2.1.4.3 AGRICULTURE ET FORMATION DU CAPITAL
Dans la première phase du développement
économique, les besoins en capital sont immenses pour le pays. Il y a
nécessité de capitaux pour la création directe d'emploi
non agricoles par la construction d'usines et par l'acquisition des machines.
Le capital nécessaire au développement économique provient
généralement étranges et l'épargne national. Les
deux premières sources ont l'avantages d'apporter des capitaux
importants sans sur la consommation intérieure. Mais dans le cas
particulier de l'aide, elle peut être assortie de restrictions politiques
et économiques désavantageuses mettant en mal
l'indépendance du pays. L'investissement étrange quant à
lui nécessite, pour une grande efficacité, le
développement au préalable des infrastructures (routes,
communication, énergie).
Un pays à faible revenu décidant de ne pas
recevoir ou de moins solliciter l'aide étranger devra ainsi faire appel
à ses ressources propres notamment son secteurs agricoles qui est
prépondérant. CHENERY et SYRXVIN (1975) ont souligné que
l'agriculture devrait être source de transport du capital et de main
d'oeuvre ... les zones urbaines pour encourager le développement
général de l'économie. Des nombreux mécanismes
existent pour faire passer les ressources crées dans le secteur agricole
vers le secteur industriel.
Pour que Manono soit développé, il faut que la
population de ce territoire se donne dans les activités agricoles au
lieu de s'intéresser dans les activités minières en plus
les autorités...
MELLOR citer ci-haut distingue quatre formes par lesquelles
l'agriculture peut contribuer à la formation du capital : taxation des
bénéfices agricoles, modifications des termes de
l'échange, compression des investissements dans l'agriculture
marché rural des biens industries.
a) TAXATION DES BENEFICES AGRICOLES
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La taxation du secteur agricole est par exemple un moyen de
transférer les surplus financiers du secteur agricole vers l'industrie.
L'exemple du Japon et souvent présenté à cet effet. Pays
à faible revenu et à population très dense au 19e
Siècle, le Japon a su axer son développement sur le secteur
agricole.
Le gouvernement a joué un rôle actif dans
l'investissement consacré à l'infrastructure et aux industries. A
la fin du 19e et au début du 20e Siècle, c'est le gouvernement
qui a fournis le tiers ou la moitié environ des investissements totaux
dans le pays.
Pendant ce temps, les recettes fiscales provenaient de 50
à 80% du secteur agricole. La part de l'agriculture dans les revenus
fiscaux de l'Etat entre 1888-1892 ces ressources ont été
très importantes pour financer les investissements publics et les
services de base comme l'éducation et la recherche.
La mise en place de cette structure fiscale a
été centrale. Elle a permis d'extraire une part du surplus de
l'agriculture pour financer l'industrialisation.
b) MODIFICATION DES TERMES DE L'ECHANGE
Une augmentation de la production agricole peut entraine une
baisse des prix. Cette baisse des prix a pour effet une amélioration du
salaire réel dans le secteur non agricole de telle sorte que le salaire
nominal peut y diminuer sans pour autant affecter le niveau de vie. Les termes
de l'échange s'en trouvent modifiés au détriment de
l'agriculture et en faveur des autres secteurs. L'industrie percevra des
profits plus élevés. Ces profits pourraient être
utilisés pour la formation du capital ou pour la consommation dans les
secteurs publics ou privés. Dans les années 1920 en URSS,
TREOBRANSEKI était pour un transfert forcé du surplus agricole
par des termes de l'échange défavorables à
l'agriculture.
Il est question d'effectuer un contrôle de prix pour
arriver à une augmentation rapide du prix relatif des produits
industriels par rapport aux
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produits agricoles. Un transfert de valeur de l'agriculture
vers le secteur industriel peut ainsi être observé.
c) MARCHE RURAL DES BIENS INDUSTRIELS
La véritable croissance et le développement
économique dépendent plus de l'explosion du secteur non agricole
mais les obstacles à l'expansion de ce secteur proviennent aussi de la
faiblesse des bénéfices sur investissements due à
l'étroitesse des marchés. Un accroissement des revenus des
agricultures offre ainsi des débouchés supplémentaires au
secteur industriel.
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