2. Les travaux empiriques et principaux
résultats
a) Test de correlation de Spearman
Le tableau 1 en annexe illustre la relation brute entre les
indices de durabilité et le KOFGI en utilisant la corrélation de
Spearman. Ce sont des données transversales concernant 179 pays pour
l'année 2015 qui ont été utilisées dans ce
tableau.
On remarque qu'il n'y a pas de différence d'indice de
ligne rouge entre les deux catégories de pays, cependant il existe une
relation forte et négative entre eux pour l'IDH et le SDGI (au seuil
de
Rappelons que le coefficient rho donne la force du lien, il
est compris entre -1 et 1, plus il tend vers 1 et plus la relation
linéaire positive est forte entre les variables et plus elle tend vers
-1 plus la la relation linéaire négative est forte. Les
étoiles sur le tableau donne le degré de significativité
du test. Plus p est petit plus c'est significatif.
Ce tableau montre que, à l'exception de l'ESI (indice
de durabilité environnementale) qui je le rappelle permet
dévaluer la consommation d'énergie, l'émission de dioxyde
de carbone, la superficie forestière, et le taux de mortalité
attribué à la pollution des ménages et de l'air ambiant,
il existe une corrélation significative entre tous les indices de
durabilité et le KOFGI.
L'IDH et l'indice des objectifs de développement
durable (SDGI) présentent une corrélation positive et forte avec
l'indice de mondialisation du KOFGI, les valeurs de corrélation
classées par Spearman étant respectivement de 0,8285 et 0,7842
avec un degré de significativité de 5%.
Ce qui renvoie au fait que lorsque l'indice de KOFGI augmente,
l'IDH et le SDGI augmente également.
Il existe une corrélation significative et
négative entre l'indice de performance environnementale et le KOFGI,
avec une corrélation de -0,4817 selon Spearman (degré de
significativité de 5%). Ce qui signifie que lorsque l'indice KOFGI
augmente , l'indice de performance environnemental diminue.
Le coefficient de Spearman permet de détecter des
tendances monotones. Lorsque la tendance est affine, il se comporte de
façon similaire au coefficient de Pearson. En revanche, il sera plus
élevé que la corrélation de Pearson si la tendance est
monotone mais non affine. Plus la tendance monotone est marquée, plus la
valeur du coefficient est proche de 1 ou -1.
De façon similaire au coefficient de Pearson, le
coefficient de Spearman aura une valeur positive lorsque la tendance est
croissante et négative lorsqu'elle est décroissante. Lorsque la
tendance n'est pas monotone, il aura une valeur proche de 0.
b) Régression linéaire et t-test
Le tableau 2 en annexe présente deux petits tableaux
notés 4 et 5.
Le tableau 4 montre les résultats de la
régression linéaire des indices de durabilité en fonction
du KOFGI. On peut y lire qu'une augmentation de la mondialisation se traduit
par des valeurs plus élevées de l'IDH et de l'SDGI (objectifs),
avec des valeurs de R au carré ( coefficient de determination) de 0,60
et 0,54, respectivement.
Il n'y a pas de relation entre KOFGI et ESI indice de
durabilité environnementale ainsi qu'entre KOFGI et RLI (indice de la
liste rouge).
Le t-test :
Pour comparer la variance des scores des indices de
durabilité parmi les nations plus ou moins globalisées, les
nations sont divisées en deux sous-échantillons en fonction de
leur notation globale par le KOFGI. La note moyenne du KOFGI (= 67,40) est
considérée comme différenciant les nations plus et moins
globalisées.
significativité de 1%). Concernant l'indice de
performance environnementale et de durabilité environnemental, la
relation négative est moins forte.
On constante que les nations de plus en plus
mondialisées (par rapport aux nations moins mondialisées)
obtiennent de meilleurs résultats dans les domaines du
développement humain et de la performance environnementale et ont des
valeurs significativement plus élevées de SDGI indiquant une
meilleure performance pour l'ensemble des 17 objectifs de développement
durable.
Pour conclure sur les travaux de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi
Yang et Wenwen Tang :
Les pays les plus mondialisés obtiennent de meilleurs
résultats dans les domaines du développement humain et de la
performance environnementale et ont des valeurs significativement plus
élevées de SDGI.
Il n'y a pas de différences significatives entre les
nations les plus mondialisées et les moins mondialisées par
rapport à l'indice de la liste rouge.
En termes d'indice de durabilité environnemental, les
performances des pays plus mondialisés sont légèrement
moins bonnes, ce qui peut être attribué à la forte
consommation d'énergie et aux émissions de dioxyde de carbone de
ces pays.
Ils en déduisent que la mondialisation
économique et sociale est donc un moteur important de l'IDH. Comme pour
l'indice de développement humain, il existe une corrélation entre
le PIB par habitant et la performance supérieure de l'EPI. L'absence (ou
la faiblesse) de la relation entre le niveau de la mondialisation et le
potentiel de biodiversité peut être due en partie à la
complexité du niveau de biodiversité de la mondialisation. Enfin
l'ESI n'a pas de relation substantielle avec la mondialisation.
La méthode consiste à comparer les effectifs
réels des croisements des modalités des deux variables
qualitatives avec les effectifs théoriques qu'on devrait obtenir dans le
cas d'indépendance de ces
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