2/ Les réseaux féminins :
Leur développement ne permettrait-il pas aux femmes de
pouvoir évoluer par la cooptation comme le fond déjà les
hommes ? Ces réseaux permettraient-ils de les soutenir moralement et
professionnellement lors de besoin ?
Inexistant il y a encore 15 ans, ceux-ci commencent aujourd'hui
à se développer.
Ces réseaux permettent aux femmes de s'entraider et de
lutter contre un sentiment d'isolement.
38
C'est ainsi que Sophie Stabile, Directrice Financière
d'Accord, 40 ans, a créé le « Waag (Women at AccorHotels
Generation). Faisant son entrée au comité d'exécutif elle
s'aperçoit qu'elle n'est entourée que d'hommes. Tandis que la
moitié des salariés est féminins, plus on monte dans ma
hiérarchie, plus cette égalité disparait. « J'en
avais assez d'être la seule femme » dira-t-elle pour justifier la
création de son réseau féminin.38
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http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/07/2530462-journee-de-la-femme-en-finir-avec-les-stereotypes.html
38
http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/efficacite-personnelle/reseaux-feminins-une-force-d-acceleration_1756932.html
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Les réseaux féminins permettent de créer des
partages d'expériences.
Mais les femmes doivent s'efforcer d'y adhérer,
soulevant souvent le problème de ne pas avoir du temps à y
consacrer dû aux charges de la famille.
Et puis il y a une question de mentalité : "Les femmes
n'ont pas appris le réseau, alors que les hommes sont habitués
très tôt à ce côté collégial, à
travers les sports collectifs, les associations de grandes écoles",
déclare Carole Michelon, cofondatrice de l'agence Connecting
Women.38
Ce qui empêche encore un développement des
réseaux féminins est la peur pour certaines d'être
considérée comme des « féministes ». Justine
Mills, cadre chez IBM et trésorière adjointe du Cercle InterElles
dit sur le sujet « Elles se retrouvent déjà en situation de
minorité, et ne veulent pas en plus être étiquetées
».38
Mais malgré tout, les réseaux féminins se
développent et on peut en compter plus de 450 en France aujourd'hui. Les
femmes y adhèrent souvent vers l'âge de 35-40 ans. "Une
période charnière durant laquelle les femmes sont
confrontées au plafond de verre et voient les hommes décrocher
des promotions auxquelles elles auraient pu prétendre", souligne
Emmanuelle Gagliardi, cofondatrice de Connecting Women.38
Ces réseaux permettent aux femmes de voir et comprendre
qu'elles ne sont pas seules. Cela les aide à lutter contre les
stéréotypes. Des colloques sont organisés pour enrichir
leur réflexion sur divers thèmes comme leur rapport à
l'argent ou le pouvoir.
Des ateliers sont mis en place pour prendre confiance en soi.
Chez IBM par exemple, un programme appelé « Taking the stage »
permet aux participantes à apprendre à s'affirmer. A la SNCF,
plusieurs formations comme « comment négocier une augmentation de
salaire », « demander un poste », « la présentation
de soi en quelques phrases percutantes » ont été mises en
place par le réseau féminin du groupe, l'un des plus gros
réseaux d'entreprise française avec 5.000
membres.38
38
http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/efficacite-personnelle/reseaux-feminins-une-force-d-acceleration_1756932.html
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Tiffany Sanfilippo, 32 ans, cadre maintenance matériel
à la SNCF a suivi plusieurs de ces formations et en conclu : « J'ai
également eu la chance d'être mentorée par une femme plus
expérimentée qui m'a donné confiance et m'a aidée
à décoder certains éléments de la culture de
l'entreprise. Ce qui a changé pour moi ? Je reconnais mes
compétences dont j'ai si souvent douté et j'ose enfin affirmer
mes envies professionnelles : je me suis positionnée sur un nouveau
poste. Sans craindre qu'on me rit au nez !" 38
Ces réseaux permettent de sortir de l'isolement et de
pouvoir répondre à leurs interrogations comme leur
carrière, leur travail, leur équilibre vie professionnelle-vie
privée.
Avec les encouragements et les récits
d'expérience, ces réseaux permettent essentiellement de prendre
confiance et ainsi pouvoir évoluer.
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