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Intégration des réfugiés, réorganisation sociale et territoriale de Lola.


par Jean GBEMOU
Université Général Lansana CONTE de Sonfonia (UGLC-SC) - Master 2 recherche espace-temps-société 2017
  

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b- Réorganisation territoriale

La ville de Lola et certains villages ont augmenté de superficie avec l'arrivée et l'implantation des refugiés. Le HCR construisait des petits camps de réfugiés à proximité des villages et ville d'accueil. Ces nouveaux camps deviennent par finir de nouveaux quartiers. Le cas de Lola ville, une zone de savane située à 2km de la ville fut choisie comme camp des refugiés. Après quelques temps la périphérie fut anarchiquement occupée par les autochtones. Aujourd'hui cette banlieue est devenue un grand quartier appelé `'refugiés camps''.

Gogota, un village situé à 4km de Lola, avait aussi reçu en masse les réfugiés libériens. Un camp y avait été construit. Celui-ci finit par devenir un secteur du village contribuant ainsi à l'extension rapide du village.

Un autre gros village fut construit à côté du chef-lieu de la sous-préfecture de Lainè. Les réfugiés étant de bons clients, les commerçants autochtones se sont déplacés en masse pour loger aux abords de ce nouveau village, ce qui va contribuer à l'extension deLainè.La présence massive des refugiés a participé à un nouveau réaménagement de la préfecture de Lola.

Graphique18

Source : enquête de terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017

A la question de savoir quels sont les quartiers préférés par les nouveaux intégrés, les résultats obtenus montrentque :

Ø A Lola, plusieurs réfugiés (54%) logent dans les anciens quartiers ou en location dans le centre-ville contre les 56% qui vivent dans le nouveau quartier généralement dans leurs propres maisons.

Enquêté :

« Depuis 2009 je suis dans ce nouveau quartier avec ma petite famille, cette maison m'appartient je l'ai construit avec ma pauvre femme guinéenne. Je suis vraiment fière d'elle, car grâce à la paix du coeur qu'elle me donne j'ai fini par oublier mes enfants et ma femme tués dans la guerre au Libéria. Avec elle nous avions fait trois gosses, dont le premier fait la 2ème année dans une université à Conakry. »

Ø A Lainé, tous ceux qui se sont prêtés aux interviews vivent dans les anciens quartiers. Selon eux les frais de location sont abordables et tous les business se passent au centre-ville.

Ø A Bossou, 50% des réfugiés vivent au centre-ville et les 50% dans les nouveaux quartiers. On observe les mêmes proportions àKokota, partage les mêmes réalités que la zone de Bossou, à retenir que nous avions trouvés que deux dans chacun de ces lieux, où celui du nouveau quartier dans sa propre maison.

Ø A Gama-Bèrèma, ce sont 60%des refugiés qui reconnaissent vivre dans les nouveaux quartiers à cause du loyer presque gratuit, contre 40% au centre-ville.

Ø A N'Zoo, Tounkarata etGuèassotous les réfugiés vivent dans leurs propres maisons construites dans les nouveaux quartiers.

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