0.3. Hypothèse du travail
En présentant une série des problèmes
suscitant l'entreprise d'un travail, il est nécessiteux, comme toutes
les recherches, d'émettre une supposition de quelques notions non
actuellement vérifiables voire même prouvées sur laquelle
l'on formule des questions spécifiques de recherche que seule
l'observation et l'analyse puissent permettre leur
vérification14. Ainsi, quelques réponses provisoires
méritent d'être données :
1°) Depuis lors, beaucoup de droits étaient
consacrés par la BCC, à travers ses différentes
réglementations et constituent les points caractéristiques des
messageries financières. Ces droits, dans ce système
traditionnel, permettaient aux usagers de messageries d'avoir une
fiabilité transactionnelle. Il s'agit des droits à la
sécurité des usagers et de leurs fonds, à la transparence
des transactions effectuées, droit d'accès aux mécanismes
de recours en cas d'insatisfaction, à la confidentialité des
données conformément au principe du respect du droit à la
vie privé, au traitement équitable des utilisateurs,
l'éducation, l'information... Pourtant, ces divers droits sont peu
remarquables dans le système actuel de transaction électronique,
qui est devenu un leurre pour les utilisateurs si bien que ceux-ci
bénéficient des services en catiminisant un minimum de protection
consacrée à leur faveur et, par conséquent ils s'affichent
toujours comme victimes sans moyen de recours, ni droits effectifs.
2°) Actuellement en RDC, aucun de transfert des fonds ne
peut être effectué en dehors du régime de l'instruction
administrative de la Banque Centrale du Congo. A cet effet, vu ce vide
juridique en matière de réglementation d'é-transfert, les
utilisateurs réalisent leurs transactions dans l'opacité de leurs
droits. Ainsi, certains droits sont mis en périls notamment le droit
à la sécurité tant des usagers que de leurs
dépôts ou fonds, droit à la confidentialité ou
à la vie privée, le droit à l'accès aux
mécanismes de recours, le droit à la transparence, etc.
14 R. PINTO et M. Grawitz, Méthodes des
sciences sociales, tome I, Dalloz, Paris, 1964, p338.
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0.4. Etat de la question
La question de la protection des consommateurs a, depuis
longtemps, fait l'objet d'une multitude d'études et publications
poussant les uns à y réfléchir de manière
générale et d'autres dans des secteurs spécifiques.
Amplifiant la pensée de MUSAFIRI KAMURUME Amos, la protection des
consommateurs des services de télécommunication n'est qu'un
leurre. Il partage la responsabilité entre le législateur
congolais qui tarde à remuer sa plume normative pour doter la RDC d'une
loi sur la protection des consommateurs ; les opérations qui
s'affranchissent de leurs obligations contractuelles et rentabilisent
l'inculturation de leur clientèle, l'Etat congolais qui tarde à
doter l'autorité de régulation les moyens nécessaires
à son action et les consommateurs qui semblent oublier qu'ils doivent
être des défenseurs éloquents de leurs
droits15
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