3/ Les diplômes :
Les filles font à présent des études
aussi poussées que les garçons, et commencent à se
diversifier dans des secteurs encore masculinisés comme
l'ingénierie, le bâtiment, l'aéronautique, la
médecine, la recherche.
En 2012, la proportion de filles ayant obtenus leur
baccalauréat dans toutes filières confondues
s'élève à 79,2%, tandis que celle des garçons est
de 74,3%.39
Les filles ont de meilleurs résultats que les
garçons : 37% des filles admises au baccalauréat scientifique en
2012 l'ont obtenu avec une mention « bien » ou « très
bien » contre 30% des garçons admis.40
Mais pour aboutir à des postes à
responsabilités, sont « privilégiés les
diplômés de quelques grandes écoles à des
carrières professionnelles rapides, notamment au travers des grands
corps et de la navigation entre la fonction publique et le secteur
privé. Des parcours généralement empruntés par des
femmes issues des milieux les plus aisés. »41
38
http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/efficacite-personnelle/reseaux-feminins-une-force-d-acceleration_1756932.html
39 Magazine Marie Claire, mars 2017, page 148, dossier
Psychologie
40 MESR-DGESIP-DGRI SIES in Filles et garçons sur
le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement
supérieur - Ministère de l'Education nationale, 2014,
p.30
41
http://www.terrafemina.com/emploi-a-carrieres/actu/articles/24783-egalite-pro-briser-le-plafond-de-verre-en-4-lecons.html
41
Pour pouvoir obtenir une équivalence professionnelle
identique à l'homme, la femme doit être surdiplômée,
obtenir une excellence scolaire. Ces qualifications supérieures obtenues
par les femmes aujourd'hui permettent d'élargir les viviers pour y
extraire des cadres dirigeantes.
On peut voir dans le tableau ci-dessous qu'en 22 ans, on est
passé de 20% à plus de 50% de femmes diplômées se
retrouvant sur le marché du travail. Et qu'aujourd'hui, leur nombre est
supérieur à celui des hommes diplômés. A l'inverse
la proportion de femmes sans diplômes ne cesse de diminuer en passant de
32% à 12% en 22 ans.
Champ : France métropolitaine. Source : Insee,
enquêtes Emploi. 41
En 2013, on retrouve 49 % de femmes cadres entrant sur le
marché du travail. Mais dès l'obtention du diplôme, on peut
voir des différences de salaire : par exemple les diplômées
de Sciences Po sont payées 28 % de moins que leurs condisciples
masculins.42
« Et si ces femmes diplômées arrivent
toujours à buter contre le plafond de verre, la force du titre scolaire
dans un cas et l'adhésion aux valeurs de l'entreprise dans l'autre,
tendent à aider à le dépasser. »43
42
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/07/les-inegalites-hommes-femmes-en-12-chiffres-et-6-graphiques_5090765_4355770.html#VHZmuzPT3KiHsZs0.99
43 Armelle Carminati, présidente de la commission
innovation sociale et managériale du MEDEF
42
Il reste donc encore du chemin à effectuer. Le
journaliste J.G. explique que « les filières sélectives
(classes préparatoires, cursus d'ingénieurs...) trouvent une
fréquentation majoritairement masculine. »44 Par
conséquent, les formations permettant d'obtenir des postes
stratégiques dans les entreprises ne connaissent pas encore une
parité au niveau des étudiants. Le fait qu'il y ait moins de
femmes que d'hommes à la sortie de ses diplômes entraine en toute
logique une disparité homme-femme au niveau des postes
stratégiques d'entreprise, postes qui correspondent à ces niveaux
et qualifications d'études.
Et lorsque les diplômes sont absents, les femmes
prennent alors des « chemins de traverse » en changement souvent de
société, de poste, qui leur permettent ainsi
d'évoluer.45
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