B. Etat de lieux du parc du logement
La commune de Joué-lès-Tours compte 18317
logements selon le dernier recensement de la population. Les résidences
principales constituent la plus grande part du parc immobilier de la
localité avec 93,3 %. 53,8 % des ménages sont
propriétaires de leur résidence principale. Les résidences
secondaires y compris les occasionnels, quant à elles
représentent 0,6 %. La part des logements vacants est 6,1 %.
Le tableau suivant présente le parc de logement de la
commune.
Tableau 1 : Etat des lieux du parc de logement à
Joué-lès-Tours
Part des résidences principales en 2014, en %
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93,3
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Part des résidences secondaires (y compris les logements
occasionnels) en 2014, en %
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0,6
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Part des logements vacants en 2014, en %
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6,1
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Part des ménages propriétaires de leur
résidence principale en 2014, en %
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53,8
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Nombre total de logements en 2014
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18 317
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Source : Insee, RP2014 exploitation principale en
géographie au 01/01/2016
C. Les liens entre le tramway et le prix de
l'immobilier
Au cours de nos enquêtes, nous avions cherché
à savoir les facteurs qui interviennent dans la formation des prix des
biens immobiliers. Monsieur Éric Perez déclarait :
« Effectivement, il y'en a beaucoup. Cela va
dépendre des prestations du bien, de la grandeur du bien, de sa
situation géographique, la proximité d'un transport en
commun». Madame Rutkowski Aurélie de l'agence Century 21 Grand
Sud pense à :
« La qualité de l'environnement,
l'attractivité et l'accessibilité du quartier, tout ce qui est
commerces, transport en commun, la proximité des écoles, la
proximité des transports en commun, l'état général
du bien »
Au regard des deux déclarations, la proximité
des transports en commun fait partie intégrante et déterminante
dans l'achat et la location d'un bien immobilier. Ainsi donc, les
différents acquéreurs fixent dans leurs critères de
recherche cet élément clé qui est la proximité
des
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transports en commun. Ce critère devient une
opportunité pour les agences immobilières qui voient les demandes
s'accroitre. Comme le témoignent les propos de Monsieur Perez :
« Aujourd'hui, on a une grosse demande par rapport
à la proximité du tramway » nous Madame Rutkowski
affirmait que :
« Les acquéreurs veulent être proches du
tramway parce que aujourd'hui, ils ont des activités professionnelles
sur Tours et veulent se déplacer en transport en commun ».
Donc, l'accessibilité des logements et leur situation
géographique par rapport à une ligne de transport en commun,
constituent des éléments majeurs que recherchent les
acquéreurs et selon les propos de madame Rutkowski :
« Peut- être un atout
pour des gens qui travaillent à Tours centre, dont les enfants
grandissent. Le tramway apporte de l'indépendance aux enfants parce
qu'ils peuvent se déplacer assez librement sans que les parents les
accompagnent en voiture à gauche et à droite ».
Aussi pour Monsieur Perez, trouver un bien qui n'est pas trop
loin d'une ligne de tramway, serait une occasion pour des gens qui ont deux
voitures et qui travaillent à Tours centre, d'abandonner une voiture.
Par ailleurs, les transports en commun en l'occurrence le
tramway permet de relier plusieurs quartiers et le centre-ville. Mais aussi de
relier la ville-centre à la périphérie. Il permet de
désenclaver les quartiers. L'accessibilité des quartiers
constitue un élément majeur qui profite au secteur de
l'immobilier. Selon Fritsch, les prix du foncier et de l'immobilier constituent
en effet, un élément majeur d'organisation de l'espace urbain, et
leur évolution fait partie du bilan socio-économique des
projets(2007). Parce qu'elles sont étroitement liées aux
coûts de transport et à l'accessibilité (Quinet, 1998) les
lignes de TCSP sont, comme toute infrastructure de transport radiale en
particulier censées contribuer à les modifier.
En effet, le simple fait que le logement est accessible en
transport collectif comme le tramway devient un élément de
spéculation qui pourra déterminer à la hausse le prix par
rapport à un autre logement du même standing, non accessible par
tramway. Selon Granelle (1998) cité par Stambouli (2005), « les
études empiriques ont montré une corrélation positive
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entre l'accessibilité au centre-ville et la valeur des
terrains à bâtir ». En effet, dans de nombreuses villes
françaises ayant adopté le tramway, l'arrivée d'un type de
ce transport en commun, « fait bondir les prix de l'immobilier comme ce
fut le cas à Nantes» Fritsch (2007), où on peut
considérer que l'aménagement des lignes du tramway a bien un
effet sur les prix de l'immobilier. Aussi selon Volle et Bernie-Boissard, dans
les zones urbanisées comme à Montpellier, où on a
assisté à une revalorisation du prix du foncier et de
l'immobilier et pour des biens semblables, le tracé de la ligne 1, se
signale par des prix de l'immobilier supérieurs à ceux des zones
les plus éloignées ou mal desservies par les transports en commun
(2008).
D'après Stambouli, à Grenoble cette
corrélation s'est vérifiée le long de la bande des 400m,
de part et d'autre de la ligne entre 1987 et 1990. Il en déduit que
cette hausse des prix des terrains, a contribué évidement
à une hausse des prix des logements (2005). Ce fut le cas aussi, «
à Strasbourg où les loyers des petits logements ont connu une
plus forte hausse des prix en 1995 dans la zone bien desservie par le
réseau de transports collectifs, suite à la mise en place du
tramway » Stambouli (2005).
Ainsi à travers ces différents exemples, on peut
certainement affirmer que l'arrivée du tramway fait grimper le prix de
l'immobilier dans les zones qu'il dessert de façon systématique.
Ces différents effets recensés dans ces grandes
agglomérations sur l'immobilier ont- ils été
observés à Joué- lès-Tours, commune de banlieue
?
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