1.2.2. La collecte des données
Elle comprend la recherche documentaire, les enquêtes de
terrain et le traitement des données.
1.2.2.1. La recherche documentaire
Elle a été déterminante dans le travail
d'élaboration de notre mémoire. Il s'agit de documents d'ordre
général et des ouvrages relatifs à l'agro-business, la
sécurité foncière et la sécurité alimentaire
: livres, thèses, mémoires, revues, articles, etc. Dans la phase
théorique de notre recherche, nous avons utilisé une certaine
démarche pour rassembler une documentation substantielle sur notre
thème afin de les exploiter. Nous avons utilisé pour ce faire
deux types de méthodes : la quête aléatoire et de la
quête systématique.
La première méthode a consisté à
consulter de façon tout azimut tous les documents à notre
disposition et de relever leurs références bibliographiques.
Comme chaque bibliographie se référait à une autre, un
livre à un autre, un article à d'autres, nous avons
découvert d'autres bibliographies. Dans notre recherche documentaire
nous les avons pris en compte.
Mais, ne pouvant ni avoir accès à tous les
documents ni épuiser toutes les sources de données, cette
méthode a été complétée par la recherche
systématique. Cette dernière a consisté à organiser
à partir des bibliographies existantes et des répertoires
accessibles, des fichiers et tous les outils de recherche documentaire y
compris les outils informatiques. Pour les bases de données en ligne,
nous avons utilisé les concepts liés à notre thème
pour avoir les informations nécessaires sur le moteur de recherche
Google.
Une grille de lecture comportant le nom de l'auteur,
l'année de parution de son document, son champ d'investigation, a
été élaborée.
Ainsi, les documents obtenus sont diversifiés non
seulement par leur couverture géographique, la spécificité
de la thématique traitée, les diverses opinions et prises de
position. Ces documents peuvent être classés en quatre groupes :
les documents relevant de la littérature grise (thèses et
mémoires, communications), revues scientifiques (articles et ouvrages
scientifiques), administrative (législations et rapports
d'activités) et la littérature grands publics (journaux et
périodiques). Toutes ces sources de données n'ont cependant pas
la même importance. Nous avons donc plus exploité les trois
premières et leur classement suit cet ordre.
Cette recherche s'est faite dans les centres de documentation
et bibliothèques de la ville de Ouagadougou : Centre International de
Recherche et de Développement (CIRD), de l'Institut Supérieur des
Sciences de la Population de l'Université de Ouagadougou (ISSP/UO), du
Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
(CILSS), de la Direction Générale des
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Statistiques Agricoles (DGSA), Bibliothèque du
Département de Géographie (BDG), Food and Argriculture
Organization (FAO), Direction Générale de la Promotion de
l'Economie Rurale (DGPER) et la Direction Générale de l'AMVS.
1.2.2.2. Les enquêtes de terrain
Il s'agit du questionnaire et du guide d'entretien que nous
avons adressé aux agro-businessmen, aux coopérateurs, aux
populations locales et les personnes ressources pouvant nous donner des
informations sur notre thème.
Les outils de collecte de données : questionnaire
et guide d'entretien
Pour la collecte des données, nous avons d'abord obtenu
une autorisation officielle des autorités municipales de Di et de
Lanfiéra. Des contacts ont été ensuite pris avec
l'Autorité de mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS), les
responsables des coopératives et les autorités coutumières
pour expliquer l'objet de notre présence dans la zone. Cela a
facilité le déroulement de l'enquête. Les outils suivants
ont été utilisés : la carte du Sourou, un questionnaire
individuel, un guide d'entretien et un dictaphone pour l'enregistrement des
entretiens. Pour notre travail de terrain, nous avons utilisé une carte
du Sourou pour l'orientation et un questionnaire individuel pour
l'enquête quantitative qui a été adressé aux
exploitants agricoles, les ménages aux alentours des
périmètres aménagés du Sourou et aux
agro-businessmen. Auprès de la population locale, l'identification de
l'enquêté, la connaissance des agro-businessmen, la
sécurité foncière et alimentaire ont été les
principales informations que nous avons recherchées. S'agissant des
agro-businessmen, leur identification, leur profil, la localisation de leurs
parcelles, les conditions de leur installation sur ces
périmètres, leur matériel de travail, leur production et
leur commercialisation, la sécurité foncière et
alimentaire, les importations et exportations des intrants et produits
agricoles et leurs attentes ont été les principaux axes du
questionnaire. Quant au guide d'entretien utilisé pour l'enquête
qualitative effectuée auprès de la DAPVA, la DAFFPA, la DATE, la
promotion de la production en général et des cultures de rentes
en particulier, la sécurité foncière et alimentaire, la
typologie des agro-businessmen et les contraintes rencontrées dans leurs
exploitations ont constitué ses principaux points. Concernant les
responsables des coopératives (Heressira, CANT, 6S, CAPSO, SOPROMAG,
SOCADT,), le comité de gestion et les responsables des marchés de
Di, Niassan, Gouran les principales informations recherchées portaient
sur la connaissance des coopératives, les productions et les
contraintes, leur situation financière, la sécurité
foncière et alimentaire, leur rapport avec les agro-businessmen.
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L'échantillonnage
Nous avons utilisé les échantillons
démographique et spatial.
L'échantillon démographique
Il a porté sur 254 personnes enquêtées. Cette
collecte de données s'est effectuée en deux étapes :
La première d`une durée d'un mois (15 août
au 15 septembre 2011) a pris en compte les réalités agricoles des
acteurs intervenant dans la production agricole d'agro-business pendant la
campagne humide.
La seconde phase de notre enquête de terrain a eu lieu
du 15 au 29 décembre 2011 pour mieux appréhender les relations
socio-foncières et l'itinéraire cultural durant la campagne
sèche d'agro-business.
Nos enquêtés sont composés par les
agro-businessmen (autochtones et migrants), les coopérateurs des
coopératives à proximité ou éloignées des
parcelles des agro-businessmen et la population locale dont le chef de
ménage. Les objectifs de notre étude nous ont guidés dans
ce choix. Ainsi, c'est le 1/ 10 des effectifs des producteurs agricoles de la
vallée du Sourou qui a été enquêté sur une
population de 3000 personnes. Ce sont donc les acteurs directs ou indirects de
la production agricole d'agro-business. Leur répartition est la suivante
:
V' Tous les 13 agro-businessmen encore présents aux
Sourou
V' 42 exploitants locaux ;
V' 14 opérateurs privés;
V' 179 Coopérateurs
Coopératives
|
COPROMAG
|
CANI
|
Heressera
|
CAPSO
|
CRTO
|
Badenya
|
SOCADI
|
CAD
|
Coopérateurs
|
492
|
63
|
335
|
47
|
45
|
315
|
128
|
405
|
1/10 des membres
|
49
|
6
|
33
|
5
|
4
|
31
|
12
|
39
|
L'échantillon spatial
La zone géographique choisie est la zone couverte par
les périmètres aménagés de la vallée du
Sourou concernés par l'agro-business (Niassan, Di, Débé et
Gouran). Cette zone à été déterminée
grâce aux services techniques de l'AMVS. Les activités
coopératives et les localités environnantes dont la
majorité des périmètres et des villages se trouvent sur la
rive gauche du fleuve Sourou, dans le sens Nord- Sud comprenant les
périmètres de Niassan, Guiédougou, Gouran et Di. Depuis
2005, l'agro-business est pratiqué sur 203 ha (Bloc C) du
périmètre 610 ha, les 200 ha du « Projet Etudiant du Sourou
» de Niassan et sur une partie du périmètre 910 ha.
20
1.2.3.3. Le traitement et l'analyse des
données
Les données collectées ont été
traitées à l'aide avec les applications usuelles de Microsoft
Office : Word et Excel 2007 et par catégorie. Les informations qui en
ont résulté ont fait l'objet d'une analyse statistique
descriptive et transversale et nous ont permis d'analyser les relations qui
existent entre agro-business, sécurité foncière et
sécurité alimentaire au Sourou. Pour l'enquête qualitative,
la transcription manuelle des entretiens nous a aussi permis d'étayer
notre analyse.
1.2.3.4. Les difficultés du travail de
terrain
Le manque de certaines données sur la production
agricole au niveau des agro-businessmen, de l'Autorité de Mise en Valeur
de la Vallée du Sourou (AMVS) et au niveau des coopératives est
l'une des insuffisances. Aussi, nous n'avons pas eu de données
concernant les productions agricoles des populations locales au niveau de la
Direction Régionale de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources
Halieutiques et sur les villages de Niassan, Di, Débé, et Gouran
de 2005 à 2010 . Chose qui nous a contraints à prendre les
données agricoles des communes rurales de Di et Lanfiera comme base de
notre analyse. Enfin, nous n'avons pas pu enquêter les ouvriers agricoles
car les travaux étaient achevés et nous sommes contentés
des données fournies par les agro-businessmen et la déclaration
de leur bonne foi. Cela a limité certaines de nos analyses.
Malgré ces difficultés, nous avons pu mener
l'étude dont les résultats sont présentés dans ce
document.
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