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Subjectivité langagière dans le discours d'investiture du président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, 24janvier 2019.


par Nestor MUNGUDJAKISA
Institut Supérieur et Pédagogique de Bunia (ISP/BUNIA)  -  Licence en pédagogie appliquée 2019
  

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0.2.PROBLEMATIQUE

En pragmatique, le langage comme discours tient une part importante dans les actes du dire. Il représente le moteur des relations humaines. Tout individu, dans quelque condition qu'il soit, s'engage dans un réseau d'interactions sociales. Aussi, si les hommes interagissent par le langage, ils ne se comprennent ou ne se méprennent qu'à travers le discours. Attendu que l'homme est toujours un être d'intentions, il se permet de délibérer, d'agir dans le monde avec cette visée de convaincre, d'amener à l'adhésion par des arguments, à la pertinence de son raisonnement à travers les médias, les relations interpersonnelles ou socioprofessionnelles. Nous interagissons en laissant constamment des traces linguistiques, qui échappent aux modèles traditionnels d'interprétations des faits de communication. Ces traces langagières insaisissables, a priori, constituent la preuve que ce qui est dit, du point de vue de la communication, n'est pas nécessairement ce qui est suggéré au regard du discours, étant donné que le discours est une pratique finalisée, ancrée dans un contexte sociohistorique. Sa compréhension ou son interprétation passe par la connaissance des modes d'articulation et de dérivation. L'homme ne peut pas faire l'économie de ce savoir sous peine de ne pas accéder à l'essentiel de la communication langagière. C'est pourquoi, chaque parole est une parole de circonstance. Par conséquent, chaque mot est une histoire. Et comme le dit OSHIM (2006) : « Lorsqu'on aborde le domaine de la parole ou de la performance, on entre de plain-pied dans celui du discours et/ou de l'énoncé, objet de la pragmatique linguistique qui est de décrire non la signification de la proposition, mais la fonction de l'acte de langage réalisée par l'énoncé. » Ainsi, la conception que les pragmaticiens ont du langage, dira MOESCHLER (1985 :20), est « une conception instrumentale centrée sur le concept d'action. » Ainsi, l'homme fait usage de la langue pour s'exprimer, pour se faire comprendre, pour mobiliser et pour éventuellement trouver des solutions aux divers problèmes de la vie et des controverses dans la société. La République Démocratique du Congo, qui est le cadre de notre travail a, depuis son existence, connu plusieurs faits, à savoir des événements divers, des désinvoltures et des catastrophes. Elle a connu, dans son histoire, comme pratiquement dans les autres pays africains, le changement des Chefs d'Etats par une voie légale ou non. Autrement dit, les voies d'accès à la magistrature suprême sont multiples. On peut noter, par exemple, le coup d'Etat, les accords secrets après négociation, etc. En effet, le discours politique peut être comparé à une prise de parole qui s'inscrit dans une rétrospective par rapport au mandat à briguer. Il n'en demeure pas moins un fait historique.

D'autres indices également montrent que le discours est le seul porteur d'intention, d'espoir, lesquels donnent un sens à la vie. En effet, tout discours correspond à une circonstance. Il n'est jamais neutre. Il est toujours subjectif, intentionnel et est destiné à annoncer un message à un auditoire. Celui prononcé par son excellence le Président de la République Démocratique du Congo, Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, à l'occasion de son investiture n'échappe pas à cette exigence.

Aussi, le discours d'investiture du Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO du 24 Janvier 2019 nous amène-t-il à formuler les questions de laproblématique de la manière suivante:

Question principale :

Ø Comment le Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO est-il subjectif dans son discours d'investiture en face de ses allocutaires ?

Questions spécifiques :

Ø Quels sont les indices de la subjectivité langagière qui se trouvent dans le discours d'investiture du Président Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO par rapport à la bonne gouvernance pour le développement du Congo ?

Ø Quelle est son intention communicative ?

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery