2/ Au niveau National
Le quota imposé par la loi Copé-Zimmermann avec
un seuil minimal de 40% de femmes en 2017 au sein des Conseils d'Administration
est loin d'être atteint aujourd'hui avec il est vrai 34% pour les
entreprises cotées au CAC 40, mais seulement 14,2% pour les entreprises
non cotées de plus de 500 salariés et plus de 50 millions de
chiffres d'affaires.
11 The New York Times, 2 mars 2015, Justin Wolfers.
Pourtant d'après une étude faites par GEF
(Grandes Ecoles au Féminin) et Accenture en 2003, on s'aperçoit
que 93% des 54 entreprises classé parmi les 300 premières
entreprises en France se disent conscients du fait que les femmes sont
freinées dans leur carrière professionnelle du fait de ne pas
être un homme.
Aujourd'hui, hormis Isabelle KOCHER à la tête de
GDF Suez (maintenant libellé Engie), on ne retrouve aucune autre femme
PDG d'une entreprise cotée au CAC 40.
En mars 2017, le Haut conseil à l'égalité
sur la parité a remis à Laurence Rossignol, ministre des Droits
des Femmes, un rapport précisant qu'aujourd'hui encore «les femmes
restent exclues des fonctions exécutives, où réside
véritablement le pouvoir».
On retrouve 90,1% d'hommes présidents des conseils
départementaux, 83,3% présidents des conseils régionaux,
92,3% à la tête des intercommunalités et 84,6% maires de
communes françaises.12
Seul trois régions françaises sont
présidées par des femmes : Valérie Pécresse en
Ile-de-France, Marie-Guite Dufay en Bourgogne/Franche-Comté et Carole
Delga en Occitanie.
Et les fusions d'intercommunalités qui ne connaitront
pas d'obligation de contrainte paritaire, conduiront d'avantage «à
un recul de la parité et une recomposition masculine d'un grand nombre
de conseils communautaires et de leurs exécutifs». 12
La France se trouve à la 62ème place
au niveau mondial en matière de parité des assemblées
nationales. Même des pays émergents comme la Bolivie, le Rwanda,
l'Indonésie font mieux que nous.
13
12 La Dépêche, 3 février 2017,
Benoît Rouzaud
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Michèle Berthy, corapporteur du rapport et
vice-présidente du Conseil départemental du Val d'Oise conclut
lors d'une interview à La Dépêche : « il reste
beaucoup de travail pour faire évoluer les mentalités et
combattre les préjugés. Récemment, l'une de mes
collègues témoignait que lors d'une commission, on lui avait
demandé de faire le café... ».12
Mais comment en est-on arrivé au fait que les femmes se
heurtent encore aujourd'hui au plafond de verre ?
12 La Dépêche, 3 février 2017,
Benoît Rouzaud
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