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Rôle de l’église dans la restauration des familles face à  la désintégration. Cas spécifique de l’eERC/c.d.r.f. Goma, 2011 à  2019.


par Joel AMURANI USENI
EMIT - Licence en Leadership et Croissance de l’église 2018
  

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1.1.8.2. MISSION DE L'EGLISE

Au cours des dernières décennies, au sein de la chrétienté, certains ont beaucoup insisté sur la mission de l'Église, au point de dire : « l'Église, c'est la mission », ou « l'être-même de l'Église consiste en sa mission ». Cette thèse, bien que sympathique au premier abord comme elle met l'accent sur l'ordre missionnaire, est cependant fortement critiquée en raison de cette façon de confondre l'Église et la mission. L'Église a une mission, et c'est un point d'importance primordiale, mais on ne peut pas dire que l'Église est la mission.

Le piège est que, si « l'Église est la mission », nous mettons l'accent sur la tâche que nous avons à accomplir. Nous oublions alors que c'est l'oeuvre de Dieu en notre faveur qui compte premièrement. L'Église est le fruit de ce que nous n'avons pas fait, mais que Dieu a accompli en Jésus-Christ.

Il faut donc considérer l'Église comme le résultat de l'oeuvre de Dieu, c'est-à-dire son peuple racheté. Et dire ensuite que ce « résultat » de l'oeuvre de Dieu, que nous sommes, reçoit de lui un mandat, un ordre ou une mission à accomplir. Cette mission de l'Église est d'ailleurs une grâce supplémentaire, car, ainsi, Dieu nous associe à son oeuvre. La première mission a été celle de Dieu : Dieu le Fils, puis Dieu le Saint-Esprit a été envoyé, et c'est ainsi que nous sommes devenus le peuple de Dieu. La mission de l'Église est seconde, lorsque Dieu nous accorde d'oeuvrer à notre tour avec l'aide de son Esprit pour réaliser ses plans.

Lorsque nous parlons de « mission », nous entendons toute la tâche qui nous est confiée, sans forcément impliquer un déplacement local ou lointain, qui conduirait à traverser les mers. Chacun est « envoyé » là où il vit : au bureau, dans l'école qu'il fréquente.

On peut distinguer deux volets principaux de la mission de l'Église dans le monde. Ils sont bien résumés par les deux images que le Seigneur utilise dans les paroles du Sermon sur la Montagne ( Mat 5.13-16) : « Vous êtes le sel de la terre » ; « Vous êtes la lumière du monde. »

1. Vous êtes le sel de la terre

Comment comprendre cette image ? Pour nous, le sel évoque sans doute essentiellement le condiment ajouté aux aliments et qui donne appétit. Mais ce n'est sans doute pas ce rôle du sel qui est en cause dans la parole de Jésus. Le sel avait pour rôle principal la conservation des aliments pour éviter leur pourrissement.

« Vous êtes le sel de la terre » veut dire : « Vous êtes mêlés à la pâte de ce monde humain pour en freiner le processus de corruption. Vous êtes là pour que le monde ne grouille pas trop vite de tous les vers démoniaques qui corrompent la masse humaine, pour qu'il subsiste encore un reste de vie à peu près saine pendant le temps où le plan de Dieu se déroule. C'est vous qui, sur la terre, devez empêcher la progression du mal, et devez promouvoir le bien. » 

Les chrétiens sont dans la cité terrestre, dans la société qui elle-même n'est pas chrétienne, en mission en faveur du bien, comme continuant la guerre de Dieu contre le mal. En Jérémie 29, le prophète parle au nom de Dieu aux exilés de son peuple qui sont en Babylonie et dit au verset 7 : « Recherchez la paix de la ville où je vous ai exilés et intercédez pour elle auprès du Seigneur, car votre paix dépendra de la sienne. » Ce mot paix (shalom) suggère aussi la prospérité, la bonne santé. La situation des chrétiens, dans le monde aujourd'hui, est assez semblable. En effet, ce verset ne s'adresse pas à Israël dans son pays, avec un état spécialement construit par le Seigneur. Il est donné aux Judéens, membres du peuple de Dieu, au coeur d'une société païenne. Or, nous sommes le peuple de Dieu dans une société païenne, et le Seigneur nous dit : « Recherchez la paix, la prospérité de cette société même. » C'est le rôle de « sel de la terre ».

Une dualité avec ses deux pôles affecte cette mission quant à la cité où nous nous trouvons. Car nous sommes en relation avec nos prochains de deux façons : les relations courtes et les relations longues.

Nous sommes engagés dans des relations interpersonnelles, de prochain à prochain (relations courtes). C'est par exemple, le Samaritain qui, voyant l'homme qui gît au bord de la route, s'arrête, le prend en charge, panse ses plaies et le conduit à l'auberge. L'amour du prochain s'exprime là de manière immédiate. Cette relation courte au prochain, pour laquelle nous sommes appelés à faire les oeuvres qui glorifieront notre Seigneur et être ainsi sel de la terre, se prolonge dans les oeuvres caritatives qui expriment la charité pour le prochain.

Mais notre relation avec ce prochain se réalise aussi dans la vie de la société entière, dans le cadre de toutes les structures qui déterminent notre façon de vivre : ce sont les relations longues, indirectes à bien des égards. Elle s'exprimera, par exemple, en favorisant une politique anti-chômage, en votant une loi en faveur des exclus.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery