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Intégration des réfugiés, réorganisation sociale et territoriale de Lola.


par Jean GBEMOU
Université Général Lansana CONTE de Sonfonia (UGLC-SC) - Master 2 recherche espace-temps-société 2017
  

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e- Le copinage, les fiançailles et le mariage

Traditionnellement, le copinage était quelque chose de secret. Les jeunes qui vivent en copinage ne pouvaient pas s'afficher ensemble en pleine journée. Ils se cachaient loin des yeux des adultes. Chacun avait honte de montrer publiquement son conjoint ou sa conjointe. Le sexe n'était pas assez important dans la vie des jeunes couples.

Dans le pays Konon d'avant ce sont les parents qui choisissaient celle qui leur plait pour leurs enfants. Les jeunes sont obligés de se soumettre aux volontés des ainés. Les fiancés observaient une longue période d'essais de comportement dans les différentes familles. Dans le cas où l'on trouve compatibles, les comportements des fiancés, les parents de la fille pouvaient accepter offrir leur fille au jeune prétendant en attendant que lui et ses parents trouvent les moyens pour venir doter leur fille. Retenons aussi que certaines femmes sont de fois dotées par ses propres enfants qu'elle a eue dans le foyer.

Le mariage était un acte sacré dans la vie des peuples Konons. C'était un vrai trait d'union entre les familles. Chez les Konons, ce n'était pas possible que les enfants de même clan se marient par exemple : un Gbèmou ne peut pas marier une gbèhara, de même un kpokomou ne peut pas avec une Kpokohara. Les familles préféraient donner leur fille à un pauvre dignitaire qu'un riche avare et irresponsable.

Folklore, musique et danse

Ce sont des groupes de personnes ayant un don de la music qui s'associent pour mettre en place une association musicale. Il y a d'autres qui faisaient de la musique accompagnée avec les tam-tams, d'autres groupes jouaient du Taman, d'autres aussi avec les Gonii (guitare traditionelle). Ils étaient bien présents dans toutes les grandes manifestations culturelles. Les konon très attachés à leur culture dansaient et s'enthousiasmaient aux rythmes de ces beaux groupes folkloriques.

Langues de communication 

Les dialectes les plus parlées dans la commune de Lola sont le Konowo, le manon, le konianké et le malinké. Parmi ces dialectes le kononwo est celui plus parlé dans la majorité.

La seule langue étrangère était le français qui était couramment parlée par les peuples frontaliers avecles réfugiés ivoiriens et les intellectuels de la commune urbaine de Lola.

Le créole anglais était rarement parlé, seuls quelques individus citoyens frontaliers au Libéria tels que ceux du village de Tuo dans Bossou se débrouillaient à parler.

Education morale et instruction

L'éducation des jeunes se fait d'abord à travers leurs familles respectives. Cette éducation est aussi confiée à toute la société Konon. Les jeunes filles et jeunes garçons apprennent une bonne partie de leurs éducations morales dans les camps d'initiation et excision.

Il était formellement interdit aux jeunes de prendre la parole devant le public sans l'autorisation des ainés. Dans les discutions, les ainés avaient toujours raison. Les problèmes familiaux étaient gérés par les parents et non devant l'autorité de police ou de la gendarmerie.

Les écoles étaient bien fréquentées par les jeunes malgré le nombre restreint des jeunes filles, car pour les parents une fille instruite n'aura pas de respect pour son mari, et à travers elle, toute la famille serait jugée non éduquée.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille