « citoyens en colère » en swahili, représentent probablement le principal groupe armé actif en RDC. Cependant, ce groupe présent dans les trois provinces constituaient l'ancien « Grand Kivu » (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema) apparait comme extrêmement disparate et éclaté.

Au cours des dernières années, il a réussi à rallier un grand nombre de Maï-Maï mais a aussi connu de nombreuses scissions. Les diverses factions, si elles semblent avoir pour point commun la volonté d'éradiquer les FDLR, n'ont pas de commandement central et privilégient parfois des alliés considérés comme des ennemis par d'autres. Aussi, il serait sans doute plus exact de parler d'un conglomérat de groupes armés.

Né en 2005, au Sud du Shabunda, au Sud-Kivu, les Raïa Mutomboki sont apparu en 2005 en réaction aux actions de FDLR. Ces dernières alliées au Maï-Maï et soutenues par le gouvernement deKinshasa pendant l'occupation Rwandaise, s'étaient senties laissées pour compter après l'accord global et inclusif de 2002, prévoyant l'intégration de Maï-Maï dans une nouvelle armée Nationale, Les FARDC, mais ne concernant pas les groupes armés étrangers. Ce départ de ceci vers des centres d'intégration a laissé un vide sécuritaire qu'on a vite comblé desADLR qui, dans d'autres territoires étaient la cible d'attaque des FARDC, soutenus par la MONUSCO. Cessentiments de trahison a alimenté hargne se traduisant enmassacre des civiles dans plusieurs localité de Kivu. Dans le Sud du territoire de Shabunda, un prêtre Kimbanguistes, Jean MUSUMBU a prêché l'autodéfense dans le village, nommant des chefsen mobilisant la jeunesse, Keya locale. Dotés quasi-excessivement d'armes blanches, confrontés parles « pouvoirs magiques » que leur aurait fourni par MUSUMBU, ces jeunes se sont constitués en milice et ont réussi en moins de deux ans à chasser les ADLR, s'affrontant de temps à autresaux FARDC ou àdes groupes armés des territoires voisins.

Un autre groupe desRaïa Mutomboki y a donc été créé par Eyadema MUGUGU, un Jeune Trafiquant des minerais ayant combattu auparavant dans le groupe de MUSUMBU.

Entre temps, unetroisième mouvance se revendiquant des Raïa Mutomboki apparaissait dans le Nord-est du territoire, crée surtout par des officiers mécontents des FARDC de l'ethnie Regat, souvent d'anciens Maï-Maï, notamment le Lieutenant MUSOLWA KANGELA. Il a été bientôt rejoint par le major NGANDU LUNDIMU, puis par WANGOZI PASCAL, dit «  SISAWA » un ancien creuseur, étaient initiés par Daniel MESHE, un ancien fidèle de Laurent Désiré KABILA, ayant trouvé refuge en Allemagne pendant quelques années après son assassinat, ainsi que par un colonel autoproclamé répondant au nom de MHESHE.

Cette mouvance allait d'abord s'opposer au retour des FARDC, en particulier les Rwandophones, ex CNDP dans le territoire de Shabunda, elle allait aussi s'étendre dans le territoire de Kabare, puis dans celui de Walungu.

Le groupe a continué à s'assumer dans le nord du territoire de Mwenga et même près d'Uvira, autours de la localité de MUNANIRA où il menait régulièrement des combats contre les éléments de FDLR et FNL.

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