CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
ET CADRE METHODOLOGIQUE
2.1. Historique de la coordination communautaire des
ECP / 8eme CEPAC
Sitôt arrivé au Congo, les premiers missionnaires
de la CEPAC, jadis Mission Libre Suédoise (MLS) se buttent plusieurs
difficultés dans la réalisation de l'oeuvre éducative. Ils
se retrouvent devant une population villageoise et hostile à
l'instruction pour plusieurs raisons dont :
- La méconnaissance de l'utilité de savoir lire
et écrire
- La crainte de l'homme blanc
- L'occupation de l'espace cultivable, pastorale et
artisanale.
Toutefois, vers 1923 la MLS organise des cours
d'alphabétisation à certains endroits, des écoles
primaires, mais la branche principale fut l'étude de la bible, les
notions d'écriture, de lecture, de calcul, ... conditions requises
pour l'obtention d'un emploi auprès du colonisateur et missionnaire de
l'époque.
Lors d'une inspection des écoles primaires en 1948,
toutes les écoles qui avaient au total 3 classes furent
agréées.
La même année (1948) lors des assises de Lemera,
l'assemblée annuelle de la MLS proposa l'ouverture à Lemera d'une
école secondaire en collaboration avec les Norvégiens.
Après l'approbation par le gouvernement, l'école
ouvrit ses portes en 1949 dans tous les coins où oeuvrait la MLS au Nord
et Sud-Kivu.
Ainsi, les certifiés de cinq ans d'études
primaires de la MLS étaient engagés comme fonctionnaires de
l'Etat, des cadres dans les entreprises privées, des enseignants et des
évangélistes pour les églises.
Au cours de cette période, l'Etat agréa 6
écoles primaires de 5ans de cycle ; uvira, kashebere, pinga,
walikale, ntoto, au Nord-Kivu.
La carence des enseignants qualifiés se fut dès
lors sentir. C'est pourquoi en 1949, pour remédier à cette
situation, la communauté ouvrit une école de moniteur à
Lemera.
En 1960, au cours de la conférence annuelle de la MLS
à Bujumbura, une décision fut prise , donnant la
responsabilité aux autochtones la gestion des écoles alors qu'en
1958 une douzaine d'écoles venait d'obtenir l'agréation, il
s'agit de l'école de Bukavu, Bunyakiri, Ndofia, Mwesso, Mulenge, Kigoma,
Ndolera, Mangwa, Ndunda, Kabunambo et Bijombo.
Après fusion de la mission et l'église, le
pasteur RUHIGITA NDAGORA BWIGIKA Jean fut promu inspecteur de toutes les
écoles de la MLS au Congo et représentant légal des
églises.
A partir des années 1960, la MLS comptait 70
écoles avec 11 directeurs Congolais, 315 classes utilisant 315
enseignants, 6 missionnaires itinérants directeurs d'écoles
primaires succursales.
Remarquons que le nombre d'écoles, des classes et
agents augmentait au fil des années. C'est ainsi qu'en 1971, 39
écoles primaires sur 69 (dirigées par 41 directeurs), 41
écoles secondaires seront agréées et subdivisées
par le gouvernement Zaïrois.
La décision du gouvernement zaïrois intervenue au
courant de l'année scolaire 1974-1976, consistait à la prise de
la gestion des écoles par le gouvernement zaïrois. Elles seront
rétrocédées deux ans plus tard aux églises par la
convention de gestion signée entre l'Etat et l'église le
26/02/1977.
Pour les protestants, l'église fut
représentée par le révérend docteur I. B.
BOKELEALE, représentant légal signataire de ladite convention.
L'église catholique représentée par son excellence
Monseigneur YUNGU Evêque de Tshumbe, président de la
conférence épiscopale et en fin l'église Kimbanguiste
représentée par son éminence DIANGENDA, chef spirituel,
représentant légal.
Le gouvernement zaïrois était
représenté par le professeur MBULAMOKO NZEGE MOVOAMBE,
commissaire de l'Etat chargé de l'éducation nationale.
Aux écoles, il sera recommandé d'avoir un
coordinateur ayant un grade académique en enseignement afin de servir de
liaison entre l'église et l'Etat. Le premier coordinateur de la CEPZa
à l'époque fut monsieur KARLSON Berth de la nationalité
Suédoise, remplacé une année après par monsieur
MATENDO BAGEZI BUGALE, en suite était venu l'actuel coordinateur MASINE
KINENWA, tous deux congolais.
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