6. ADRE TH ORIQUE
Il s'agit ici de présenter le cadre d'analyse
théorique qui nous a guidé tout au long de notre étude
afin de mieux apprécier et supporter nos analyses. Nous avons donc fait
recours à la théorie structuraliste de Ferdinand De Saussure
à travers l'école fonctionnaliste d'André Martinet (1980)
ainsi que l'école américaine de Leonard De Bloomfield (1933). Le
fonctionnalisme nous permet de déterminer la fonction de chaque
élément, plus précisément en phonologie en ce qui
concerne l'établissement de la fonction distinctive des sons du langage.
Nous l'avons utilisé pour mieux apprécier les paires minimales
des sons que notre prédecesseure n'avait pas identifié comme
phonème de la langue kw ?. D'après ce courant de pensée,
les phonèmes n'ont pas de sens lorsqu'ils sont en isolation, mais permet
de différencier formellement des unités qui ont des sens
différents. Prenons en exemple les phonèmes /y et kx dans d y
« avoir, posséder , d kx « br ler » respectivement. Nous
constatons bien que ces deux phonèmes ont une fonction distinctive
lorsqu'ils se retrouvent dans les paires de mots kw ? présentée.
Le distributionnalisme quant à lui d'après Jean-Philippe Soh
(2014 :14) permet de « décrire les places des segments les uns par
rapport aux autres, dans un ensemble rigoureusement synchronique
d'énoncés et de mesurer les diverses contraintes
systématiques ». Pour ajouter à ce que Soh (2014) affirme,
nous précisons que dans le cadre de notre analyse morphologique, il
s'est agit au travers de ce courant de pensée, de segmenter nos
différentes phrases ou éléments de la chaine parlée
en unités distinctives en
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fonction des positions de chaque élément dans
l'énoncé c'est-à-dire leur environnement. C'est donc cet
ensemble de principes généraux de l'analyse linguistique
structurale et synchronique qui va nous guider tout au long de notre analyse.
Nous avons également eu recours à l'approche sociolinguistique.
Cette approche met en relation les langues et la société car
d'après Sadembouo (2001 :25), « la sociolinguistique aborde les
faits linguistiques non pas en les décrivant, mais plut t du point de
vue du rapport qu'ils entretiennent avec la société, les usagers
des langues et, les acteurs de ces faits linguistiques ». Cette approche
nous a guidé lors de l'analyse des représentations et des
attitudes linguistiques des locuteurs kw ? recueillies auprès de
ceux-ci, dans le développement des aspects sociolinguistiques/pratiques
de l'orthographe et de la diffusion des normes établies.
Le cadre d'analyse sur lequel nous nous sommes appuyé
pour présenter nos analyses étant défini, nous allons donc
présenter les différentes méthodes qui nous ont permi
à élucider notre question centrale ; il s'agit du cadre
méthodologique.
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