4.1.2.3. Les rapports fonciers entre
agro-businessmen
Ils sont établis entre les agro-businessmen migrants et
autochtones. Ils traduisent par la gestion par délégation des
parcelles des premiers par les seconds. Cela s'explique par le fait que les
agro-businessmen migrants n'ont pas l'agriculture comme seule activité
et d'autres y sont par amateurisme et opportunisme. Ils sont une
diversité (agents et cadres de l'Etat, commerçants). La
maîtrise des activités agricoles par ces opérateurs
agro-business autochtones est aussi une autre raison. En cas de problème
c'est lui qui répond en son nom. Ce mode d'exploitation met en relation
l'AMVS avec un agro-businessman n'étant pas le principal attributaire.
Ce qui permet difficilement de faire la différence entre sous location
ou sous-traitance foncière au niveau des périmètres
exploités par ces derniers. Un tel problème est parfois
résolu par une dépossession de cet agro-businessman de sa
parcelle installant celui-ci dans une insécurité foncière.
Cela peut détériorer le climat de confiance qui existait entre
les agro-businessmen.
Donc, on peut dire que les risques d'insécurité
foncière conditionnent aussi la production agricole, le choix des
cultures, leur destination et la sécurité alimentaire DELVILLE.
(2002) confirme cela quand il fait un lien entre la sécurité
foncière et la productivité. Il ressort :
« Une sécurité foncière
suffisante, à savoir le fait que les droits sur la terre et les
ressources naturelles ne soient pas contestés sans raison, constitue
effectivement une condition pour que les producteurs puissent mener à
bien leurs activités - agricoles, pastorales ou autres -, diriger
convenablement leurs efforts et bénéficier des fruits de ces
derniers. La sécurité foncière est ainsi une condition de
développement économique et un déterminant des
stratégies
des agriculteurs...» (p 26).
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