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Tenue de la comptabilité dans une entité d'administration scolaire. Cas de la coordination communautaire des ECP/8ècepac.


par Samuel MILEMBA
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Graduat en pédagogie appliquée  2018
  

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1.5. Le compte

Un compte est une unité de classement dans laquelle les opérations de l'ordre idéologique par opposition à l'ordre chronologique du journal ; c'est aussi une petite unité retenue pour le classement et l'enregistrement des éléments de la nomenclature comptable. (AC Martinet et A. SILEM, 2003).

Le SYSCOHADA retient que le compte est une codification décimale des comptes avec 9 classes ayants les codes 1 à 9. Les huit premières classes sont réservées à la comptabilité générale tandis que les engagements et la comptabilité analytique de gestion (CAGE) se partagent la dernière classe.

1.6. Le Grand-livre

Le grand livre est l'ensemble des comptes d'actif, du passif, des charges et des produits.

Le grand livre est l'ensemble des comptes

La différence entre le total des sommes du débit et le total des sommes de crédit doit s'appeler solde.

1.7. Le Journal

Le journal est un registre comportant sur chaque page deux petites marges, un espace assez important pour noter la date, le nom des comptes mouvementés et le libellé relatif à chaque opération et à droite deux colonnes des sommes l'une pour les débits et l'autre pour les crédits.

1.8. La Balance

La balance des comptes est un document présentant la liste des comptes utilisés par une entreprise ainsi que la situation de chacun d'eux :

· Le solde au début de la période ;

· Total des opérations du débit et des opérations de crédit ;

· Solde à la clôture de la période (Langlois FRIEDERICH, 1996).

· 1.9. le Plan comptable

Le plan comptable est une liste logique complète et ordonnée de différents comptes d'une comptabilité avec les règles de fonctionnement de chacun d'eux. Il est aussi une règle imposée par un organisme public ou syndical et ayant pour objet de fixer pour toutes les entités de même activité professionnelle, les principes généraux de la comptabilité.

1.10. le Plan comptable général congolais

a. Définition

Le plan comptable général congolais était l'unique système comptable en vigueur en République Démocratique du Congo pour la préparation des états financiers et leur publication par tout agent économique exerçant une activité en République Démocratique du Congo, quelle qu'en soit la nature ou la forme juridique. (André FOKO TOMENA, 2008)

b. Caractéristiques et originalité du plan comptable général congolais

Ce plan était le produit d'un effort de réflexion concertée et purement congolaise visant la confrontation des apports positifs des systèmes comptables en vigueur dans le pays au moment de sa conception et de sa mise en place en 1976.

Ce plan a été conçu à la fois pour répondre aux besoins de gestion de l'entreprise et surtout comme un élément important de communication avec l'extérieur de l'entreprise compte tenu de l'immensité du territoire national et des difficultés d'ordre financier, matériel et humain pour réaliser les enquêtes statistiques au niveau national en vue de l'élaboration des comptes de la nation.

Cet effort de concertation a pris en compte les besoins en information financière et en statistique des utilisateurs ci-après :

ü La recherche conceptuelle des liens entre les systèmes de la comptabilité nationale et de la comptabilité privée, les besoins exprimés par le Ministre du plan et l'Institut National de la Statistique (I.N.S) devrait être satisfaite par le calcul du produit intérieur brut pour la comptabilité nationale

ü L'administration fiscale : pour les besoins du calcul des impôts ;

ü La banque centrale : pour les besoins du contrôle des banques (établissement de crédit) et des autres institutions financières bancaires et non bancaires ;

ü Les divers tiers (clients, fournisseurs, etc.) ;

ü L'état pour la formulation des politiques économiques fiables ;

ü L'entrepreneur pour le bon suivi des affaires ;

ü Le chef de l'entité pour la gestion quotidienne de son entité.

C. Les options levées par le plan comptable général congolais

Voici ces options qui sont les principales levées par ce plan :

Ø Option pour un plan comptable général utilisable par tout agent économique ;

Ø Enregistrement des éléments patrimoniaux par nature et par degré de liquidité ou d'exigibilité ;

Ø Classement des charges et produits par nature ;

Ø Distribution des mouvements concernant l'exploitation et des mouvements hors exploitation dans un tableau unique de formation du résultat, regroupant les traditionnels comptes d'exploitation générales des pertes et profits et présentant les principales rubriques sous forme des soldes de gestion ;

Ø Pratique de l'inventaire permanent du stock adoptée comme principe, l'inventaire intermittent n'étant qu'une dérogation ;

Ø Codification décimale minimale limitée à deux chiffres, support des nomenclatures fixes professionnelles ou sectorielles ;

Ø Séparation de la comptabilité générale de la comptabilité analytique de gestion et de la comptabilité intermédiaire.

d. Classes des comptes selon le plan comptable général congolais

Dans ce plan, le cadre des comptes était subdivisé en dix classes numérotées de 0 à 9, chaque classe étant elle-même divisée en dix comptes principaux (comptes à deux chiffres). Les comptes principaux peuvent être subdivisés en autant de comptes divisionnaires (comptes à trois chiffres) ou de sous comptes (comptes à plus de trois chiffres) qu'il est nécessaire pour les besoins de l'agent économique.

Tous procédés techniques de distinction, entre d'une part, comptes de situation patrimonial et comptes de mouvements patrimoniaux et d'autre part, comptes d'exploitation et hors exploitation, sont autorisés pourvu que les documents de synthèse soient présentés conformément à l'esprit et aux modèles du plan.

Dans ce plan, il est dit qu'à partir de la valeur ajoutée dégagée par les entités, qu'on dégage le produit intérieur brut de la nation par agrégat de cette donnée chiffrée. La banque centrale du Congo et l'institut national de la statistique exploitaient chacun en ce qui le concernait, ces données tirées des états financiers de l'entreprise. (André FOKO TOMENA, 2008).

La suppression des systèmes comptables individuels en R.D. Congo a constitué une avance significative de la législation comptable congolaise. Et la mise en oeuvre du plan comptable général congolais (PCGC) en a constitué u soubassement essentiel qui a permis l'information du langage comptable dans le territoire national, l'exploitation rationnelle ainsi que le contrôle de l'information financière émanant des entreprises.

Seulement, le PCGC est cité à ces jours parmi les référentiels les plus vieux au monde suite à la non atteinte de sa phase de révision (près de 34 ans d'application sans révision). (RIZIKI Sadiki, 2017-2018).

La nécessité de cette révision se trouve actuellement gelée, compte tenu de l'application du SYSCOHADA en République Démocratique du Congo qui se pointe déjà à l'horizon.

1.11.Le Système comptable OHADA

a) Le contenu du système comptable OHADA

Ce système comporte l'ensemble de la règlementation comptable jugée, adaptée à la situation des entités de l'espace OHADA et à l'évolution des techniques comptables. Entrent le domaine de la normalisation effectuée, les dispositions applicables à la tenue, à l'organisation et au contrôle des comptes ainsi que les principes généraux qui gouvernent l'élaboration des documents de synthèse consolidés.

Selon André FOKO TOMENA, cité par RIZIKI Sadiki dans son travail de fin de cycle intitulé «problématique de la mise en oeuvre du SYSCOHADA par les commerçants de la commune d'Ibanda » nous montre que les concepts du SYSCOHADA ont préféré l'appellation du SYSTEME COMPTABLE OHADA au lieu du PLAN COMPTABLE ou DROIT COMPTABLE c'était pour ne pas occulter la place prépondérante des exposés conceptuels et techniques qui constituent l'essentiel du référentiel comptable, encore pour éviter la considération de ce système comme une simple liste des comptes par les acteurs économiques.

b) Les caractéristiques fondamentales du SYSCOHADA

· L'adoption d'un plan normalisé

· La séparation de la comptabilité générale de la comptabilité analytique de gestion

· Option pour l'enregistrement et l'analyse des charges et des produits par nature

· Les modélisations rigoureuses des états financiers

· L'affirmation des principes comptables fondamentaux

c) Organisation comptable

L'OHADA exige que l'organisation d'une entité soit conforme à ces exigences ; il faut qu'il y ait :

Ø Les documents comptables selon le SYSCOHADA

Les livres et documents comptables dont la tenue est obligatoire selon le système comptable OHADA sont :

- Le livre journal

- Le grand livre

- La balance générale des comptes

- Le livre d'inventaire

- Un manuel des procédures comptables qui décrit l'organisation et les procédures comptables et de contrôle interne.

Selon ce système, tous les livres comptables ainsi que l'ensemble des pièces justificatives doivent être conservés pendant une durée de 10ans.

Ø Langue et unité monétaire requises pour la tenue de la comptabilité

Dans ce système, la tenue de la comptabilité s'effectue dans la langue officielle et dans l'unité monétaire légale du pays.

Ø Le but assigné à une organisation comptable

L'organisation comptable d'une entité doit assurer :

- Un enregistrement complet, au jour le jour et sans retard des informations de base ;

- Le traitement en temps opportun des données enregistrées ;

- La mise à la disposition des utilisations des documents requis dans les délais légaux fixés pour leur délivrance.

d) Tenue obligatoire des comptes suivant le plan des comptes normalisé du système comptable OHADA

Les comptes du système comptable OHADA sont regroupés par catégories homogènes appelées classes.

Pour la comptabilité générale, les classes comprennent :

- Des classes de comptes de situation

- Des classes de compte de gestion

e) Contrôle des comptes

Le contrôle des comptes annuels est assuré par le commissaire aux comptes, conformément à l'acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique.

Celui-ci est appelé à certifier le caractère régulier et sincère des états financiers et d'en attester l'image fidèle du patrimoine, de la situation financière du résultat de l'exercice.

f) Obligations qui incombent aux organes de gestion

Tous ces documents ainsi que la liste des conventions réglementées sont transmis aux commissaires aux comptes, quatre-cinq jours au-moins avant la date de l'assemblée générale.

Les états financiers annuels et le rapport de gestion établis par les organes d'administration, selon le cas, sont soumis à l'approbation des actionnaires ou des associés dans le délai de six mois à compter de la date de clôture de l'exercice.

g) Classement et codification des comptes

Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est rattaché un intitulé. Ces deux identifiants sont nécessaires pour enregistrer et suivre les opérations en comptabilité.

Cette codification des comptes est comprise dans le champ de la normalisation comptable impérative, à l'exception de la classe 9 qui est d'application facultative

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand