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L'impact de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) sur l'accroissement de l'économie et du PIB en RDC.


par Don de Dieu NYEMBO LOUIS
Université de Lubumbashi - Licence en Droit Public 2019
  

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IV. PROBLEME ET HYPOTHÈSE

A. PROBLEME

D'entrée de jeu, il sied de souligner que le droit communautaire, à la différence du droit international général, est l'ensemble des règles et pratiques qui régissent les Etats au sein d'une communauté internationale régionale ou sous régionale et pour des intérêts communs ; ce droit est créé par les organisations internationales communautaires. En Afrique, les organisations internationales dites communautaires constituent des cadres au sein desquels se déroulent les relations économiques des Etats membres et qui indiquent la volonté de ces derniers à concerter leurs efforts en vue de promouvoir le développement du continent.

C'est dans cette perspective que la RD Congo, soucieuse de développer son économie a adhéré à différentes communautés économiques régionales telles que la Communauté Économique des États de l'Afrique Centrale (CEEAC), la Communauté Économiques des Pays des Grands Lacs (CEPGL), le COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) la Communauté de Développement d'Afrique Australe (CDAA ou SADC) et même dans une certaine mesure l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). La RD Congo a également signé, l'Accord du 21 mars 2018 créant la zone de Libre-Echange du continent Africain, ZLECAf en sigle. En posant cet acte, elle a exprimé son voeu, en accord avec les autres pays membres de l'Union Africaine, à accélérer le processus d'intégration régionale par la libéralisation des échanges.

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Cet espace ambitionne de faire de l'Afrique le plus grand marché unique du monde, avec comme objectif la réduction des barrières et la promotion des échanges intra-africains. Les objectifs fixés sont entre autres : créer un marché unique pour les marchandises et les services facilités par la circulation des personnes afin d'approfondir l'intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d'une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu'énoncée dans l'Agenda 2063 ; créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations ; renforcer la compétitivité des économies des États parties au niveau continental et mondial12. En plus de cela, notons également que l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à laquelle la République Démocratique du Congo est membre vise entre autres objectifs : la réduction du coût de la vie, le relèvement du niveau de vie, la stimulation de la croissance économique et même de l'emploi.

Cependant, la RD Congo est un pays à faible production et à économie extravertie se caractérisant par un taux élevé des importations. Et cela, paradoxalement aux objectifs que se sont assignés les Etats membres des OI (Organisations Internationales) précédemment mentionnées. Le rapport de 2019 de la BAD nous renseigne néanmoins qu'en 2018, son PIB a connu une croissance réelle de 4 % sous l'impulsion d'une amélioration des cours des produits de base et d'une hausse de la production minière. Le secteur primaire étant le principal moteur de la croissance13. On comprend ainsi que l'essentiel de ses activités économiques repose principalement sur les industries extractives et donc se retrouve beaucoup plus concentré dans le secteur primaire correspondant aux activités liées à l'extraction des ressources naturelles ou des matières brutes (Cuivre, etc...). Ceci constitue un danger permanent d'autant plus que ces richesses extraites dépendent généralement des cours mondiaux et donc exposent l'économie du pays tout entier aux imprévisibilités et caprices de la clientèle internationale. Il faut d'ailleurs noter à ce sujet la récession économique connue par le pays entre 2015 et mi-2017 suite à la chute des cours mondiaux de ses principaux produits d'exportations14.

D'autres Etats africains connaissent la même dépendance vis-à-vis des ressources minières mais ils se démarquent tout de même par certaines spécificités qui seront mises en

12 Article 3, Accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, 21 mars 2018.

13 Groupe de la banque africaine de développement, Rapport sur les perspectives économiques en Afrique 2019, groupe de la banque africaine de développement, Côte d'Ivoire, page 188.

14 Pierre MORGAN, Les richesses minières de l'Afrique : Une malédiction ?, France info (Afrique), 2017, www.franceinfo.fr, consulté le 3 mars 2020 à 15h09.

relief plus loin dans le cadre de la présente étude. Il s'agit notamment de la Zambie, de l'Afrique du Sud15 etc...

Cette réalité de la RD Congo fait qu'au regard des autres domaines de production (secteur secondaire notamment), le pays vit plus des importations que des exportations. A ce sujet, en 2016 les produits manufacturés (70,2%) et agricoles (21,4%) étaient les principales importations de la RDC. La Zambie, l'Afrique du Sud, l'Europe et la Chine sont les principaux pourvoyeurs des biens de l'économie congolaise. Pourtant, il est une évidence qu'un pays a besoin de produire et d'exporter pour renforcer son économie, son PIB et rompre les dépendances16.

Cette problématique nous pousse ainsi à nous interroger sur les réels impacts de la zone de libre-échange continentale, en cours de ratification, sur l'économie congolaise en particulier. Car dans cet espace économique idéalisant la libéralisation du commerce international, le pays se retrouverait plus au rang de consommateur au grand avantage des Etats producteurs membres de ces organisations internationales.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery