3.3.1.3. Le mode de gestion des parcelles par
délégation
C'est le recours des agro-businessmen qui ne résident
au Sourou. Ils vont confier la gestion de leur parcelle à d'autres
agro-businessmen ou responsables des ouvriers agricoles. Ils sont
généralement des autochtones de la localité. C'est
pourquoi 23,1% d'entre eux utilisent le mode d'exploitation par
délégation en confiant à 15,4% des agro businessmen la
gestion de leur parcelle. Cette pratique concerne 9,85% des 203 ha de Gouran
consacrés à l'agrobusiness. Cette gestion par
délégation ne veut pas dire attribution, que tous les pouvoirs
sont au gestionnaire de la parcelle par délégation. En fait,
comme sur le périmètre 203 ha destiné à
l'agro-business, on ne peut avoir qu'une seule parcelle portant son nom.
Celui-ci va juste appliquer le calendrier agricole du principal attributaire de
la parcelle.
Ainsi, sur ces parcelles, les activités de production
des agro-businessmen sont organisées grâce à la possession
d'un certain nombre de facteurs de production: les équipements
agricoles, les ouvriers agricoles, les semences, les intrants. Cette
agriculture n'a pourtant pas encore réglé les problèmes
liés à la sécurité alimentaire contrairement
à la publicité qui est faite. La bourgeoisie agricole
annoncée n'est pas encore une effectivité. L'agro-business au
Sourou a aussi ses problèmes (ci-dessus cités). Ces
problèmes confirment l'étude menée par le GRAF en 2007 qui
aboutit à cette conclusion : « L'agro-business au Sourou est
entre tâtonnement, réussites et échecs ». Cela
pourrait donc expliquer que l'agro-business soit encore au stade embryonnaire.
En tant que modèle agricole en développement dans le Sourou et au
regard de ses implications socio- économiques, il est important
d'appréhender les nouveaux rapports fonciers en cours dans la zone du
fait essentiellement de la pratique d'agro-business.
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