CHAPITRE VI. DISCUSSION
VI.1. Caractéristiques des élevages
Le système d'élevage pratiqué est
exclusivement de type extensif, basé sur l'exploitation des
pâturages naturels généralement les ligneux.
Néanmoins, les éleveurs apportent une complémentation,
généralement les résidus de culture lors des
périodes ou les pâturages sont rares. La taille moyenne d'un
troupeau de dromadaires dans les élevages est de 26 têtes par
élevages, proche de celle rapporté par CHAIBOU, (2005) qui a
trouvée 28 têtes par élevages. Selon la proportion, environ
70 % des éleveurs possède plus de 20 têtes par troupeau.
Ces résultatsconcordent avec celui observé par SIBOUKEUR, (2006)
en Algérie et CHAIBOU, (2005) dans la zone péri urbaine
d'Agadezqui ont observés une dominance des élevages ayant entre
20 et 50 animaux.Une des caractéristiques des élevages
étudiés est la mobilité. En effet, ces élevages se
déplacent à l'intérieur de leurs terroirs
d'attacheà travers le nomadisme pendant la saison sèche, et 75 %
de ces éleveurs vont vers la zone pastorale pendant la saison pluvieuse,
faisant de cet élevage un élevage extensif transhumant.Lors de
notre étude, les élevages sont constitués uniquement de la
race Azawak, race élevée généralement par les
Touaregs comme rapporté par PACHOLEK et al (2000) et CHAIBOU
(2005).
VI.2. Résultats de coproscopie
VI.2.1. Charge parasitaire
Les dromadaires étudiés sont fortement
infestés en parasites. La charge parasitaire moyenne de 1489 #177;1399
opg des dromadaires est dans le seuil à partir duquel le parasitisme
infection passe au stade de parasitisme maladie.74,29 % des dromadaires
présentent un niveau de charge parasitaire faible et moyen, de moins de
1000 opg (Seuil considéré comme seuil de
"pathogénicité" par Euzéby, (1981) cité par HAID
(1988). 41,71 % des dromadaires sont dans une phase de `parasitisme maladie'
dont 21,14 % avec un niveau de charge parasitaire fort et 20.57 % ont un
degré d'infestation massif.
La charge en strongles est massive, car HAIDO (1986)
rapportant Euzeby, estime l'opg à partir duquel on peut estimer qu'il
y'a maladie est de 200opg.
Les moyennes des charges en strongles trouvés sont
supérieurs à celles trouvés par HAIDO (1988) à
Niamey pendant la saison sèche et pluvieuse où il a trouvé
une moyenne de 702 opg et par celle trouvé par BALETE (2000) à
Dakar ( Sénégal) où il a trouvé une charge moyenne
en strongle de 300 opg. Pour les Strongyloïdeset les trichures,les
moyennes obtenus14#177;13 et 1#177;1, sont inférieures à celles
trouvés par HAIDO (1988) à Niamey où il a obtenu
respectivement pour les strongyloïdes et les trichures, 233 opg et 257
opg.
Pour les cestodoses, la moyenne de charge de moniezia de
13#177;24opg qui semble faibleest à prendre au sérieux compte
tenu du mode de vie des cestodes. Aussi HAIDO (1988) rapportant toujours
Euzeby, souligne que l'interprétation des résultats
coproscopiques doit se faire avec prudence car beaucoup de facteurs influence
la valeur de l'opg, en effet :
- La ponte des femelles des vers parasites est sujette
à des variations quotidiennes, si bien que les résultats de la
coprologie peuventvarier d'un jour à l'autre, d'un moment de
prélèvement à un autre chez le même
individu ;
- La prolificité des femelles est variable selon le
parasite ;
- L'état immunitaire de l'hôte intervient par le
phénomène d'inhibition de ponte.
En fonction des différentes variables, les charges
parasitaires sont plus importantes au niveau de Tadabokatt et Kalibitan (?
1000opg) que Fadama Nomaou et Dakaché (? 1000 opg). Cette situation peut
s'expliquer par les conditions environnementales qui diffèrent selon les
sites, les premiers sites sont plus humides et concentre plus les animaux que
les seconds sites. Selon le sexe, globalement les femelles sont
légèrement plus chargées (1541#177;1417opg)que les
mâles(1510 #177;1063opg) surement due aux différents stress que
subissent les femelles (gestation, lactation, traite) affaiblissant leurs
organismes. Cependant pour les moniezia, les mâles sont plus
infestés que les femelles.
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