3.3.2. Les superficies possédées par les
agro-businessmen du Sourou
Il s'agit des superficies attribuées aux
agro-businessmen grâce au cahier des charges et du protocole d'accord. Il
y a aussi les superficies possédées sur les
périmètres réservés aux coopératives. Les
graphiques n°3.3 et n°3.4 nous donne les proportions.
Graphique n°3.3: Proportion des agro-businessmen et
les superficies en ha possédées sur leur site
officiel
Source: ZONGO, (2011). Enquête de
terrain
Du graphique n°3.3, on constate que le plus grand nombre
d'agro-businessmen (42%) exploitent moins de 20 ha de terre et seulement 25%
d'entre eux peuvent exploiter 40 ha au moins. On peut donc dire que plus les
superficies sont vastes, moins on a d'agro- businessmen. Ces derniers disposent
de plus de moyens financiers que les autres. Ils ne vont pas non plus se
confiner sur une seule parcelle. C'est ainsi que certains se retrouvent sur les
parcelles attribuées aux coopératives soit pour se constituer une
base arrière soit pour des visées expansionnistes. En fait,
l'agro-business est source de pouvoir. Il facilite l'ascension sociale de
l'agro-businessman et grâce à son pouvoir économique,
s'accroît aussi son pouvoir d'expansion. Le graphique n°3.4 nous
donne des détails sur les superficies possédées par les
agro-businessmen parmi les coopératives :
Graphiques n°3.4: Proportion des agro-businessmen et
les superficies en ha possédées parmi les
Coopératives
Source: ZONGO, (2011). Enquête de
terrain
45
46
Du graphique n°3.4, il ressort que les agro-businessmen
ne possèdent pas les mêmes superficies. Les plus nombreux sont
ceux qui possèdent au moins 20 ha. Ils représentent 4 fois (40%)
les effectifs de ceux qui exploitent respectivement 5-10; 10-15 et 15-20 ha
chacun (10%). Il y a une accumulation primitive de la terre marquant une nette
différence entre les agro-businessmen surtout que certains d'entre eux
ont encore des parcelles parmi les coopératives.
3.3.2.1. Les superficies mises en valeur en campagne
humide et sèche par les agro-businessmen
Ce sont les superficies de production de maïs. Le
graphique n°3.5 nous indique les proportions des agro-businessmen selon
les superficies exploitées en maïs et en oignons :
Graphique n°3.5: Répartition des
agro-businessmen suivant leur production en monoculture/polyculture dans
l'année
Source : ZONGO, (2011). Enquête de
terrain
Au regard de ce graphique, il ressort qu'il y a 58% des
agro-businessmen qui pratiquent la monoculture de maïs (sur 100% de la
superficie de la parcelle qui leur revient) et 42% la polyculture (moins de
100% de leur superficie) en campagne humide. Elle est surtout destinée
à la production de cette spéculation. En saison sèche pour
la production des oignons, le pourcentage des agro-businessmen s'inverse. Quant
à la mise en valeur de leurs parcelles, 42% d'entre eux font la
monoculture d'oignons et 58% de la polyculture. Les photos n°3. 1 et
n°3.2 sont illustratives:
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Photo n°3.1: Polyculture (maïs + choux+
oignons) Photo n° 3. 2: une parcelle de maïs
Source: ZONGO, (2011). Enquête de
terrain
La chûte rapide des prix des oignons après la
récolte, le manque d'entrepôts et les difficultés de
conservation des oignons après la récolte sont quelques raisons.
C'est une manière pour eux de minimiser les pertes dues aux fluctuations
des prix et de rester en contact avec la population locale. Cette mise en
valeur des parcelles nécessite certaines conditions de travail et une
force une force humaine pour l'exploitation.
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