Sous-section3 :Les
activités économiques
La population de la préfecture pratique l'agriculture,
l'artisanat, l'industrie traditionnelle, la pêche et le petit
élevage. On y rencontre aussi des Manon qui sont supposés
autochtones se trouvant le long des rives de Mano river à la
frontière libérienne et dans la sous-préfecture de Bossou
qu'ils appellent Zaanh, mais aussi à l'intérieur de la commune
urbaine de Lola dans quelques localités comme Yirapaa, Mèyapaa
Doum yi ; bref dans les villages dont le nom est terminé par les
suffixes paa, yi et wii. Les manons sont des admirables cultivateurs,
grimpeurs, chasseurs et pêcheurs.
Solidement fixés sur le terrain, à l'heure
actuelle, ils pratiquent l'agriculture extensive, complétée par
une cueillette assez active et par de petites industries domestiques. Par-ci
par-là, la chasse (collective ou individuelle) est pratiquée par
des chasseurs professionnels qui approvisionnent plusieurs villages à la
fois. Elle occupe une place relativement importante, de sorte que le gibier
joue un rôle non négligeable dans l'approvisionnement des
populations en protéine animale. La petite pêche artisanale,
étant donné la richesse de la préfecture en cours d'eau,
est aussi pratiquée, bien que très
irrégulièrement.
Faiblement pratiqué par les autochtones, le commerce
est une activité exercée majoritairement par les populations
malinkés et peuls. Néanmoins, l'activité commerciale des
konowa s'applique aux produits agricoles notamment au riz et au maïs. A
ces spéculations s'ajoutent : l'huile de palme, le café, la
kola, les produits issus de l'artisanat, etc.
Il faut souligner qu'à Lola, lorsqu'un Kono pratique le
commerce, c'est moins pour se développer financièrement mais
c'est pour essentiellement satisfaire les besoins nourriciers liés
à l'amélioration des conditions culinaires.
L'artisanat s'exprime à travers la pratique de la
teinture, de la poterie et le tissage de sacs de raphia. Egalement avec les
fibres de palmier, les konowa fabriquent les filets pour la cueillette du
café et la pêche du poisson.
En résumé, on pourrait dire que l'agriculture
est l'activité dominante des populations de Lola car c'est par elle
qu'elles s'épanouissent économiquement et culturellement.
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