3.2. De perceptives aux pistes de solutions
i' La possibilité d'une double nationalité doit
être prévue pour les congolais d'origine et pour les
ressortissants des Etats dont les lois n'excluent pas cette possibilité
et qui sont devenus congolais par acquisition de la nationalité.
i' La législation congolaise sur la nationalité
est à réformer. Elle doit prévoir une exception au
bénéfice des congolais d'origine ayant perdu, malgré eux,
la nationalité congolaise du fait de l'acquisition d'une autre
nationalité, en leur permettant de conserver leur nationalité
d'origine.
i' En attendant cette réforme bénéfique
pour les congolais et la RDC, on peut, par un acte de l'Exécutif,
dispenser les ex-congolais qui ont acquis la nationalité
étrangère au moins de l'obligation du visa d'entrée et de
séjour sur le territoire de la RDC. D'autant que leur présence
à l'étranger profite à la population congolaise, non
seulement à travers l'aide financière accordée à
leur famille, mais aussi par des fondations et des projets concrets de
développement tendant à l'amélioration des conditions
sociales. Ils viennent ainsi en aide aux insuffisances de l'action
étatique
i' Le minimum de bien être intégral assuré
par le développement économique, la sécurité
sociale et l'ouverture de la nationalité congolaise constituent la
meilleure arme pour lutter contre la fuite de cerveaux et l'émigration
en général. A cela il faut ajouter la sécurité
juridique, notamment la garantie effective des droits civils et politiques.
Cette garantie ne peut être assurée que par une justice
effectivement indépendante.
i' Pour éviter tout conflit d'intérêts ou
de loyauté, le binational sera privé de l'exercice de certains
droits politiques. L'unité et de l'exclusivité de la
nationalité congolaise constitueront une condition sine qua non
pour exercer certains mandats politiques ou publics. Par exemple, le
binational ne pourra pas être éligible à la
présidence de la République, ni à celle d'une chambre du
parlement; il ne pourra pas non plus être nommé premier ministre,
ni ministre de l'intérieur, ni ministre des affaires
étrangères, ni à la tête d'une entreprise
publique.
i' la double nationalité permettrait la participation
politique des mêmes congolais dans leurs pays d'accueil aux fins de mieux
défendre leurs intérêts et ceux du Congo. Pour
éviter de tomber dans le piège de l'ultra nationalisme
«suicidaire » pour le Congo, nous proposons donc d'aborder ce
débat avec beaucoup de prudences, de précautions et sans
passion.
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