La République Démocratique du Congo et la lutte contre la prolifération des groupes armés, bilan et perspectives.par Potient MUKADI BIAKAPIDIABO Université de Kananga - Graduat 2020 |
1.3 Conférence de Paix de Goma, Recrudescence des groupes Maï-MaïLes élections de 2006 mirent fin à la transition, mais, ne parvinrent pas à éliminer la violence dans l'Est de la RDC. Des dizaines de nouveaux groupes armés furentformés ou réactivés, soutenus par des officier et des politiciens qui n'avaient pas recueilli des voix ou obtenu des postes qu'ils convoitent.41(*) A savoir : 1. Congrès National pour la Défense du Peuple, CNDP ; représenté par Monsieur KAMBAS NGEVE. 2. PARECO/FAP ; représenté par Madame Sophie BWIZA B. Monsieur MATHE SIKULI et Monsieur SENDUGU MUSEVENI ; 3. Maï-Maï KASINDIEN, représenté par Monsieur VITA KITAMBALA ; 4. Maï-Maï KIFUAFUA (Axe Walikale) Représenté par Monsieur BIKOY MUKONGO ; 5. Maï-Maï KIFUAFUA(AxeUfamandu/Masisi) représenté par Monsieur Didier BITAKI WETESHE ; 6. Maï-Maï VURONDO, Représenté par Monsieur KAMBILIBAYA SINDANI ; 7. Maï-Maï MONGOL, représenté par Félicien MIGANDA GARAGA et Monsieur HABYARA SHOBORA ; 8. UJPS : Représenté par Monsieur BYAMUNGU TUMAINI ; 9. Maï-Maï RWENZORI : représenté par Monsieur KASEREKA MATABISHI ; 10 Maï-Maï Simba représenté par MonsieurHODAP MUNGO KALINDA et Monsieur KAKURUKIKA. Le Gouvernement ne fut pas grand-chose pour inverser cette tendance. Ceux qui choisirent la voie de la dissidence permanente n'avaient pratiquement rien à craindre : les déserteurs de l'armée n'étaient guère punis et les groupes armés étaient rarement soumis à d'importantes pressions militaires. L'armée étant encore en phase de construction et manquant de cohésion et de capacités, le gouvernement à Kinshasa n'eut d'autres possibilités que de recourir à une stratégie de cooptage, ciblant plus particulièrement les groupes qui ne représentaient pas une menace directe à son pouvoir.42(*) 1.4 Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et souverain/APCLCL'Alliance des patriotes pour un Congo Libre et souverain (APCLC) est souvent décrite comme un des groupes armés les mieux structures du Nord-Kivu. Implantée surtout dans le territoire de Masisi, mais aussi dans celui de Walikale et peut être dans celui de Lubero, la majorité de ses membres sont Hunde, un des principaux groupes ethniques du Nord-Kivu. Les quelques estimations disponibles sur ses effectifs varient fortement, entre 500 et quelques militaires, des combattants, leur rassemblement varie entre 1000 et 2000. Elle est dirigée par le Général autoproclamé Janvier Buingo Karaïra et a pour objectif déclaré de lutter contre « l'invasion Rwandophone », en particulier contre les Tutsis présents dans sa zone d'opération. Elle aurait déjà été active dans les années 90 puisque, selon son chef, elle aurait pris part à l'offensive de l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) qui a abouti au renversement de Mobutu. Mais c'est avec d'autres groupes armés que l'APCLC semblait surtout croiser le fer. Depuis la mi-2012, des combats sporadiques continuèrent d'opposer, autour de Pinga, une localité à cheval sur les territoires de Masisi et Walikale, l'APCLC et la Nduma défense of Congo (NDC), un groupe majoritaire composé de Nyanga, dirigé par un autre Général autoproclamé, Sheka Ntabo Ntaberi. Ces combats avaient tendance à s'étendre vers l'Est gagnant les localités de Kalembe et Mushunga (Masisi) en septembre 2013 et impliquaient également des miliciens Hutus des Forces pour la Défense des droit Humains (FDDH)- Nyatura. Enfin, malgré sa relative cohésion, l'APCLC vient de connaître une première scission, rendue publique début septembre 2013 : une fraction, dirigée par un certains colonel Mirimo, rejette le commandement de janvier Karairi, lui reprochant des « propos incendiaires » envers la brigade d'intervention de la MONUSCO apparemment déployéedans la partie du territoire de Masisi proche du Lac Kivu, elle a choisi de s'appeler Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain, au bord du Lac (APLCL/BL) et déclare soutenir la MONUSCO dans la lutte contre le M23 et les FDLR. * 41BAUMA BAHETE. N, centre pour la paix et les droits de l'homme/ Pearce and HumanRights Center, impact de la prolifération et circulation illégales des ALPC et persistance des groupes armés nationaux etrangers sur la situation sécuritaire et des droits de l'homme, politico-administrative, socio-economique au Nord-Kivu. Vendredi 12 au Dimanche 14 Octobre 2012, pp.16-17. * 42ERIKSSON BAAZ. M ET VERWEIJEN. J, « The Volatility of a Half-cooked Bouillabaisse: Rebel-militaryIntegration and Conflict Dynamics » in Eastern DRC, AfricanAffairs, 112/449 (2013), pp. 563-582. |
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