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Agrobusiness, sécurité foncière et alimentaire au Sourou (Burkina Faso). Cas des périmètres agricoles de Niassan, Di, Débé et Gouran.


par Ouango Blaise ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou) - Maîtrise de géographie 2014
  

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3.1.2.3. Le niveau d'instruction des agro-businessmen du Sourou

Il est important car les agro-businessmen doivent maîtriser les facteurs de production l'étude du marché pour élargir son champ d'opportunités et les législations les concernant. Le graphique n° 3.2 donne la répartition selon le niveau d'instruction:

Graphique n°3.2: Répartition des agro-businessmen et des superficies exploitées suivant leur niveau d'instruction

31

25,6

38,5 38,1

21,8

15,4

15,4

12,7

Sans niveau Primaire Secondaire Supérieur

Niveau d'intruction

Pourcentage d'agro-

businessmen (%)

Pourcentage des superficies

exploitées (%)

40

35

30

25

20

15

10

5

0

Source: ZONGO, (2011). Enquête de terrain

On constate à travers le graphique n°3.2, que les agro-businessmen ayant le niveau

universitaire sont les plus nombreux (38,5% des effectifs) et exploitent 38,10% des superficies soit 105 ha des 275,5 ha. Cela pourrait s'expliquer par la maîtrise des procédures administratives et des textes sur le foncier. Bien que les agro-businessmen de niveau supérieur soient nombreux, l'agro-business n'a toujours pas décollé au Sourou. Leur position leur a juste permis d'acquérir

la terre. Et comme le disait ZONGO (2009) pour le Ziro : «Ils sont venus sur les périmètres par suivisme. Ils ne maîtrisent pas le métier d'agriculteurs et ne cernent pas non plus les difficultés relatives à la disponibilité et à la qualité de la main d'oeuvre ». Le GRAF, (2007.a) analysant l'agro-business trois ans après son lancement aboutit à la conclusion suivante:

« Trois ans après son lancement, l'agro-business n'a pas encore atteint les objectifs escomptés : accroître la production et participer au développement des zones rurales. Les résultats sont alarmants : sur treize agro-

42

businessmen installés en 2005, un seul répond aux critères édictés par l'Etat. Onze ont basculé dans l'exploitation familiale et un a abandonné » (p.1).

Ce n'est pas le cas pour les autres. Ce sont les sans niveau, de niveau primaire et ceux de niveau secondaire qui représentent 15,4% chacun. Ils ne maîtrisent pas les rouages de l'administration et les contours juridiques des lois foncières. Ils exploitent respectivement 12,7% ; 21,8% et 25 ,6% de la superficie totale dont ils sont attributaires.

Le niveau d'instruction n'est pas la seule condition du succès de l'agro-business. Cette situation vécue au Sourou est comparable à celle du Ziro, car certains sont venus à l'agro-businessmen par opportunisme. Si l'agro-businessman est un agent technique ou un technicien supérieur d'agriculture de terrain, ce serait un atout. Une telle diversité socio-professionnelle influence aussi bien la capacité d'exploitation des terres que l'orientation de la production, l'organisation de l'agro-business et les résultats attendus.

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