2.1.2. LE FINANCEMENT DU FONDS
MONÉTAIRE INTERNATIONAL
En devenant membre du FMI, chaque État
se voit demander une souscription ou quote-part, qu'il verse au moment de son
adhésion. Son montant varie en fonction du poids relatif du pays en
question dans l'économie mondiale : plus celle-ci (en termes de
production et de volume de ses échanges) est importante, plus la
quote-part due au Fonds est élevée. En 2003, la contribution la
plus forte est celle des États-Unis, qui représente
17,1 p. 100 de l'ensemble, devant le Japon (6,1 p. 100),
l'Allemagne (6 p. 100), la France et la Grande-Bretagne
(4,9 p. 100). À l'opposé, la contribution de São
Tomé et Príncipe compte parmi les plus modestes
(0,0003 p. 100 du total).
Le montant de cette quote-part
détermine à la fois le montant de la souscription, le montant des
concours que chaque pays peut demander au FMI ainsi que son allocation en
droits de tirages spéciaux (les DTS). Depuis 1969, les DTS sont
l'unité monétaire de réserve et de compte dans laquelle
sont libellés les crédits alloués par le FMI.
Le DTS n'est pas, stricto sensu,
une monnaie car elle n'est pas matérialisée : il ne circule
aucune pièce, ni aucun billet de banque en DTS. Cette unité
monétaire joue un rôle identique à celui que remplissait
l'ECU avant que les pays de l'Union européenne n'adoptent l'euro comme
monnaie commune. La valeur d'un DTS est déterminée à
partir d'une moyenne pondérée d'un panier de quatre devises
représentatives des monnaies les plus couramment utilisées dans
les transactions internationales, à savoir le dollar, l'euro, le yen et
la livre sterling. La composition de ce panier de monnaie est
réexaminée périodiquement (tous les cinq ans) mais sa
valeur est déterminée quotidiennement : en 2001, en moyenne,
1 DTS valait 1,26 dollar. Le montant global de ces DTS
s'élevait, en 2002, à 290 milliards de dollars.
Pour faire face à des
difficultés passagères de financement de leur balance des
paiements, les États membres peuvent recourir au compte des ressources
générales du Fonds, lequel peut également contracter des
emprunts auprès d'autres d'institutions internationales ou auprès
d'organisations informelles comme le Club de Paris. Celui-ci regroupe les
dix-neuf États détenant les plus fortes créances sur les
pays en voie de développement avec lesquels des négociations de
gré à gré s'établissent afin de remédier au
poids du surendettement qui caractérise la structure de leurs fonds
publics.
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