4.3. La pratique « Fania paka vile » en francais
« fait tel qu'on se dit »
Ce concept est utilisé en swahili par les agents de
cadastre pour signifier littéralement le fait de signaler à son
chef u collègue de faire tel qu'ils ont l'habitude de faire.
C'est-à-dire après avoir reçu la somme d'argent
après du rémunérant, les agents de cadastre partagent
ladite somme aux différents chefs des bureaux afin qu'ils
bénéficient une protection en cas d'un problème.
Dans cette logique, lorsque l'argent est perçu, les
agents ne font pas arriver toute la totalité à la destination,
ils enlèvent une partie de la somme pour leur intérêt, et
le reste ils
47
font rapport au bureau. C'est la raison pour laquelle les
agents rappellent à celui qui détient la somme de faire tel
qu'ils ont la coutume de faire, c'est-à-dire de se partager des miettes
perçues lors de morcèlement ou d'achat des documents.
4.4. Pratique « kula na chefu » en
français « manger avec le chef »
Le concept est utilisé en swahili pour designer
littéralement « manger avec le chef ». Selon les agents de
cadastre, ce concept est utilisé dans leur jargon pour signifier le fait
de réserver une enveloppe (une somme d'argent) à leur chefs
après morcelé de manière informelle une parcelle, ou
âpres avoir vendu les documents avec surplus auprès des
requérants.
L'enjeu dans cette pratique constitue selon les agents de
cadastre de sécuriser leur travail et d'améliorer leurs relations
professionnelles avec leurs chefs hiérarchiques. Au cas contraire,
Par conséquent, cette pratique donne naissance à
celle dite «« anasabu » ou « oublié » dans le
sens où si les agents ne donnent pas le « rapport » aux chefs,
ces derniers vont créer des motifs afin que ces agents aient des
dossiers judiciaires ou de cas violation de règlement intérieur,
étant donné que ce sont eux qui ont le droit d'envoyer les agents
sur terrain.
4.5. Pratique « kusumburiya» en français
« causer »
Tel que le concept l'indique, cette pratique constitue selon
les requérants insolvables de solliciter auprès des agents de
cadastre un morcèlement de sa parcelle ou d'avoir des documents de
manière officieuse ou clandestine moyennant une somme d'argent d'argent.
Par ailleurs, les requérants insolvables obtiennent des documents
parcellaires de manière clandestine auprès des agents de cadastre
moyennant une somme d'argent sans que la hiérarchie soit au courant.
Autrement dit, c'est une pratique consiste à utiliser abusivement le
fond public pour les intérêts individuels.
48
|