ACRONYMES ET SIGLES
API :Alphabet Phonétique International
CENI :Commission Electorale Nationale Indépendante
COD : Complément d'Objet Direct
COI : Complément d'Objet Indirect
DLSL :Dictionnaire de Linguistique et des Sciences du
Langage
E : Enoncé
RDC :République Démocratique du Congo
S1 : Locuteur ou Sujet de l'énoncé
ti:Temps de l'événement
to :Temps d'énonciation
UA : Union africaine
UE : Union européenne
GMT : Temps moyen de Greenwich
UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès
Social
Vs : « versus »,
« opposé à »
W: Relation de rupture entre ?o et S1 dans la
règle ?o W S1
?o : Enonciateur ou sujet d'énonciation
Ö : Vide ou (morphème zéro)
F.A.T.T. : Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO
0.INTRODUCTION GENERALE
0.1. ETAT DE LA QUESTION
« Nihil novi sub sole », dit-on. Ce
qui se traduit en français par la phrase suivante : « il n'y a
rien de nouveau sous le soleil ». La Bible explique
également en termes de « ce qui a été,
c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de
nouveau sous le soleil », Ecclésiaste, 1 :9.
Ainsi, une recherche, quelle que soit sa projection, part
toujours de ce qui existe, de ce quia été déjà
réalisé dans le domaine d'étude.
En République Démocratique du Congo,
d'après nos investigations, les discours politiques, en
général, ont fait l'objet de nombreux travaux scientifiques. En
témoigne la revue non exhaustive de la littérature scientifique
suivante :
- OSHIM E., Analyse pragmatique du discours politique du
Président MOBUTU SESE SEKO (1965-1969), mémoire de D.E.S.
inédit, en Langue et Littérature françaises, UNIKIS,
2006.
- OSHIM E., Analyse du discours politique congolais. Cas
du discours politique du Président MOBUTU SESE SEKO. (1965-1975),
Thèse de doctorat inédite, UNIKIS, 2008.
Dans ces deux recherches, la question principale est la
suivante : Pouvons-nous postuler l'isomorphisme du discours et de la
politique dans le discours politique de MOBUTU SESE SEKO ? Certes, il y a
isomorphisme du discours et de la politique de MOBUTU SESE SEKO. Ce qui revient
à dire que MOBUTU instrumentalise son discours en le mettant au service
de son action politique au Congo-Zaïre. Comme objectifs assignés,
il s'agit de circonscrire les cadres théoriques, méthodologiques
du discours politique de MOBUTU, démonter l'appareil formel de
l'énonciation de ce discours dans le but de repérer les
empreintes de différents protagonistes, celles du lieu, temps, et les
relations lues en filigrane dans ledit discours, établir une relation
entre l'énonciation, l'univers et les enjeux du discours, décrire
« le faire » ou « l'agir » de MOBUTU
à travers les actes illocutoires qu'il a posés par rapport
à son ou ses interlocuteurs, interpréter également la
manière dont le locuteur MOBUTU établit des relations avec ses
allocutaires en respectant ou en violant les lois du discours. Et enfin,
analyser le niveau d'adéquation entre l'action politique de MOBUTU et le
cadre pragmatique de son discours. Comme résultat, ces deux travaux,
nous affirment que l'hypothèse principale a été
vérifiée et confirmée. En effet, il y a isomorphisme du
discours et de la politique de MOBUTU SESE SESEKO, fondés sur son action
de reconstruction nationale. Il va de soi que MOBUTU a doté son discours
d'une compétence organisatrice à travers les actes
essentiellement illocutoires. Cela n'a été possible que
grâce à l'inscription de ce discours dans les cadres contextuel,
énonciatif et illocutoire, d'une part, et au surgissement du sujet
MOBUTU d'autre part, qui a mis en branle un ensemble de stratégies
discursives.
- UKUMU D.,Force locutoire et illocutoire du verbe dans le
langage ordinaire Alur. Thèse de doctorat en philosophies,
inédit, UNIKIS, 2007.
La question principale qui est au centre de cette recherche
est la suivante : Le langage ordinaire, le langage des langues naturelles,
contient une multicanalité d'expressions ayant trait à la
multicanalité et à la richesse de nos expériences, de
sorte qu'il y a lieu de se demander : de quelle façon les mots se
relient-ils à la réalité ? A cette question il se
propose la réponse qu'un acte de langage ou les actes de langage
réalisés dans l'énonciation d'une phrase, serait fonction
de la signification d'une phrase en question. Ainsi, l'objectif principal
assigné à cette recherche est d'examiner non seulement les mots,
mais aussi les réalités dont nous parlons ; et ce,
grâce à une conscience aiguisée des mots, en vue de rendre
plus perspicace notre perception des phénomènes. C'est ce qui
s'explique à travers les actes locutoire et illocutoire, deux actes
intrinsèquement contenus dans le « verbe » (alors
que l'acte perlocutoire est extrinsèque). Comme condensé de cette
recherche, nous pouvons retenir que l'on peut se fier au langage ordinaire
comme maître très érudit ; mais, qu'on a tout avantage
à interroger critiquement. Nous avons vérifiécela en
analysant pragmatiquement la force locutoire et illocutoire du verbe dans le
langage ordinaire « Alur. »
- MATESO N.,Discours du cinquantenaire de
l'indépendance du Congo par Joseph KABILA, Essai d'analyse pragmatique,
mémoire de fin d'études inédit, Isp/Bunia, 2010.
Ce travail se pose la question principale suivante :
Quelle est la force du dire dans ce discours combien historique du
Président de la République du Congo à l'occasion du
cinquantenaire de l'Indépendance ? Comme réponse, le
discours de son excellence Monsieur le Président de la République
Démocratique du Congo est pragmatique, car il l'instrumentalise. En
effet, il le met au service de ses actions politiques au pays. Autrement dit,
ce qu'il énonce, il le fait, même s'il ne le fait pas totalement.
Comme objectif principal de ce travail, il est question « de
repérer la force du dire » dans ce discours combien historique
du Président de la RDC à l'occasion du cinquantenaire de
l'indépendance. En définitive il s'observe, dans ce
mémoire,en premier lieu, la description du cadre énonciatif du
discours de Joseph KABILA, le locuteur J. KABILA, son ou ses interlocuteurs
potentiels et les types de relations qui les unissent dans l'espace et dans le
temps ; il se note la description essentielle des actes illocutoires
posés par J. KABILA, en situation de locuteur vis-à-vis de ses
interlocuteurs. Notons également la description, à travers ces
actes, des implicites sémantiques et pragmatiques. »
- MATESO N.,La subjectivité langagière dans
le discours de l'indépendance du Congo par Joseph KABILA, article
inédit, Isp/Bunia, 2018.
Ici, plus particulièrement, le centre de la
réflexion se situe au niveau de cette question de la recherche :
Comment se présente la subjectivité dans le cadre
énonciatif du discours de l'indépendance du Congo prononcé
par Joseph KABILA ? Sans doute, c'est à partir des
procédés d'expressions linguistiques dans les
énoncés de ce discours. C'est pourquoi l'objectif assigné
à cet article se fonde sur l'approche énonciative,
c'est-à-dire mettre les énoncés en relation avec
l'utilisateur et les contextes dans lesquels ils sont produits. Comme
résultat, il a été relevéles marques subjectives de
l'appropriation du discours à travers les modalités
énonciatives utilisées par Joseph KABILA KABANGE pour exprimer
ses intentions communicatives.
En partant de cette revue de la littérature, nous
inscrivons notre recherche dans la même approche, à savoir
sémio-pragmatique. Nous nous démarquons de travaux
antérieurs dans la mesure où nous nous proposons
d'analyserl'expression de la subjectivité dans les énoncés
du discours d'investiture du Président Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO. Ainsi, nous allons décrire les indices de la
subjectivité langagière, à savoir les modalités
d'énonciation et les modalités d'énoncé. En outre,
nous cherchons à identifier l'intention communicative du
Président à travers les actes illocutoires de persuasion, de
dissuasion pour construire la démocratie et instaurer la bonne
gouvernance. Car, personne d'autre avant nous, n'aencore osé
l'analyser.
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