1.2.1. Définitions de la violence
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2002),
définit la violence au sens large, comme étant «
l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menace à l'endroit
des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui
entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des
dommages physiques, des problèmes de développement ou un
décès ».
Le rapport mondial sur la Violence et la Santé (OMS,
2002) de l'Organisation Mondiale de la Santé présente la violence
en trois types:
- La violence auto-infligée (regroupe les comportements
suicidaires et sévices auto-infligés).
- La violence interpersonnelle se divise en deux
catégories:
o La violence familiale à l'égard d'un-e
partenaire intime et/ou membre d'une même famille.
o La violence communautaire qui concerne des personnes qui ne se
connaissent pas. - La violence collective est commise par de grands groupes de
personnes ou par des États, elle peut être économique,
sociale et politique.
Toutes les violences évoquées sont autant
causées que subies, « en effet, qu'il s'agisse de violences
infligées ou de violences subies, la présence de violences
implique toujours la rencontre d'un auteur avec une victime»
(Courtecuisse, 1996, p.15).
1.2.2. Violence juvénile
La prévention Suisse de la Criminalité (2015)
définit la violence juvénile ainsi :
[...] la violence psychique et verbale (par exemple
harcèlement), violence physique et sexuelle (bagarres,
harcèlement sexuel), agressions, voire meurtre ou homicide. Les actes de
violence peuvent viser des personnes, des animaux ou des choses (des actes de
vandalisme par exemple). En général, lorsque l'on parle de
violence juvénile, on ne fait pas de distinction entre les actes commis
par de jeunes adultes (de 18 à 25 ans) ou par des mineurs
(jusqu'à 17 ans). Mais la justice n'intervient pas de la même
manière pour les délits commis par des mineurs. En effet, le
droit pénal des mineurs vise davantage la resocialisation des
délinquants que la punition pour leurs actes.
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Adolescence, amour et violence. Prévenir la violence au
sein des relations amoureuses chez les adolescent-e-s.
Selon Courtecuisse (1996), il peut arriver qu'auteur-e et
victime soient la même personne, cela serait associé au
comportement suicidaire. Il explique également que la violence se fait
par interaction, cela implique de facto une relation entre victime et
agresseuse ou agresseur; l'auteur s'est intéressé à la
violence chez les jeunes et il fait référence à trois
niveaux:
1. La violence interne est spécifique aux
adolescent-e-s, elle concerne la métamorphose physique que le-la jeune
ne peut que « subir», cela engendre des réactions
pulsionnelles aux intensités variables.
2. La violence intime correspond aux réponses
données par les parents et/ou les adultes proches du-de la jeune. Il
s'agit de guider les adolescent-e-s à comprendre cette violence interne,
en leur offrant un cadre ferme, flexible et cohérent, sans faire preuve
d'une trop grande rigidité. Ce cadre doit être autoritaire et non
violent, si l'adulte devient violent-e, il-elle transgresse une limite et se
discrédite face au-à la jeune.
3. La violence sociale qui débute au sein de la
sphère privée fonctionne comme un système de pression
visant à donner des réponses aux adolescent-e-s afin de se
soumettre, de régresser ou de se révolter.
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