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Incidence de la monnaie electronique quant aux roles régaliens des banques


par Jean JEAN MAVITA BANZI
ISP Kenge - L2 sciences commerciales 2021
  

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II.1.3. LES CONCOURS FINANCIERS ALLOUÉS PAR LE FMI

Le FMI accorde ses concours financiers d'ajustement aux pays connaissant des problèmes d'équilibre de leur balance des paiements. Les instruments de prêts sont nombreux : aux accords dits de confirmation mis en place en 1952, qui restent à ce jour le principal support des prêts, cinq autres modalités d'octroi de crédits existent aujourd'hui (qu'il s'agisse du mécanisme élargi du crédit -- MEC -- ou de la ligne de crédit préventive), mais tous ont, peu ou prou, des caractéristiques identiques.

Ces crédits sont assortis de conditions. Ils sont temporaires et sont décaissés selon le mécanisme de financement sollicité par l'État demandeur pour une période allant de six mois à quatre ans. Ils sont remboursables : le FMI n'est ni une agence d'aide, ni une banque de développement et, à la différence des prêts alloués par ces dernières, les concours du FMI ne sont pas destinés à financer des projets ou des secteurs d'activité spécifiques. Ils font l'objet d'un dépôt auprès de la banque centrale de l'État récipiendaire à seule finalité de compléter ses réserves de change. En dernier lieu, l'octroi de ces prêts est subordonné au respect de la mise en oeuvre effective d'une politique économique convenue entre les autorités de l'État bénéficiaire et les autorités du FMI. Cette tendance s'est notablement accrue au cours des années 1980 et marque une plus grande intervention du FMI sur la structure productive et financière des économies nationales par le biais des politiques dites d'ajustement.

Sur la période 1947-2000, les pays qui ont le plus fortement sollicité le FMI sont le Mexique (pour 20 milliards de DTS), la Corée (18 milliards), la Russie (16 milliards), le Brésil (13 milliards) et l'Argentine (11 milliards).

II.1.4. LE RÔLE DU FMI DANS L'ÉVOLUTION DE L'ÉCONOMIE MONDIALE

L'immédiat après-guerre

La création du FMI caractérise le renouveau institutionnel qui marque cette période. Le Fonds veille à ce que les comportements monétaires non coopératifs de l'entre-deux-guerres, qui sont à l'origine de crises qui ont alimenté l'esprit belliciste de nombreux États, ne se reproduisent plus. Il s'agit alors de mettre sur pied un nouveau système monétaire international (SMI) contribuant à la stabilité du cours des monnaies. Cet objectif s'est concrétisé par l'adoption d'un régime de changes fixes mais ajustables où les cours sont susceptibles de varier dans le cadre de marges de fluctuation a minima et a maxima définies de manière concertée.

Les désordres monétaires des années 1970

Les règles, qui fondaient l'ordre monétaire instauré en 1944, sont brutalement bouleversées après la décision du gouvernement américain de supprimer ce système de change fixe en refusant, dorénavant, d'assurer la convertibilité du dollar en or (août 1971). Cette décision ouvre une période de flottement généralisé des monnaies, un système qui sera officialisé en 1976 avec la signature des accords de la Jamaïque. Une logique de marché se substitue à une forme de gouvernance mondiale contrôlée : les capitaux et devises circulent librement, prétexte à des mouvements spéculatifs de grande ampleur qui renforcent les déséquilibres affectant la balance des paiements de nombreux États. Cette situation face à laquelle le FMI s'est trouvé mis de fait a affaibli d'autant son rôle d'arbitrage qui s'est vu réduit à la portion congrue.

Les années 1980 : la gestion de la dette

Durant cette période, les ressources du FMI servent essentiellement à résorber la crise mondiale de l'endettement, due aux prêts excessifs octroyés aux pays en développement. En 1982, le Mexique suspend le service de sa dette, c'est-à-dire son remboursement, bientôt suivi par d'autres pays d'Amérique latine. Nombre de prêts viennent à échéance en 1982-1983 et ce continent se voit dans l'obligation de transférer vers le FMI davantage de flux financiers qu'il ne peut espérer en recevoir. Cette spirale de l'endettement ouvre une période caractérisée par la mise en place de politiques d'ajustement structurel des économies marqué par la succession de divers plans de rééchelonnement ou de conversion de la dette (plan Baker en 1985, plan Brady en 1988).

Les années 1990 : les institutions financières internationales sous les feux de la critique

Si le poids de l'endettement continue de jouer son rôle de goulet d'étranglement, les crises de change qui se succèdent durant cette période sont d'une nature quelque peu différente. Certaines ont concerné les pays industrialisés (notamment l'Europe en 1992 et 1993 avec la crise du Système monétaire européen), mais elles frappent surtout les pays émergents : le Mexique en 1994, plusieurs pays asiatiques en 1997, la Russie en 1998, le Brésil l'année suivante et l'Argentine en 2001. À chaque fois, un scénario quasi identique se produit : un mouvement spéculatif sur telle ou telle devise aboutit à une forte dépréciation de sa valeur, laquelle provoque une fuite des capitaux qui entraîne un déficit de la balance des paiements. Le pays qui en est victime sollicite alors l'intervention du FMI qui, en contrepartie des crédits qu'il alloue, exige de l'État en question des « ajustements ».

C'est la pertinence de ceux-ci qui marque la limite de l'intervention du FMI dans la gestion des crises monétaires. En dépit de concours financiers importants (le Mexique s'est vu attribuer un prêt de 17,8 milliards de dollars en 1994, le continent asiatique a reçu en l'espace de deux ans plus de 36 milliards de dollars de crédits), la « conditionnalité » qui a présidé à l'attribution du soutien du FMI est aujourd'hui l'objet de contestations diverses.

Les politiques d'ajustement prônées par le FMI se caractérisent par une stricte orthodoxie en matière de finances publiques, laquelle s'exprime, en premier lieu, par des exigences très fortes en matière de politique budgétaire. Il s'agit, le plus souvent, d'accroître les recettes mais surtout de réduire les dépenses courantes (dépenses de personnel que l'on ne peut abaisser qu'en réduisant les salaires ou en diminuant le volume d'emploi) et de sélectionner plus sévèrement les dépenses d'investissements en les orientant vers des domaines d'activité susceptibles d'engendrer des revenus en devises qui permettraient d'assurer le service de la dette.

Dans cette optique, tout déséquilibre de la balance des paiements s'analyse comme le résultat inéluctable d'une gestion dispendieuse, une hypothèse devenue classique. En plaçant l'austérité monétaire et fiscale au centre des politiques d'ajustement, l'action du FMI a pu contribuer à amplifier les effets récessifs engendrés par un désordre boursier qui, à l'origine, n'est imputable qu'à la seule défaillance du marché des capitaux privés. Or, en ignorant cette réalité ou du moins en minorant l'effet causal de ce type de comportement, et en imposant une conditionnalité macroéconomique très stricte, l'action du FMI ne laisse guère de place aux réflexions sur les conséquences sociales et politiques, souvent extrêmes, des politiques d'ajustement proposées. La crise argentine des années 2001-2002 reste l'illustration parfaite de ce paradoxe : elle a coûté son poste à un président de la République, plongé le pays dans un état de quasi-faillite et jeté dans les rues des milliers de nécessiteux alors même que l'Argentine, jusque-là financièrement soutenue, figurait sur la liste des « bons élèves » du Fonds. La réforme de l'architecture financière mondiale reste plus que jamais le défi auquel le FMI doit s'atteler.

http://www.banquemondiale.org

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo