b- Réorganisation territoriale
La ville de Lola et certains villages ont augmenté de
superficie avec l'arrivée et l'implantation des refugiés. Le HCR
construisait des petits camps de réfugiés à
proximité des villages et ville d'accueil. Ces nouveaux camps deviennent
par finir de nouveaux quartiers. Le cas de Lola ville, une zone de savane
située à 2km de la ville fut choisie comme camp des
refugiés. Après quelques temps la périphérie fut
anarchiquement occupée par les autochtones. Aujourd'hui cette banlieue
est devenue un grand quartier appelé `'refugiés camps''.
Gogota, un village situé à 4km de Lola, avait
aussi reçu en masse les réfugiés libériens. Un camp
y avait été construit. Celui-ci finit par devenir un secteur du
village contribuant ainsi à l'extension rapide du village.
Un autre gros village fut construit à côté
du chef-lieu de la sous-préfecture de Lainè. Les
réfugiés étant de bons clients, les commerçants
autochtones se sont déplacés en masse pour loger aux abords de ce
nouveau village, ce qui va contribuer à l'extension deLainè.La
présence massive des refugiés a participé à un
nouveau réaménagement de la préfecture de Lola.
Graphique18
Source : enquête de
terrain, J. GBEMOU mémoire master2, 2017
A la question de savoir quels sont les quartiers
préférés par les nouveaux intégrés, les
résultats obtenus montrentque :
Ø A Lola, plusieurs
réfugiés (54%) logent dans les anciens quartiers
ou en location dans le centre-ville contre les 56% qui vivent
dans le nouveau quartier généralement dans leurs propres
maisons.
Enquêté :
« Depuis 2009 je suis dans ce nouveau quartier
avec ma petite famille, cette maison m'appartient je l'ai construit avec ma
pauvre femme guinéenne. Je suis vraiment fière d'elle, car
grâce à la paix du coeur qu'elle me donne j'ai fini par oublier
mes enfants et ma femme tués dans la guerre au Libéria. Avec elle
nous avions fait trois gosses, dont le premier fait la 2ème
année dans une université à Conakry. »
Ø A Lainé, tous ceux qui se
sont prêtés aux interviews vivent dans les anciens quartiers.
Selon eux les frais de location sont abordables et tous les business se passent
au centre-ville.
Ø A Bossou, 50% des
réfugiés vivent au centre-ville et les 50% dans
les nouveaux quartiers. On observe les mêmes proportions
àKokota, partage les mêmes réalités
que la zone de Bossou, à retenir que nous avions trouvés que deux
dans chacun de ces lieux, où celui du nouveau quartier dans sa propre
maison.
Ø A Gama-Bèrèma, ce sont
60%des refugiés qui reconnaissent vivre dans les
nouveaux quartiers à cause du loyer presque gratuit, contre 40%
au centre-ville.
Ø A N'Zoo,
Tounkarata etGuèassotous les réfugiés vivent
dans leurs propres maisons construites dans les nouveaux quartiers.
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