e- Le copinage, les fiançailles et
le mariage
Traditionnellement, le copinage était quelque chose de
secret. Les jeunes qui vivent en copinage ne pouvaient pas s'afficher ensemble
en pleine journée. Ils se cachaient loin des yeux des adultes. Chacun
avait honte de montrer publiquement son conjoint ou sa conjointe. Le sexe
n'était pas assez important dans la vie des jeunes couples.
Dans le pays Konon d'avant ce sont les parents qui
choisissaient celle qui leur plait pour leurs enfants. Les jeunes sont
obligés de se soumettre aux volontés des ainés. Les
fiancés observaient une longue période d'essais de comportement
dans les différentes familles. Dans le cas où l'on trouve
compatibles, les comportements des fiancés, les parents de la fille
pouvaient accepter offrir leur fille au jeune prétendant en attendant
que lui et ses parents trouvent les moyens pour venir doter leur fille.
Retenons aussi que certaines femmes sont de fois dotées par ses propres
enfants qu'elle a eue dans le foyer.
Le mariage était un acte sacré dans la vie des
peuples Konons. C'était un vrai trait d'union entre les familles. Chez
les Konons, ce n'était pas possible que les enfants de même clan
se marient par exemple : un Gbèmou ne peut pas marier une
gbèhara, de même un kpokomou ne peut pas avec une Kpokohara.
Les familles préféraient donner leur fille à un
pauvre dignitaire qu'un riche avare et irresponsable.
Folklore, musique et danse
Ce sont des groupes de personnes ayant un don de la music qui
s'associent pour mettre en place une association musicale. Il y a d'autres qui
faisaient de la musique accompagnée avec les tam-tams, d'autres groupes
jouaient du Taman, d'autres aussi avec les Gonii (guitare traditionelle). Ils
étaient bien présents dans toutes les grandes manifestations
culturelles. Les konon très attachés à leur culture
dansaient et s'enthousiasmaient aux rythmes de ces beaux groupes folkloriques.
Langues de communication
Les dialectes les plus parlées dans la commune de Lola
sont le Konowo, le manon, le konianké et le malinké. Parmi ces
dialectes le kononwo est celui plus parlé dans la majorité.
La seule langue étrangère était le
français qui était couramment parlée par les peuples
frontaliers avecles réfugiés ivoiriens et les intellectuels de la
commune urbaine de Lola.
Le créole anglais était rarement parlé,
seuls quelques individus citoyens frontaliers au Libéria tels que ceux
du village de Tuo dans Bossou se débrouillaient à parler.
Education morale et instruction
L'éducation des jeunes se fait d'abord à travers
leurs familles respectives. Cette éducation est aussi confiée
à toute la société Konon. Les jeunes filles et jeunes
garçons apprennent une bonne partie de leurs éducations morales
dans les camps d'initiation et excision.
Il était formellement interdit aux jeunes de prendre la
parole devant le public sans l'autorisation des ainés. Dans les
discutions, les ainés avaient toujours raison. Les problèmes
familiaux étaient gérés par les parents et non devant
l'autorité de police ou de la gendarmerie.
Les écoles étaient bien
fréquentées par les jeunes malgré le nombre restreint des
jeunes filles, car pour les parents une fille instruite n'aura pas de respect
pour son mari, et à travers elle, toute la famille serait jugée
non éduquée.
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