1.2. Le cadre méthodologique
Il prend en compte les choix de l'échantillonnage, de
la cible ou du type d'échantillon et des sites d'étude et les
difficultés rencontrées.
1.2.1. Le choix de la zone d'étude
Au Sourou, plusieurs périmètres ont
été aménagés. Il s'agit des
périmètres de Koumbara (commune rurale de Koumbara), de Sono
(commune rurale de Sono), les périmètres de Di, Niassan et
Débé (commune rurale de Di) et les périmètres de
Guiédougou, Gouran (commune rurale de Lanfiera). Parmi ces
périmètres, certains ne sont pas encore concernés par
l'agro-business. Pour déterminer notre zone d'étude, nous avons
par choix raisonné exclu tous les périmètres qui
n'étaient pas concernés. Et comme l'agro-business est
pratiqué sur les périmètres agricoles de Niassan et
Débé Di et à Gouran dans la commune rurale de Lanfiera,
ces périmètres ont été retenus pour notre
étude. L'agro-business y est respectivement pratiqué sur 22, 5
ha, 50 ha et 203 ha.
Notre choix a aussi porté sur le Sourou
c'est-à-dire ses périmètres agricoles
(aménagés ou non) qui sont drainés par le cours d'eau qui
porte le même nom et ses localités environnantes pour plusieurs
raisons :
D'abord, cette zone était désignée pour
être le «Grenier du Burkina« sous le Conseil National de la
Révolution (CNR) de 1983 à 1987. Mais, cette mission n'est plus
d'actualité à cause des problèmes liés aux
aménagements hydro agricoles.
Ensuite, elle reste une zone à rebondissements.
Tantôt l'Etat se désengage, puis laisse la place soit aux
coopératives paysannes soit aux nouveaux acteurs ou opérateurs
agrobusiness, et tantôt ils s'y retournent constituant une sorte de
melting-pot. Cela a donc retenu notre attention.
Aussi, cette zone fait partie de la liste des grands
aménagements hydro-agricoles où il existe un cahier des charges
spécifiques sur le Sourou et un protocole d'accord qui orientent et
accompagnent l'exploitation de sa vallée par l'agro-business.
En plus, l'agro-business y étant pratiqué sous
forme d'agriculture intensive. Il est possible de connaître les
superficies qui reviennent à chacun, d'estimer la quantité de
leurs productions et d'établir des comparaisons avec celles des
producteurs familiaux.
Enfin, avec la présence de tous les quatre acteurs de
la production agricole (producteurs familiaux, coopérateurs,
agro-businessmen et l'Etat), il est plus aisée de passée en revue
d'analyser l'évolution des textes sur l'agriculture : de l'agriculture
familiale à l'agro-business en passant par celle des
coopératives.
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