Résumé
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Dans ce travail, il était question pour nous de
décrire les interrogations en Shupamem. Mais aussi d'apporter une
explication à certaines structures interrogatives que le Shupamem
présente. Et pour cela, nous nous sommes donné pour tâche
principale d'identifier les marqueurs des interrogations, les types des
interrogations, les structures des phrases interrogatives et les
différents mécanismes ou contraintes qui entrent en jeu dans la
formation des questions. De manière générale,
l'interrogation est marquée en Shupamem par « ?Ì »,
», « n?Ì », « I », « nI » et les
syntagmes Qu. Nous utilisons les marqueurs de
l'interrogation « ?Ì », « m?Ì
» ou « nô » comme marqueurs de l'interrogation dans tous
les types de questions à l'exception de l'interrogation oratoire
où « I » et « nI » sont utilisés comme
marqueurs de l'interrogation. Par ailleurs, dans les interrogations Qu, la
question est marquée par le mot Qu et l'un des marqueurs de
l'interrogation « ?Ì », « m?Ì », «
n?Ì », « I » ou « nI ». Nous avons
recensé cinq (05) types d'interrogations et douze (12) structures
interrogatives en Shupamem. Par ailleurs, nous avons constaté
qu'à l'inverse des langues comme le français et l'anglais qui
admettent des interrogations (interrogations totales) sans marqueurs de
l'interrogation, en Shupamem, il n'existe pas des interrogations sans marqueurs
de l'interrogation. Notre étude nous a aussi révélé
que le Shupamem est une langue à Qu in-situ et à Qu ex-situ. Dans
cette langue et ceci dans les interrogations à syntagme Qu, le syntagme
Qu peut apparaître en initial de phrase (ex-situ) ou en finale de phrase
(in-situ). Il convient alors de noter que le syntagme Qu est in-situ lors qu'il
n'est pas focalisé, alors qu'il est ex-situ soit lorsqu'il est
focalisé ou lorsqu'il est dans une interrogation averbale. En outre,
nous avons parlé de la périphérie gauche ; c'est ainsi que
nous avons parlé de la topicalisation, de la focalisation et de la
relativation. Parlant de la focalisation, nous nous sommes rendu compte que
tous les constituants peuvent être focalisés en Shupamem et par
ailleurs, la stratégie utilisée en Shupamem pour focaliser est le
clivage et la duplication verbale. En outre, nous avons parlé de la
topicalisation. Nous avons découvert que les constituants
topicalisés se trouvent en initial de phrase, et ils laissent souvent un
pronom résomptif. Parlant de la relativation, nous avons
découvert que le sujet, le complément d'objet direct et indirect
ainsi que les adverbes interrogatifs peuvent être relativés en
Shupamem. Il a été révélé que pendant la
focalisation et la relativation du sujet, la trace du sujet est
remplacée par le pronom résomptif. Et ceci se justifie par le
fait que le Shupamem n'admet pas que la position sujet soit vide. La
périphérie gauche est constituée des projections qui se
présentent dans l'ordre suivant :
SForce > SRel > (STop1) > SFoc > (STop2) SForce
> (STop1) > SRel > SFoc > (STop2)
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