Rôle de l’église dans la restauration des familles face à la désintégration. Cas spécifique de l’eERC/c.d.r.f. Goma, 2011 à 2019.par Joel AMURANI USENI EMIT - Licence en Leadership et Croissance de l’église 2018 |
CHAPITRE 2. CARTE POSTALE DU MILIEU D'ETUDE ET CADRE METHODOLOGIQUE2.1. LA PRÉSENTATION DU MILIEU D'ÉTUDELa présentation du milieu d'étude sera peinte dans deux dimensions, à savoir :La carte poste de la ville de Goma et le portrait de Centre de Réconciliation et de Délivrance des Familles, CDRF. 2.1.1. LA CARTE POSTALE DE LA VILLE DE GOMALe choix de la ville de Goma n'est pas un hasard ou un accident, c'est une ville touristique importante, le siège des institutions des Nations Unies et organismes non gouvernementaux internationaux à l'Est de la République Démocratique du Congo, et aussi une zone à risque de catastrophe naturelle sélectionnée par la décennie mondiale à cause de son volcan actif « Nyiragongo » et pensons que les résultats de cette étude seront relayés au-delà des frontières nationales21(*). La carte postale de la ville de Goma tentera de ramasser les informations générales, l'historique, la géographie, la subdivision, la culture ; le sport et autres. 2.1.2. INFORMATIONS GÉNÉRALESGoma est une Ville de la Région Orientale de la RépubliqueDémocratique du Congo située à 1500 mètres dans la vallée du Rift. Goma est le Chef-lieu de la Province du Nord-Kivu.La ville touristique de Goma s'étend sur la rive du Lac Kivu, bâtie sur d'anciennes coulées de lave issues de la chaine volcanique de Virunga et principalement sur celles de Nyiragongo qui le domine de près de 2.000 mètres à 20 kilomètres plus au Nord. Le 17 janvier 2002, lors de sa dernière éruption, la lave a dévalé sur Goma et ravagé le quartier commercial et le centre de la ville. La lave n'a pas atteint le lac Kivu fort heureusement.En effet, le lac Kivu est méromictique22(*) et un changement brutal de la chaleur aurait des conséquences graves : Éruption limnique. 2.1.3. HISTORIQUE DE LA VILLE DE GOMAEn 1894, l'Explorateur Gistau Adolph Von Götzen suivait les traces d'un missionnaire en provenance de la côte Orientale d'Afrique. Pendant qu'il se rendait au Rwanda, il découvre un petit village des pêcheurs appelé NGOMA qui signifie tam-tam, comme symbole de règne de la dynastiepar déformation il écrivit GOMA. Selon la légende du terrain, le premier village fut englouti par les laves du volcan Nyiragongo. La population a dû fuir pour aller créer de nouveaux villages dont l'un MUTIRI, l'actuel MUNIGI au pied du volcan et l'autre MATCHA, l'actuel SAKE, et par la suite le troisième NGOMA devenu GOMA aujourd'hui. L'origine de la ville de Goma comme agglomération se situe vers les années 190023(*) En 1908 fut fondé un poste Colonial belge de Goma en face du poste colonial allemand de RUBAVU (GISENYI au Rwanda) pour des raisons militaires et stratégiques. Plus tard, Goma sera institué comme un office d'État-Civil. Au début, la cohabitation entre ces deux postes n'était pas facile. A un certain moment, les chefs coutumiers du Rwanda, en complicité avec les Allemands attaquent les Belges à Goma. Ces derniers se réfugient à Bukavu et laissent les envahisseurs occuper la ville. Aprèsnégociation, les Allemands replient au Rwanda et les Belges reprennent leur position initiale comme poste colonial. L'afflux des colonisateurs dans ce village, joue un rôle important dans son évolution pour devenir une grande agglomération. Les colonisateurs venaient d'installer le chef-lieu du District belge à Rutshuru où vivait l'administrateur colonial. Le chef-lieu passera de Rutshuru à Goma. En ce moment, Goma reste un poste de transaction lacustre avec Bukavu qui était la ville minière. Plus tard, Rutshuru, Masisi, Kalehe, Gisenyi, etc. déverseront leurs populations dans Goma, à la recherche de l'emploi auprès des colons.Vers 1912, le pouvoir colonial aménage un champ de société de chemin de fer par les travailleurs. Ce même champ accueille des fonctionnaires affectés aux travaux de construction du port public de Goma vers 1930, au compte de l'Office de Transport Colonial « OTRACO ». D'autres entreprises s'implantèrent et attirèrent de milliers des ruraux et des travailleurs rémunérés de Comité National du Kivu « CNKI ». Le CNKI a beaucoup contribué à la naissance de la ville de Goma en synergie avec l'OTRACO. En 1932, Goma abritait un service de parquet de grande instance. En 1948, le CNKI s'attache à l'aménagement du site ainsi une compagnie immobilière venait de naitre et qui était chargée de céder des terrains aux colons du Nord-Kivu. Parmi les immeubles publics de l'époque, on peut citer le bâtiment abritant l'ancienne École Royale, l'actuel Institut de Goma « ISTIGO » et l'École Primaire d'Application de l'Institut de Goma « EPAIGO ». L'école Primaire KYESHERO fut la première école réservée aux Noirs, le 18 septembre 1957. La ville de Goma est une entité administrative décentralisée et chef-lieu de la Province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.Son histoire remonte en 1954, lors de la création des Centres Extra Coutumiers « CEC » en sigle par l'arrêté n°21/252 du 08 septembre 1954 du Gouverneur de la Province du Kivu (Maniema, Nord et Sud Kivu). Après le 30 juin 1960, date de l'accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, tous les CEC ont été rebaptisés en cités. Ainsi, Goma devient une cité jusqu'au mois de mars 1987, avec comme premier Chef de Cité de 8600 habitants, Monsieur FERUZI24(*). Lors de découpage territorial de l'ancienne Région du Kivu conformément à l'Ordonnance - Présidentielle n°88 - 031 du 20 juillet 1988 fixant les Chefs-lieux des provinces du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La cité de Goma fut élevée au rang d'une ville comportant deux communes, à savoir : la commune de Goma et la commune de Karisimbi.Le nom BIRERE (littéralement feuilles de bananier) vient du fait qu'à l'époque, les gens y construisaient en feuilles des bananiers. La ville est la base de l'opération Turquoise organisée en 1994 à la fin du génocide rwandais. La ville et ses environs abriteront dans des camps autour de 650.000 réfugiés hutus de 1994 jusqu'à la chute du Zaïre, dont certains supposés anciens génocidaires. Selon les ONG, l'AFDL procéda à des massacres dans les camps entre 1996 et 1997. De 1998 à 2003, la ville de Goma, sous contrôle du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) pro-rwandais échappe au contrôle du gouvernement congolais. De nombreux viols, massacres et crimes de guerre y ont été perpétrés entre 1996 et 2006 par les troupes des généraux rebelles du RCD, essentiellement les généraux Nkundabatware et Mutebusi.Débordant de populations fuyant les violences, Goma compte en 2012 plus de 400.000 habitants. Ceux qui ne peuvent pas trouver d'abri remplissent les camps de réfugiés où l'ONU et les ONG se débattent pour leur fournir la nourriture, l'eau et le combustible. * 21NGUBA ESSOSA Justin Marie : Evaluation de connaissance et de pratique des droits du malade par les prestataires et les consommateurs des services de santé dans la ville de Goma, Mémoire de Licence en Santé et Développement Communautaire, Université Libre des Pays des Grands Lacs, ULPGL Goma, Presse Académique Francophone, Allemagne, 2016, p.28 * 22Un lac méromictique a comme caractéristique des couches d'eau qui ne se mélangent pas, en opposition au lac holomictique, et surtout les lacs polymictiques. La méromicticité peut accompagner un lac amictique.Lire plus: https://www.aquaportail.com/definition-11557-meromictique.html * 23Rapport annuel de la Mairie de Goma, exercice 2007. * 24 Idem, pp. 28-29 |
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