D. Inspiration d'un modèle
économétrique existant
1. Modèle de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et
Wenwen Tang (2020) a) Présentation du modèle
économétrique
C'est à partir d'un article économique
écrit par Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et Wenwen Tang des
économistes chinois que nous nous sommes inspirés afin de
réaliser notre étude économétrique. Paru en 2020
dans le site MDPI qui est un éditeur de revues scientifiques. MDPI
publie plus de 300 revues couvrant une grande variété de champs
scientifiques.
Leur étude consiste à mesurer l'impact global de
la mondialisation sur la durabilité des pays. Ils vont utiliser l'indice
de mondialisation de KOF qui va être lié à plusieurs
indicateurs (indices de durabilité). Ces derniers étant l'indice
de développement durable, d'environnement, de liste rouge et de
développement humain. Le but étant d'analyser si les nations les
plus mondialisées obtiennent de meilleurs résultats en
matière de croissance durable et de sa dimension.
Les auteurs vont suivre le modèle de régression
linéaire dans leur étude. Ils vont tenter d'établir une
relation linéaire entre une variable expliquée KOF (indice de
mondialisation) et les variables explicatives correspondant aux indices de
durabilité.
La définition de la mondialisation adoptée dans
leur analyse est celle d'un phénomène qui explique la
procédure de création de réseaux d'associations entre
acteurs à des distances intra- ou multicontinentales, facilitée
par une variété de flux comprenant des personnes, des
données et des concepts, des capitaux et des marchandises. Il s'agit
d'un processus qui abolit les frontières
nationales, assimile les économies, les cultures, les
technologies et la gouvernance nationales, produisant des associations
complexes d'interdépendance conjointe.
Bien entendu, le résultat souhaité de la
mondialisation pour la plupart des gens est un développement durable de
l'environnement, de la société et du système
économique mondiaux, et une amélioration de tous les
environnements nationaux, y compris le bien-être de toutes les nations.
Cependant, il est peu probable que la mondialisation atteigne tous ces
objectifs simultanément.
Cette complexité des procédures de
mondialisation exige donc une approche véritablement unifiée,
associant les caractéristiques sociales, économiques et
écologiques.
Si les processus économiques mondiaux et le
consumérisme ont des effets secondaires empoisonnants, il convient de
s'interroger sur la direction particulière que ces dynamiques exigent
pour atteindre un avenir justifiable. Les exigences de protection
écologique et de croissance économique sont censées
être contradictoires. Certains prétendent qu'il s'agit d'une
concurrence permanente, tandis que d'autres mettent en évidence une
situation potentielle où tout le monde est gagnant.
b) Présentation des différents indicateurs
utilisés Indice de KOF (KOFGI):
Il permet de mesurer les dimensions économiques,
sociales et politiques de la globalisation. Depuis le début des
années 70 elle n'a cessé de se développer sous ces trois
dimensions. Elle a surtout connu une accélération après la
fin de la Guerre Froide.
Il est utilisé afin de suivre les changements du niveau
de mondialisation des différents pays sur de longues périodes.
Les données sont normalisées, ce qui signifie que chaque variable
est transformée en un indice sur une échelle de un à cent,
où cent correspond à la valeur maximale d'une variable
spécifique sur l'ensemble de l'échantillon de pays et sur toute
la période de temps, ce qui est proche à une transformation de la
série selon les percentiles de sa distribution initiale.
La notion de mondialisation économique est
composée de la mondialisation des échanges et de la
mondialisation financière, dont chacune a un poids de 50 % dans la
dimension économique. La mondialisation sociale possède trois
dimensions, mondialisation interpersonnelle, informationnelle et culturelle,
chacune d'entre elles contribuant pour un tiers à l'indice de
mondialisation sociale. La mondialisation politique bénéficie de
pondérations équivalentes. Les dimensions économique,
sociale et politique sont agrégées à l'indice de
mondialisation en utilisant à nouveau des pondérations
égales.
Indice de durabilité:
Le concept de développement durable n'a cessé
d'évoluer au fil du temps. Avant, l'accent était mis sur la
dimension environnementale jusqu'à la compréhension actuelle du
fait que le développement durable est un processus qui intègre
des objectifs économiques, environnementaux et sociétaux. Pour
certains, les critères de durabilité devraient être
basés principalement sur l'épuisement des ressources alors que
d'autres les considèrent comme un concept où la durabilité
comprend la contamination, la conservation de l'écologie et ses aspects
écologiques. Il y en a qui incluent des caractéristiques de la
qualité de la vie ou du bien-être humain. Pour explorer la
question de la mondialisation et de sa durabilité, les auteurs ont
sélectionné des indices qui caractérisent divers aspects
du développement durable mentionnés ci- dessus, ainsi qu'un
indice global de développement durable.
Cet indice est composés de l'IDH , l'ESI , l'EPI , le
RLI ainsi que le IDD (ou SDG) que je vais présenter ci- dessous.
L'IDH (indice de développement humain) est une mesure
composite permettant d'évaluer les réalisations dans trois
domaines clés du développement humain : une vie saine et longue,
l'accessibilité aux connaissances et un niveau de vie décent.
L'IDH est la moyenne géométrique d'indices normalisés pour
chacune des trois dimensions.
L'indice de durabilité environnementale (ESI) a
été construit en prenant en compte quatre éléments:
la consommation d'énergie, l'émission de dioxyde de carbone, la
superficie forestière, et le taux de mortalité attribué
à la pollution des ménages et de l'air ambiant. Cet indice a
été construit sur 189 pays, en classant les pays en fonction de
leurs performances dans les quatre domaines où ils sont les plus
efficaces, de la première à la dernière place.
L'EPI , l'indicateur de performance environnemental se
concentre quant à lui sur deux objectifs environnementaux principaux qui
sont la réduction les pressions environnementales sur la santé
humaine ainsi que le soutient de la vitalité des
écosystèmes et la gestion globale des ressources naturelles. Ces
deux objectifs sont évalués à l'aide de 25 indicateurs de
performance différents testés dans six catégories de
politiques bien développées.
L'indice de la liste rouge ( RLI) est une mesure du risque
global d'extinction des groupes d'espèces. Il est basé sur les
changements honnêtes du nombre d'espèces dans chaque groupe de
risque d'extinction sur la liste rouge des espèces menacées de
l'Union internationale pour la conservation
de la nature. L'échelle va de 0, où toutes les
espèces sont classées comme éteintes, à 1 pour les
espèces classées comme étant les moins
préoccupantes.
Pour terminer, le dernier indice de durabilité est
l'indice des objectifs de développement durable (IDD). L'Agenda 2030
pour le développement durable, y compris les objectifs de
développement durable (SDG), a été adopté en 2015.
Les 17 nouveaux objectifs de développement durable, également
connus sous le nom d'objectifs mondiaux, visent à mettre fin à la
pauvreté, à la faim et aux inégalités. Ils ont
également pour objectif de prendre des mesures en matière de
changement climatique et d'environnement, à améliorer
l'accès à la santé et à l'éducation,
à mettre en place des institutions et des partenariats solides, etc.
Les SDG sont applicables aux 193 États membres des
Nations unies et donc aussi bien aux pays en développement qu'aux pays
développés.
Le score global de l'indice SDG et les scores par objectif
peuvent être interprétés comme le pourcentage de
réalisation.
La différence entre 100 et les scores des pays est donc
la distance en pourcentage qui doit être franchie pour atteindre les SDG
et les autres objectifs. Le score indiciel global de la Suède (85)
suggère que le pays se trouve en moyenne à 85 % du chemin vers le
meilleur résultat possible parmi les 17 SDG.
|