3.1.2.3. Le niveau d'instruction des agro-businessmen
du Sourou
Il est important car les agro-businessmen doivent
maîtriser les facteurs de production l'étude du marché pour
élargir son champ d'opportunités et les législations les
concernant. Le graphique n° 3.2 donne la répartition selon le niveau
d'instruction:
Graphique n°3.2: Répartition des agro-businessmen
et des superficies exploitées suivant leur niveau
d'instruction
31
25,6
38,5 38,1
21,8
15,4
15,4
12,7
Sans niveau Primaire Secondaire Supérieur
Niveau d'intruction
Pourcentage d'agro-
businessmen (%)
Pourcentage des superficies
exploitées (%)
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Source: ZONGO, (2011). Enquête de
terrain
On constate à travers le graphique n°3.2, que les
agro-businessmen ayant le niveau
universitaire sont les plus nombreux (38,5% des effectifs) et
exploitent 38,10% des superficies soit 105 ha des 275,5 ha. Cela pourrait
s'expliquer par la maîtrise des procédures administratives et des
textes sur le foncier. Bien que les agro-businessmen de niveau supérieur
soient nombreux, l'agro-business n'a toujours pas décollé au
Sourou. Leur position leur a juste permis d'acquérir
la terre. Et comme le disait ZONGO (2009) pour le Ziro :
«Ils sont venus sur les périmètres par suivisme. Ils ne
maîtrisent pas le métier d'agriculteurs et ne cernent pas non plus
les difficultés relatives à la disponibilité et à
la qualité de la main d'oeuvre ». Le GRAF, (2007.a) analysant
l'agro-business trois ans après son lancement aboutit à la
conclusion suivante:
« Trois ans après son lancement,
l'agro-business n'a pas encore atteint les objectifs escomptés :
accroître la production et participer au développement des zones
rurales. Les résultats sont alarmants : sur treize agro-
42
businessmen installés en 2005, un seul
répond aux critères édictés par l'Etat. Onze ont
basculé dans l'exploitation familiale et un a abandonné
» (p.1).
Ce n'est pas le cas pour les autres. Ce sont les sans niveau,
de niveau primaire et ceux de niveau secondaire qui représentent 15,4%
chacun. Ils ne maîtrisent pas les rouages de l'administration et les
contours juridiques des lois foncières. Ils exploitent respectivement
12,7% ; 21,8% et 25 ,6% de la superficie totale dont ils sont attributaires.
Le niveau d'instruction n'est pas la seule condition du
succès de l'agro-business. Cette situation vécue au Sourou est
comparable à celle du Ziro, car certains sont venus à
l'agro-businessmen par opportunisme. Si l'agro-businessman est un agent
technique ou un technicien supérieur d'agriculture de terrain, ce serait
un atout. Une telle diversité socio-professionnelle influence aussi bien
la capacité d'exploitation des terres que l'orientation de la
production, l'organisation de l'agro-business et les résultats
attendus.
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