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Incidence de la monnaie electronique quant aux roles régaliens des banques


par Jean JEAN MAVITA BANZI
ISP Kenge - L2 sciences commerciales 2021
  

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I.2.3. APPROCHES DE LA MONNAIE

I.2.3.1. LA VISION FONCTIONNALISTE DE LA MONNAIE : ORTHODOXIE MONETAIRE

L'approche fonctionnaliste limite son analyse de la monnaie aux trois fonctions canoniques qui lui sont traditionnellement assignées. L'argent est alors considéré comme un équivalent général, « voile neutre », permettant de faciliter les échanges. Les questions ayant trait à la nature profonde de la monnaie sont détournées de l'analyse. Cette vision fortement restrictive de la monnaie trouve son fondement analytique dans l'histoire de la pensée économique au sein de l'oeuvre d'Adam Smith, « père fondateur » de l'économie politique. Ainsi, sans nier l'existence et l'utilité de la monnaie dans une économie où le travail est socialement divisé, dans le livre I (chapitre IV) de la Richesse des nations, Adam Smith avance implicitement l'idée selon laquelle la monnaie n'est qu'un « voile » au sens où les échanges sont réels. L'idée centrale, et historique, d'Adam Smith réside dans la double équivalence qu'il établit : d'une part entre marchandise et monnaie, et, d'autre part entre quantité de travail et marchandise. Ce faisant, Adam Smith instaure une vision réelle de l'économie, c'est-à-dire que les échanges peuvent être pensés en faisant abstraction de la monnaie. Il est à ce titre un précurseur de l'orthodoxie économique et monétaire. Adam Smith, Enquête sur la nature et les causes de la richesse des nations, PUF, Paris, 1995.Pdf

I.2.3.1.1. D'unité de compte

La première fonction que l'approche fonctionnaliste attribue à la monnaie est celle d'étalon de valeur, ou, d'unité de compte. En effet, alors que le troc ne permet de déterminer la valeur d'une marchandise que par rapport à une autre marchandise, avec la monnaie, il devient possible de mesurer la valeur des différents biens de manière absolue ou relative. En ramenant ainsi toutes les évaluations possibles d'un bien exprimées en termes d'autres biens en une seule évaluation exprimée en monnaie, cette dernière permet de réaliser une importante économie de calculs et d'informations. La monnaie s'apparente alors à un langage permettant d'homogénéiser, d'évaluer et de hiérarchiser les différents biens présents dans l'économie. De par sa fonction d'unité de compte, la monnaie se veut être :

« Une unité de mesure commune grâce à laquelle les prix individuels des différents biens et les transactions sont évalués dans un langage chiffré commun à tous les membres de la communauté de paiements considérée »

Sylvie Diatkine, Institutions et mécanismes monétaires, Armand Colin, Paris, 1992 : p. 15, 16.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand