CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il a été question de passer en
revue toute la littérature en rapport avec la monnaie, la
stabilité monétaire et la dollarisation des économies,
cela dans le but de puiser, ici, pour la suite du travail les différents
concepts en rapport avec l'objet d'étude.
CHAPITRE 2 :
PRESENTATION DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO
Nous présentons ci-après le cadre
opérationnel et analytique de la politique monétaire de la
RDC.
SECTION 1 : CADRE DE REFERENCE DE LA POLITIQUE
MONETAIRE EN RDC
1.1. CADRE REGISSANT LA GESTION MONETAIRE RDC
Nous présentons ci-après le cadre
opérationnel et analytique de la politique monétaire de la
RDC.
1.1.1. Les objectifs
La Banque Centrale du Congo procède à un
ancrage monétaire. En effet, l'objectif final de la politique
monétaire est la stabilité du niveau général des
prix. Pour atteindre cet objectif, la banque centrale oriente la masse
monétaire via le contrôle de la base monétaire. Ainsi, en
contrôlant l'expansion des agrégats monétaires, la Banque
Centrale espère contrôler le niveau général des
prix.
Ainsi donc, l'objectif final de la politique monétaire
est stabilité du niveau général des prix, l'objectif
intermédiaire étant la masse monétaire et la base
monétaire est l'objectif opératoire.
Cependant, la masse monétaire congolaise est
composée à 65 % des dépôts en devises. Ce qui limite
l'impact des instruments de la politique monétaire sur l'objectif
final.
1.1.2. les instruments
Pour atteindre son objectif final, la Banque Centrale du Congo
utilise trois instruments à savoir le taux d'intérêt
directeur, le coefficient de la réserve obligatoire et les appels
d'offres des bons de la Banque Centrale du Congo.
La modification du taux directeur entraine celle du taux
débiteur des banques et par conséquent le volume de crédit
accordé à l'économie. Par ailleurs, l'action du taux
directeur agit sur le taux moyen pondéré des Bons BCC.
En effet, un relèvement du taux directeur implique
celui du taux moyen pondéré et accroit donc l'attractivité
du titre de la Banque Centrale du Congo. Ainsi, il peut être
opéré une ponction de la liquidité entrainant une
réduction de la base monétaire.
Le coefficient de la réserve obligatoire est
utilisé en cas de choc structurel sur la liquidité bancaire tel
qu'un changement dans les habitudes d'usage de la monnaie fiduciaire ou dans
l'accélération du processus de la bancarisation.
Le Bon BCC est utilisé par la Banque Centrale pour la
régulation courante de la liquidité bancaire. En effet, les
appels d'offres permettent aux banques de placer à la Banque Centrale
leurs excédents de liquidité. En cas de sous-liquidité,
les appels d'offres permettent d'injecter de la liquidité. Ce qui
permet de disposer à chaque instant d'un niveau de liquidité
compatible au besoin de l'économie. (Politique monétaire de la
Banque Centrale du Congo : cadre de référence, 2013).
1.1.3. L'analyse de la liquidité
Un cadre de prévisions de la liquidité permet
de procéder à une prévision des facteurs autonomes de la
liquidité bancaire en vue d'orienter de façon proactive les
instruments de la politique monétaire. Ainsi, les facteurs avoirs
extérieurs nets, crédit net à l'Etat et circulation
fiduciaire peuvent être prévus.
Toutefois, l'économie congolaise est affectée
par trois types de chocs qui affectent la liquidité bancaire :
Ø Les chocs permanents qui sont causés par les
déficits infra annuels du budget de l'Etat, induisent l'expansion de
liquidité bancaire. Cela s'explique par le fait que l'Etat n'émet
pas des titres pour financer ses besoins ;
Ø Les chocs transitoires liés notamment aux
excédents de la balance des paiements liés à
l'amélioration des termes de l'échange. La hausse des cours de
produits miniers suite à la hausse de la demande mondiale entraine
souvent une rentrée importante des devises sur le marché ;
Ø Les chocs cycliques : ils surviennent en infra
mensuel gonflant les dépôts des banques par suite de la
liquidation de la paie des agents de l'État. Le décalage avec
l'exécution effective par les banques entraine une période de
surliquidité bancaire. Par ailleurs, en infra annuel, il est noté
une forte demande des devises pour importation en janvier, une
accélération des dépenses privées et donc celle de
la demande des billets apparait en Aout et septembre suite à la
rentrée scolaire. En décembre, les festivités de fin
d'année entrainent des déficits budgétaires
récurrents.
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